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La Loo & Lou Gallery, Paris, expose la peintre Lydie Arickx dans son espace principal et les canevas d'Aurélia Jaubert dans l'Atelier
La Loo & Lou Gallery présente Lianescences de Lydie Arickx jusqu'au 22 janvier 2022 dans son espace principal et Nativité d'Aurélia Jaubert jusqu'au 22 décembre 2021 à l'Atelier (espace jouxtant la galerie).
Après la spectaculaire et monumentale exposition Arborescences qui s’est tenue au Château de Chambord, la Loo & Lou Gallery accueille pour la troisième fois dans ses murs l’artiste Lydie Arickx, peintre, sculptrice, performeuse et figure majeure de la scène expressionniste française dont le travail célèbre inlassablement les cycles de la vie. Cette exposition, soutenue par la Fondation Loo & Lou est probablement l’une des expositions les plus accomplies de l’artiste.
Lianescences s'inscrit dans une forme de prolongation à Paris d'Arborescences pour un public qui aimerait vivre ou revivre en partie l’expérience d’une proposition démesurée et protéiforme. Bien entendu, Lianescences ne se veut pas être une redite de Chambord mais viendra mettre en lumière un choix d’oeuvres pensé pour l’espace de la Loo & Lou Gallery qui s’est porté sur quelques pièces importantes et remarquées. Ainsi, sont montrés les crucifix symbolisant les 14 stations du Chemin de croix, présenté dans la Chapelle de Chambord, ou L’Évolution (Oscar), un bas-relief d’os et résine de 200 x 300 cm mais l’accent est surtout mis sur une présentation d'oeuvres de l’artiste, de format plus modeste, qui relèvent du cabinet de curiosités.« Nous Vivons : le titre du livre publié par Lydie Arickx en 2014 aurait pu être celui de son exposition à Chambord, tant elle a été un hymne à la vie dans un contexte où une telle déclaration est si nécessaire...
Depuis ses premiers tableaux composés de mortiers colorés intégrant des collages de ses propres photographies jusqu’à ses récentes tapisseries, Aurélia Jaubert a été fascinée par la métamorphose des images, leur passage d’un support à un autre, les illusions qu’elles engendrent. Elle a progressivement quitté la surface traditionnelle du tableau pour des compositions hétérogènes, sortes de mélange utopique pour réfléchir les crises historiques de la représentation.
Elle privilégie le mélange, le détournement : peinture, textile, photographie, image numérique, collage, couture, sculpture, son et musique, lumières trouvent chez Aurélia Jaubert une légitimité originale d’être empruntés et montés... Anoblir les restes, s’intéresser aux moindres manifestations de la nature (reflets, bulles, ombres, traces…) et les réinsérer dans un cycle de métamorphoses qui efface la valeur d’usage et réinstaure une inattendue valeur esthétique, autant de gestes d’une collectionneuse que ceux d’une artiste qui reste toujours fidèle à l’image.