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LA Galerie ETC, PRÉSENTE L'OEUVRE DE FREDERIC BENRATH, DU 14/12 AU 01/02
Suite au succès de son exposition sur l’œuvre de l’artiste Charles Pollock, la Galerie ETC est heureuse de présenter un nouveau solo show en hommage au célèbre peintre abstrait Frédéric Benrath, du 14 décembre 2019 au 1er février 2020.
Frédéric Benrath nait en 1930 à Chatou (Seine-et-Oise), dans une fratrie de trois enfants. Dessinateur depuis sa plus tendre enfance, il emménage à Paris en 1948 où il assiste aux débats entre abstraits géométriques et lyriques, tachistes, informels. Admis à l’Ecole des beaux-arts en 1950, il en arrête les cours l’année suivante, déçu par l’enseignement dispensé, dont l’accent est mis sur la technique. Peu après, il abandonne définitivement la figuration pour l’abstraction. Certains le savent, « Frederic Benrath » est en fait le pseudonyme germanisant de Philippe Gérard, admirateur de Goethe, Nietzsche et des romantiques allemands. Le nom de « Benrath » lui vient de sa découverte, lors de son premier voyage en Allemagne en 1953, du château du même nom, non loin de Düsseldorf. Peu après, il rencontre Georges Mathieu et Henri Michaux et découvre les oeuvres de Degottex, Hantaï, Pollock. De 1955 à 1958, sa matière se fait moins épaisse, les couleurs s’assourdissent même si son travail conserve une gestualité dans la présence de griffures.
En 1956, « La liberté passe en trombe » consacre sa première exposition personnelle à la galerie Prismes, saluée par André Malraux et René Char. Fin des années 1950, Frédéric Benrath prend part à l’avènement du groupe des nuagistes, avec Marcelle Loubchansky, Julien Alvard, René Duvillier et Pierre Graziani entre autres. Sa recherche plastique ne cesse d’évoluer, avec des travaux de collages, des essais à l’acrylique, des décors de théâtre, des sculpture et une grande énergie déployée dans la publication de livres d’artistes. Il meurt le 17 avril 2007 à Paris.
Grand lecteur de philosophie et de littérature, Frédéric Benrath empreint régulièrement son travail de multiples références, auxquels ses titres font pleinement écho : « Petit Pan de mur jaune à contre-jour », « Pour Hölderlin », etc… Ses fonds modelés selon une couleur dominante se substituent à la conception mimétique d’Alberti du tableau comme fenêtre ouverte sur le monde.
À l’attention des défenseurs d’une « Histoire d’un Monde qui n’existe plus, qui n’a jamais existé », il soumet son réquisitoire : « Le Salut est dans le VIDE ». L’enchantement du monde passe par sa recréation, non son histoire. Une forme de degré zéro de la peinture est donc nécessaire pour atteindre l’essence de l’art. De manière significative, il dit des peintures de Rothko qu’elles « n’indiquent aucun chemin, ne délimitent aucun territoire - elles sont comme des contrées de l’âme pour des déplacements émotionnels ». Ses propres tableaux sont des oeuvres ouvertes dont les titres indiquent qu’ils sont des poèmes en soi, invitant au « vagabondage », celui-là même qui est pratiqué par le Wanderer allemand.