En parallèle, du 7 juin au 1er septembre à l’Hôtel Cromot du Bourg, la galerie présentera la première exposition personnelle de l’artiste Mathilde Albouy, qui marque également sa première collaboration avec la galerie.

Récemment diplômée de L’Ensad, cette jeune artiste explore la mise à l’épreuve presque alchimique de l’espace, mêlant science-fiction, féminisme et observation du vivant.

Mathilde Albouy décompose les objets, les ouvre, les meule, les roule, les accumule, pour en tirer de la magie. Les matériaux choisis, tels que la cire, le plomb ou l’étain, possèdent tous un potentiel de métamorphose. Ils ont auparavant adopté des formes différentes, peut-être même des usages différents, et se figent ici sous la forme de ses sculptures.

Trust Me réunira un ensemble d’œuvres récentes et de nouvelles productions. Traversé de références à la science-fiction féministe et fruit de l’hybridation de divers récits, le travail de Mathilde Albouy articule sculpture et installation. Une dimension rituelle anime toutes ses oeuvres : rituel religieux, du jeu ou du soin, et leur confère une “inquiétante étrangeté”. Elle détourne des objets et des matériaux et les met à l’épreuve par des gestes simples afin d’en tirer des assemblages de matières organiques et manufacturés.

Qu’il s’agisse de jeux d’enfants détournés, de peignes et d’épingles à cheveux dramatiquement déformés et étirés au mur, Mathilde Albouy souligne l’ambiguïté de ces objets de soin qui se révèlent menaçants et confrontent notre corps. Elle se sert des fictions engendrées par ses pièces comme d’outils politiques pour questionner une réalité binaire et établie.

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