"Le langage visuel est un vocabulaire en soi. (…) La signification d’une œuvre dépend du lieu et du moment." - Peter Kogler, investit l'espace du Centre des arts pour une exposition immersive qui plonge le spectateur au cœur des réseaux tentaculaires qui composent notre société.

Peter Kogler est un artiste autrichien, pionnier de la création assistée par ordinateur. Depuis les années 80, aux frontières de la peinture, de la sculpture et du graphisme, il s’inspire de la société post-moderne, ses réseaux tentaculaires, ses systèmes d’information et de communication qui la compose. En résultent ces environnements composés d’entrelacs qui se répètent au sein d’images où l’organique et l’électronique s’hybrident. Une sorte de paysage mental que l’artiste imagine comme une représentation de l’infini et de la prolifération.

Détournant alors l’architecture, l’artiste transforme notre perception de l’espace et notre rapport à l’œuvre, en plaçant notamment le spectateur au cœur de l’œuvre. Sous la forme d’impressions sérigraphiées, de papiers peints ou encore de collages, de sculptures, de mobiliers ou de dispositifs lumineux immersifs, Peter Kogler élabore un univers composé de formes tubulaires, d’alignements et de graphismes issus de logiciels informatiques emprunt de la culture électronique.

Dans ses compositions, il recourt aux mêmes motifs qu’il répète sur la surface et dans le temps. Des symboles forts et universels. Le cerveau, qui renvoi à l’idée d’un ordinateur organique, la fourmi, ouvrière et docile mais maîtresse des réseaux labyrinthiques qu’élabore l’artiste en référence aux réseaux, aux flux et aux liens sociaux, et plus récemment encore, un bras et une main pointés vers la matière comme pour rappeler qu’au-delà des innovations technologiques, sans la main, la machine n’est rien.

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