Le ZKM de Karlsruhe, centre international de premier plan dédié aux arts médiatiques et à leur réflexion, et le Centre des arts ont imaginé cette exposition collective autour de nouvelles perspectives artistiques et scientifiques permettant d’élargir le concept de médias au XXIesiècle.

 

La simulation du mouvement, le principe d’interaction, l’avènement des intelligences artificielles sont autant de procédés technologiques et informatiques qui empruntent au vivant ses comportements, et produisent des formes de vie synthétiques permettant ainsi de passer des médias visuels que nous connaissons à ceux biologiques qui pourraient être les prémices de formes de vie futures.

 

Cette retranscription de la vie par la technologie permet une nouvelle fois d’observer le XXIe siècle par le prisme de l’art, dans son évolution avec poésie et étonnement.

Dans son livre What is Life (2020), Paul Nurse, lauréat du prix Nobel 2001, énumère cinq idées révolutionnaires qui constituent la base de la biologie : outre les cellules, les gènes, l’évolution et la vie en tant que phénomène chimique, il souligne l’importance de la vie en tant qu’information. C’est précisément à cet endroit que se situe l’exposition BioMedia :  l’ère des médias semblables à la vie, dans sa tentative de proposer une lecture des médias biomimétiques.

 

Après les machines et les médias, les algorithmes et l’intelligence artificielle ont ouvert un nouveau spectre de possibilités quant à la simulation de la vie. 

 

Au cours des sept dernières décennies, la technomimesis de la vie son imitation par la technologie s’est continuellement améliorée grâce aux progrès de la cybernétique, de la théorie de l’information, de la biologie moléculaire et de l’échange d’idées entre les sciences de la vie et de l’informatique.

 

Le concept de la vie en tant que code génétique comble le fossé entre la biologie et la théorie de l’information. La vie en tant que chimiste devient la vie en tant qu’information. Ce changement de paradigme marque la naissance des médias biomimétiques.

 

Le XXIe siècle sera résolument celui du biomédia.