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À l’UNESCO, Paris, BIENALSUR 2025 lance sa 5ᵉ édition, avec Michelangelo Pistoletto, et plus de 400 artistes dans 78 villes et 34 pays.

BIENALSUR a dévoilé le 2 juin 2025 son programme 2025 au siège de l’UNESCO à Paris. Pour sa cinquième édition, la plus grande plateforme culturelle mondiale poursuit son expansion, ajoutant de nouveaux lieux à sa carte transnationale en constante évolution. Ce faisant, elle réaffirme son engagement en faveur d’un humanisme contemporain — une vision selon laquelle l’art constitue un puissant levier d’expériences sensorielles et intellectuelles accessibles au plus grand nombre.
Aux côtés d’Aníbal Jozami, directeur général de BIENALSUR, et de Diana Wechsler, sa directrice artistique, l’événement a réuni Lazare Eloundou Assomo, directeur du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, ainsi que le célèbre artiste italien Michelangelo Pistoletto, parrain de cette édition spéciale. Réputé pour son profond engagement pour la résistance créative et les valeurs humanistes, Pistoletto est pressenti pour le Prix Nobel de la Paix 2025. « L’art indique la direction que le monde devrait suivre. Cette initiative repose sur cette conviction. L’art, la religion, la politique et la science doivent avancer ensemble pour parvenir à la paix. », a-t-il déclaré lors du lancement symbolique de BIENALSUR 2025 à l’UNESCO.
Avec une géographie en perpétuelle expansion, BIENALSUR s’étend sur 19 640 kilomètres à travers cinq continents. Présente dans 140 lieux répartis dans 78 villes, la biennale met en lumière le travail de plus de 400 artistes engagés sur les grands enjeux contemporains : crises environnementales, droits humains, migrations, mémoire, intelligence artificielle et futurs possibles.
« Notre objectif est clair : aller à la rencontre des publics, où qu’ils soient. Nous croyons que l’art est un vecteur de réflexion, de transformation et d’émancipation. Lorsqu’il est vécu comme une expérience partagée, il permet d’affirmer le rôle des individus en tant que citoyens actifs plutôt que consommateurs passifs de culture. C’est pourquoi nous continuons à développer cette plateforme ouverte à l’expérimentation, au débat et à la construction collective d’un humanisme contemporain. » — Aníbal Jozami, fondateur de BIENALSUR
Face à l’urgence et à la volatilité du monde actuel, BIENALSUR demeure en mouvement, s’adaptant en permanence et entretenant un dialogue actif avec les artistes, commissaires et institutions qui rejoignent sa communauté grandissante.
Elle continue de promouvoir le droit à la culture par des expositions qui dessinent de nouvelles logiques de circulation artistique et sociale.
« Au milieu du flux non régulé et indiscriminé d’images et d’informations, nous développons des projets qui aident à “produire du sens”. Notre travail est mû par le désir, l’imagination, la créativité, la flexibilité, l’adaptabilité et la diversité. Nous visons à susciter la réflexion, plutôt qu’à apporter des solutions. » — Diana Wechsler, fondatrice et directrice artistique de BIENALSUR
Incubée à l’UNTREF (Université nationale de Tres de Febrero, université publique argentine) et organisée en collaboration avec la Fondation Foro del Sur, BIENALSUR, désormais dans sa cinquième édition, s’est imposée comme un modèle innovant de gestion culturelle et de coopération internationale.
L’édition 2025 débutera le 26 juin à Bogotá, en Colombie, au Musée d’Art Moderne de Bogotá (MAMBO) et au Musée de la Banque de la République. Elle se déploiera ensuite dans d’autres lieux clés, notamment à l’Institut Cervantès de Shanghai. La Chine, le Canada, la Hongrie, le Mozambique, la Norvège, le Panama, la Pologne, l’Afrique du Sud et le Timor oriental ont récemment rejoint l’initiative.
Le réseau continue également de s’étendre dans les pays déjà partenaires de BIENALSUR. En Italie, par exemple, Milan, Bologne, Naples et Biella ont rejoint le projet. À Biella, où se trouve la Cittadellarte Onlus — fondée par Michelangelo Pistoletto — un programme de résidence artistique et une exposition seront organisés.
En Espagne, de nouveaux lieux incluent Irún, Saint-Jacques-de-Compostelle et Cadix, au Centre Culturel Unicaja. De nombreuses institutions publiques et privées du monde entier continuent de faire partie de la communauté BIENALSUR, parmi lesquelles le Musée Reina Sofía à Madrid et Les Abattoirs, musée d’art moderne et contemporain à Toulouse.
En Argentine, la célébration du 10e anniversaire aura lieu le 5 juillet au Kilomètre 0 — Centre d’Art Contemporain MUNTREF, situé dans l’ancien Hôtel des Immigrants à Buenos Aires. « Let’s Play / Juguemos en el mundo », une proposition curatoriale qui s’étendra à plusieurs lieux de BIENALSUR à travers le monde, y fera ses débuts, accompagnée d’autres projets.
En France, 8 événements BIENALSUR 2025, d’octobre à décembre 2025
En accord avec la volatilité et l’urgence des temps présents, BIENALSUR adopte une dynamique de “work in progress” permanent, ajustant son agenda en continu en fonction des demandes de la communauté d’institutions et d’artistes qui composent la biennale. « Ce sont eux les véritables protagonistes de BIENALSUR », a souligné Diana Wechsler.
Avec le Centre Pompidou, l’image en mouvement et l’expérimentation seront mises à l’honneur dans la mise en scène des archives et des œuvres de l’artiste Narcisa Hirsch, récemment intégrées à la collection du Centre Pompidou, dans le cadre d’un projet de valorisation en collaboration avec BIENALSUR et l’INHA – Institut national d’histoire de l’art. Au Mk2 Bibliothèque, BIENALSUR et le Centre Pompidou inviteront au dialogue des artistes de la biennale et du musée français. La Maison de l’Amérique Latine accueillera un cycle de vidéo-art latino-américain, avec des œuvres d’artistes participant à la biennale.
À Bordeaux, la Maison de Goya deviendra l’espace d’une réflexion sur les « Migrations de sens », à travers le dialogue entre les œuvres des artistes Shuai Liu (Chine) et Leticia El Halli Obeid (Argentine). La mémoire, les langues, les langages, les traductions entre mondes différents, les difficultés de communication, l’impact de la lecture sur la perception du réel, l’écriture et sa trace matérielle sont autant de thématiques qui viendront interpeller, encore et encore, les visiteurs de cette exposition.
Le FRAC Corsica développe depuis 2023 un programme de collaboration avec la Biennale autour de l’échange artistique. Intitulé « Résidences croisées », ce projet a permis à des artistes d’Arabie Saoudite, de France et d’Argentine de confronter leurs regards, donnant lieu à une série d’expositions en Argentine, en Arabie Saoudite et en Corse. En 2025, ce sera au tour de jeunes artistes vidéo de France et d’Argentine de vivre cette expérience immersive. Les artistes sélectionnés par les deux institutions partenaires sont Nicolás Quiriconi et Julieta Tarraubella.
À Toulouse, l’Université Jean Jaurès accueille le projet « Le silence des lucioles », qui se déploiera entre un colloque international et une exposition à La Fabrique, l’espace d’art contemporain de l’université. Ce projet prend pour point de départ la lumière – entendue comme énergie émise par un corps – que les satellites d’observation captent et qui révèle, ou rend perceptible, l’obscurcissement soudain de certaines zones du globe. Grâce à une large plage de détection, la lumière devient révélatrice de zones de vie, de survie, de contrôle ou de contre-surveillance – voire de protection. À partir de ce qui brille et de l’extraction automatisée d’informations, s’ouvrent de nouvelles possibilités d’images multi-scalaires pour la création artistique, ainsi qu’une réflexion politique sur les déserts et les défections géographiques, les territoires en conflit.
Artistes participant·es à l’exposition : Mohammed Sami (Irak), Nicolas Floch (Portugal), Renaud Auguste-Dormeuil (France), Peter Atwood (Canada), Mustapha Azeroual (France-Maroc), Léa Beloosovitch (France), Annika Keppner (Allemagne), Max de Esteban (Espagne), John Melo (Colombie).
Aux Abattoirs, Toulouse, et au CENTQUATRE, Paris, des informations complémentaires seront bientôt disponibles.
« En 2025, l’objectif du travail mené entre BIENALSUR et ses partenaires français est de rendre compte, à travers chacun des projets, de l’articulation possible entre le poétique et le politique. » — Diana Wechsler, directrice artistique de BIENALSUR