Pour la quatrième fois en 20 ans, Templon confie à Communic’Art la création et l’édition d’un catalogue dédié à François Rouan. 

« Recorda » paraîtra le 9 janvier, à l’occasion de la première exposition de l’artiste aux tressages dans l’espace new yorkais de Templon. Avec une trentaine d’œuvres de 1969 à 2024, cette exposition a une valeur rétrospective. On retrouve dans le catalogue la série éponyme de 14 tableaux inédits, ainsi que des toiles tressées et des œuvres photographiques emblématiques de François Rouan.   

Alfred Pacquement, directeur honoraire du musée national d’Art moderne, Centre Pompidou, et commissaire de l’exposition, signe le texte introductif de l’ouvrage. Il est accompagné des analyses de Laurent Sibony, mathématicien, philosophe et psychanalyste et Sarah Wilson, professeur d’art moderne et contemporain à l’université de Londres The Courtauld, qui connaît finement l’’œuvre de François Rouan.

Associé dès ses débuts, sans y être affilié, au mouvement Supports/Surfaces, François Rouan développe une trajectoire singulière. Déconstruisant la structure traditionnelle du tableau, il se fait le pionnier de l’exploration de nouvelles pistes dans le champ de la peinture contemporaine en France. D’abord, Rouan travaille des lambeaux de toile teints d’une palette détonante, du jaune poussin, au rouge brique, en passant par le bleu cobalt ou encore le noir charbonneux. Soigneusement tressés sur le tableau, il s’amuse ensuite, non sans audace, à lacérer, entrelacer, reconsidérer, achever ou bien parfois désagréger la surface pour tout recommencer à nouveau. Derrière une apparente simplicité des motifs ou chromatique se cachent quelques-uns des questionnements métaphysiques et obsessionnels de l’artiste comme celui de la peinture en tant qu’œuvre d’art, ou encore de l’origine du monde, l’image du corps ou encore l’existence humaine. 

Né à Montpellier en 1943, François Rouan a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles et rétrospectives notamment au Centre Pompidou en 1975, 1983 et 1994 ; au Musée d’Art Moderne à Villeneuve-d’Ascq en 1995, aux Abattoirs à Toulouse (2006) et au musée Fabre de Montpellier (2017). Il a été exposé dans le monde entier, dont à la StadtischeKunsthalle à Düsseldorf (1979), au Sezon Museum of Art, Tokyo (1997), à l’Institut des Beaux-Arts de Beijing (2000). Il a également été exposé au Centre Pompidou-Metz dans le cadre de l’exposition collective « Lacan, l’exposition » jusqu’au 27 mai 2024. En 2025, le musée des Beaux-Arts de Lyon lui consacrera une exposition rétrospective. 

Son travail est présenté dans des collections de prestige telles que le Musée national d’art moderne – Centre Georges Pompidou, Paris, France ; Fondation Cartier pour l'art contemporain, Paris, France ; le Metropolitan Museum of Art, New York, États-Unis, et le MoMA, New York, États-Unis.