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Le Goethe-Institut de Paris dévoile à la rentrée une exposition inédite sur les années de Anna et Günter Grass à Paris
La Günter Grass Stiftung Bremen présente, en étroite collaboration avec le Goethe-Institut de Paris, une exposition inédite dédiée à l’un des couples les plus singuliers de la scène artistique allemande d’après-guerre : Anna et Günter Grass. L’exposition met en lumière une période fondatrice de leur vie, celle qu’ils ont partagée à Paris entre 1956 et 1960.
C’est dans cette ville que Günter Grass, alors jeune écrivain et dessinateur originaire de Dantzig, écrit Le Tambour, roman devenu best-seller mondial et classique majeur du XXe siècle. Dans le même temps, Anna Grass, danseuse suisse formée à Zurich, approfondit sa pratique au Studio Wacker et développe une trajectoire artistique entre ballet, chorégraphie et exploration visuelle.
L’exposition Anna & Günter Grass – Les années parisiennes du couple d’artistes propose de redécouvrir ces années de création partagée à travers une sélection d’oeuvres plastiques, dessins, aquarelles, extraits de manuscrits, objets personnels et documents d’archives audiovisuelles issues notamment de la Günter Grass Stiftung Bremen.
Un dialogue artistique et amoureux, à la fois fécond et exigeant
Si l’oeuvre de Günter Grass, notamment à travers Le Tambour, a rapidement acquis une notoriété internationale, l’exposition montre également comment cette célébrité a pu peser sur les ambitions artistiques de son épouse. Lectrice critique, Anna Grass a pourtant contribué à la genèse de plusieurs oeuvres de Günter Grass – notamment les ballets Stoffreste et Die Vogelscheuchen – tout en poursuivant son travail créatif. Elle a su tracer son propre sillon, trouvant progressivement sa place dans l’art performatif et les arts visuels.
Au-delà de leur collaboration artistique, l’exposition donne ainsi à voir une histoire d’amour : « Nous semblions être inséparables et faits l’un pour l’autre – et nous l’étions. » écrivait Günter Grass. Ces paroles intimes, associées à des collages, lettres, vidéos et oeuvres à quatre mains, révèlent toute la complexité de leur relation : une complicité profonde, parfois confrontée aux déséquilibres d’une époque où la reconnaissance publique restait inégalement distribuée.