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Feuilletez en ligne le catalogue complet de l'exposition Georges Mathieu, Applicat-Prazan
« Mathieu déconcerte, Mathieu agace, Mathieu irrite : il défie. Le premier, il a dénoncé la sclérose d’une culture confortable, le premier, il a fustigé les mythes d’emprunt qui conditionnaient la vision et la raison de l’occident. » François Mathey
Poursuivant sa série des grandes monographies d’artistes, Applicat-Prazan présentera à la FIAC du 23 au 26 octobre 2014, puis dans ses deux galeries parisiennes du 4 novembre au 20 décembre 2014, seize peintures historiques de Georges Mathieu exécutées entre 1948 et 1959.
Un catalogue, dont l’avant-propos a été confié à Jean-Marie Cusinberche, documentaliste et historien d’art, grand spécialiste de l’artiste, sera publié à cette occasion.
Georges Mathieu a dérangé en son temps en créant une peinture que personne n’avait imaginée auparavant. Né en 1921 dans le Nord de la France, il poursuit des études d’anglais, de droit et de philosophie.Â
A la suite de la lecture d’une étude consacrée à Joseph Conrad, Georges Mathieu prend une décision : il sera peintre et sa peinture n’aura pas besoin de représenter. Sa première période qu’il nomme les « Limbes » donne à voir des lignes courbes, sinueuses, sortes d’algues qui dérivent.
Installé à Paris depuis 1947 où il travaille comme directeur des relations extérieures et de la publicité à la Compagnie United States Lines, Georges Mathieu découvre les œuvres d’Hartung, d’Atlan et de Wols. Il organise des manifestations en faveur d’un art libéré de toutes les contraintes classiques qu’il nomme l’Abstraction lyrique.
« Aucune image, aucune idée antérieure ne précède la seconde où je commence à peindre ; le premier geste peut être arbitraire. Il l’est le plus souvent. Mais le second est implacablement lié au premier, et ensuite, il y a un enchaînement presque cybernétique de chacun de ces gestes. Je suis victime de mon premier geste. » écrit Georges Mathieu.