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05.01.2022
Le MO.CO. Organise la 1ère exposition dans une institution européenne de l'artiste Max Hooper Schneider, du 12.02 Au 24.04.2022
Du 12 février au 24 avril 2022, le MO.CO. Panacée organise la première exposition monographique de l’artiste américain Max Hooper Schneider dans une institution européenne.
Pourrir dans un monde libre – dont le titre
est une référence à la chanson éponyme du groupe de death metal Carcass – est une carte blanche à l’artiste. Il investit l’ensemble des espaces du MO.CO. Panacée, dans lesquels
il présente des paysages en mutation, ce qu’il appelle des jardins « médico-légaux » (forensic gardens). Si Hooper Schneider définit le
jardin classique comme une délimitation dans l’espace et le temps, dont le sujet principal est la croissance et le pourrissement, son variant scientifique effectue une « autopsie » des
états transitionnels d’un
processus
(dé)génératif. Les traverser
invite invariablement à
la réflexion suivante :
quels sont les nouveaux
écosystèmes qui
surgissent au moment où
l’environnement dépasse
son point de rupture ?
Quels organismes peuvent
survivre ou naître dans ces
conditions de vie propres
à l’épuisement de notre
capitalisme tardif ?
Ce nouveau monde, tel que Hooper Schneider l’imagine, ne laisse
plus aucune place
pour l’humain. Or, loin de déplorer les effets néfastes sur la Terre qu’a entraîné l’avènement de l’espèce humaine
(l’Anthropocène), l’artiste
savoure le potentiel créatif
du désastre écologique
imminent, et dont
l’imaginaire se nourrit de
l’idée profondément optimiste que la matière ne meurt jamais, seulement qu’elle change de forme.
Les espaces du MO.CO. Panacée se transforment en autant de fragments oniriques qui évoquent, chacun à leur
tour, un moment donné dans l’état non-quantifiable du périmortem, à savoir cet
état de changement qu’est le point supposé entre la vie et la mort, la décomposition et la régénération. Son dynamisme évoque autant un début prometteur qu’une fin ou une perte : rien ne vient de nulle part, et rien ne peut être réduit à néant. Pourrir dans un monde libre s’apparente à une dérive somnambule à travers d’improbables scènes d’apogée, d’effondrement et de successions écologiques dont les protagonistes non-humains, appartenant aux royaumes végétal, minéral, animal, fongique et viral, sont à la fois oracles et entrailles.
L’exposition comprend une dizaine de sculptures récentes, certaines cinétiques,
qui abordent par leurs matériaux assujettis aux usures du temps – pourrissement, fragmentation, fossilisation, mécanisation, changements d’odeur et de couleur – les contradictions inhérentes à la confrontation avec la mort ou la perte. En outre, le MO.CO. Panacée présente une série de nouvelles œuvres – sculptures, vidéos, installations immersives – produites en collaboration avec des acteurs du territoire lors d’une résidence de recherche et de production à Montpellier.
"Pourrir dans un monde libre"
13 février au 24 avril 2022
MO.CO. Panacée
Montpellier