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Croyances, la nouvelle exposition collective de photographies à l’Institut des cultures d'Islam du 12/03 au 26/07
Du 12 mars au 26 juillet 2020, l'Institut des Cultures d'Islam présente Croyances : faire et défaire l'invisible, exposition dont le commissariat est assuré par Jeanne Mercier, co-fondatrice de la plateforme Afrique in Visu.
Une exposition collective
Les oeuvres de seize artistes photographes et vidéastes interrogent la puissance évocatrice des religions, superstitions et mythes du continent africain, revendiqué comme lieu d'expérimentation, de glissements, de frictions et de négociations. Loin du panorama et des récits stéréotypés, les artistes se saisissent ici de façon poétique, critique ou décalée de la question du « croire », de ses conventions, pratiques et représentations.
Entrons dans la transe
L'exposition projette d’abord les visiteurs dans l'univers de la transe. Ses vibrations sont perceptibles dans les photographies de Bruno Hadjih sur la pratique du wird dans la mystique soufie en Algérie, tandis que la vidéo de Léonard Pongo revisite les cérémonies pratiquées par les églises évangéliques en République Démocratique du Congo.
Djinns, esprits et autres êtres intermédiaires
Les artistes invités proposent également une réflexion sur les superstitions. Btihal Remli et Mohammed Laouli s'intéressent à la pratique de la « sorcellerie » et des rituels au Maroc. Dans Land of Ibeji, Bénédicte Kurzen et Sanne de Wilde mettent en scène les croyances autour des jumeaux au Nigéria. Nicola Lo Calzo livre quant à lui un récit sur le vaudou pratiqué au Bénin et au Togo, notamment avec la figure de Tchamba, celui qui incarne l'esprit des esclaves.
Corps sacrés
L'exposition fait ensuite dialoguer les trois monothéismes en interrogeant la pratique du sacrifice dans la série de portraits Ovine Condition de Nabil Boutros. La représentation de l’autorité religieuse séculaire devient un acte de résistance aux schémas dominants avec la série Black Pope de Samuel Fosso ou encore une allégorie féminine dans le travail mené depuis plusieurs années par Maïmouna Guerresi.
Voyage initiatique
La question du pélerinage traverse également l'exposition. Elle y est abordée de façon imagée, comme étape nécessaire d’un processus de transformation de soi. Éric Guglielmi photographie les pèlerins se rendant chaque année à Touba au Sénégal. De son côté, Giya Makondo-Wills capte le rite initiatique du baptême en Afrique du Sud tandis que Rahima Gambo orchestre une fable contemporaine sur la résilience suite aux exactions du groupe terroriste Boko Haram dans un village du Nigéria.
Dieu ou le wifi ?
Nos croyances futures sont anticipées par les artistes qui mixent les pratiques traditionnelles avec le digital. Josèfa Ntjam, Tabita Rezaire ou Seumboy VRAINOM : € créent ainsi des nouveaux rituels hybrides à l'ère de « l’homo-numericus ».
Performances et métamorphoses
L’exposition s’active lors de performances et s’accompagne d’une programmation pluridisciplinaire mêlant arts de la scène, tables rondes et films. La transe saharienne et l’électro indus fusionnent, le cérémonial mouride se métamorphose en expérience multimédia immersive et la pleine lune est célébrée lors d’une soirée alternative, tandis que des conférences et projections abordent le rôle des femmes dans la transmission des croyances, la manière dont les artistes rendent visible l’invisible, ou encore l’avènement de nouveaux sacrés. Enfin, le jeune public bénéficie d’une offre dédiée proposant des contes musicaux, des ciné-goûters et la réalisation d’un livre de recettes magiques.
ICI Stephenson : 56, rue Stephenson – 75018 Paris
ICI Léon : 19, rue Léon – 75018 Paris
Ouvert du mardi au dimanche de 11h À 19h
Sauf le vendredi de 16h à 20h
Fermé le lundi et les jours fériés
12 mars - 26 juillet 2020