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15.06.2021
AU Campredon centre d'art, EXPOSITION "ANTONIO LOPEZ, UNE ÉCRITURE VISIONNAIRE", JUSQU'AU 3 OCTOBRE 2021
Le Centre d’art de Campredon est fier de présenter une exposition monographique de l’artiste photo- graphe et illustrateur de mode Antonio Lopez, du 5 juin au 3 octobre 2021, en partenariat avec l’agence diChroma photography.
L’exposition présentera une sélection de 148 œuvres de l’illustrateur de mode et photographe new-yorkais Antonio Lopez : un riche ensemble de clichés instamatics, photomatons, polaroids, ar- gentiques, mais aussi de dessins, collages, pages de journaux intimes et films. Anne Morin est la commissaire de l'exposition.
Antonio Lopez, né à Puerto Rico en 1943, reste l’une des figures les plus importantes et remarquables du monde de la mode des années 60 à 80. Très jeune, à l’âge de 7 ans, sa famille s’installe à New York, sa ville d’adoption qui deviendra plus tard le grand théâtre de sa création.
Il étudie à la Fashion Institute of Technology, où il ren- contrera son partenaire, Juan Ramos qui exercera une influence majeure sur l’ensemble de son oeuvre, et l’ac- compagnera dans le développement de son processus de création.
À partir des années 60, Antonio Lopez devient illustra- teur de mode, et est publié dans de nombreux magazines tels que Vogue, Elle, The New York Times, ou Harper’s Bazaar. Il collabore, à New York, avec des artistes, des éditeurs, comme Andy Warhol ou Diana Vreeland, puis s’installe à Paris en 1969. Il y travaille avec Yves Saint- Laurent et Karl Lagerfeld durant quelques années, le temps de devenir, lui et ses “Antonio’s Girls”, une figure emblématique du monde de la mode parisienne.
De retour à New York en 1975, il travaille sans relâche sur de nombreux projets de campagnes publicitaires et perpétue l’inertie de cette carrière fulgurante jusqu’à ce que sa mort soudaine n’y mette un terme définitif alors qu’il n’avait que 44 ans. Antonio Lopez décède du SIDA le 17 mars 1987, à Los Angeles, laissant une oeuvre considérable, une déclaration esthétique et rhétorique qui se dissoudra dans l’épaisseur de l’Histoire de l’Art.
Si la mode était son sujet, elle n’en restait pas moins son prétexte. Prétexte à dire la beauté, la sensualité, la sexualité, la vie, le temps. Son temps. Car la mode, comme la définira Coco Chanel, « n’est pas quelque chose qui existe uniquement dans les vêtements. La mode est dans l’air, portée par le vent. On la devine. La mode est dans le ciel, dans la rue. »
La mode, Antonio Lopez la portait, l’incarnait, l’habitait. C’était une question d’attitude, une manière de vivre. Il eût une vie ardente, exaltante, passionnée, lumineuse, toujours portée jusqu’à son paroxysme par l’élan vital de sa création et son besoin impérieux de chercher sans jamais réellement se soucier de trouver.
Et puisque pour Antonio la mode était un prétexte à générer des formes, à travers ses dessins, Collages, Instamatics, et Films elle était aussi un prétexte à dé- construire les langages pour en libérer leur sens, et reconstruire le sien, « cet intraduisible corps des lan- gues ».