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Galerie Cécile Fakhoury, dans son nouvel espace parisien, expose des œuvres inédites de l’artiste americano-ivoirien Aboudia
Pour la première exposition dans son nouvel espace du 104 rue du Faubourg Saint Honoré, la galerie Cécile Fakhoury présente une exposition d’oeuvres inédites de l’artiste américano-ivoirien Aboudia.
L’exposition s’accompagne du lancement de la première monographie de l’artiste co-éditée par la galerie, avec la contribution Smooth Nzewi (conservateur au Moma) et Gauz (auteur et scénariste ivorien), publiée aux Editions Rizzoli.
Dans un tourbillon d’énergie pure, ses œuvres illustrent la résilience des habitants d'Abidjan et s'attache toujours à dénoncer les situations d'injustice, notamment en ce qui concerne la condition des enfants et des jeunes vivant en ville.
L’expression populaire « Impossible n’est pas ivoirien », est un clin d’oeil à la victoire récente de la Côte d’Ivoire à la Coupe Africain des Nation. Elle illustre aussi parfaitement l’état d’esprit qui a toujours guidé Aboudia dans son parcours, de ses débuts à Abidjan jusqu’à sa reconnaissance internationale.
Biographie
Né en 1983, Aboudia s'inspire de l'esthétique des graffitis sur les murs d'Abidjan, notamment des quartiers populaires d'Abobo, Yopougon ou Treichville, pour témoigner de la vie quotidienne dans le contexte bouillonnant de la capitale économique et culturelle de la Côte d'Ivoire.
Malgré une enfance marquée par des difficultés, Aboudia se forme au Centre des Arts Appliqués de Bingerville et obtient son diplôme avec une spécialité en art mural en 2003. Le graffiti est le seul moyen d'expression des jeunes et des enfants laissés pour compte pendant la décennie de guerre civile. Se faisant la voix de la jeunesse qui n’a que les murs pour s’exprimer, ses premières œuvres ont un fort un contenu biographique et politique.
Aboudia œuvre aujourd'hui à illustrer la résilience des ivoiriens et s'attache à dénoncer les situations d'injustice, notamment la condition des enfants et des jeunes vivant en ville. Ses œuvres sont une chronique permanente des rues d’Abidjan, mégalopole tentaculaire, bouillonnante et cosmopolite. Les œuvres d’Aboudia sont aussi souvent un hommage à la culture populaire, à la langue Nouchie qui illustre la vitalité des abidjanaises et abidjanais.
Le travail d’Aboudia a été présenté depuis ses débuts dans de nombreux musées et galeries en Afriquee et dans le monde : Biennale du Bénin (Cotonou, 2012), Saatchi Gallery (Londres, 2014), Nevada Museum of Art (Reno, 2014), Tel Aviv Museum of Arts (Israël, 2017), Mohamed VI Museum of Contemporary Art (Rabat, Maroc, 2017), et plus récemment Christie's New York (2021) et Biennale de Venise (Pavillon Ivoirien, 2022).
Soucieux de partager son succès auprès de celles et ceux qui l’inspirent au quotidien, il crée la Fondation Aboudia à Bingerville en 2018 pour soutenir les enfants et les jeunes artistes.