La vie est une plaie dont je ne me défais pas capture l’essence d’une création qui naît d’une douleur vivante et perpétuelle. La création est ici perçue comme une force indomptable, une énergie qui, puisée dans une souffrance intérieure, pousse à explorer, réinventer et transformer le quotidien. 

Le titre devient alors le symbole d’une urgence créative : c’est de cette plaie, jamais totalement cicatrisée, que jaillit le mouvement, la vie et l’art. Des ressources naturelles aux innovations technologiques, chacun s’agite et imagine un nouvel espace de réflexion et de création.

S’appuyant sur la peinture figurative, l’exposition met en scène des oeuvres au caractère théâtral affirmé, où se tissent des récits ouverts et suggestifs. Puisant leurs formes dans différents champs de création – théâtre, danse, cirque, cinéma, littérature –, elles explorent une diversité de registres : merveilleux, onirique, mais aussi tragique et absurde.

Cultivant les illusions et artifices, les oeuvres brouillent notre perception rationnelle du réel, nous invitant à dépasser les frontières du visible. Au fil du parcours, elles esquissent le tableau d’une comédie humaine en perpétuel mouvement, lui-même insaisissable, oscillant entre les inspirations, les inquiétudes et les doutes qui traversent notre époque et notre histoire.

Considérant que l’imagination permet à chacun de mieux appréhender le réel, l’oeuvre devient une énergie vitale.

Après une année consacrée à l’exposition anniversaire XXH (eXtra-eXtra-Humain), cette exposition construite à partir des oeuvres de la collection Francès, dont la thématique principale recouvre les excès de l’homme, nous entraîne aux confins du réel, dans les contrées lointaines, parfois troublantes, de l’imaginaire. Elle plonge le spectateur dans des univers en marge de la raison, où s’entrelacent quotidien et rêve, familier et étrange, visible et invisible.

https://www.fondationfrances.com/