Le piano « Smoke Pleyel »

Le « La » a été donné par la rencontre, initiée par Pierre Yovanovitch, entre le designer Maarten Baas représenté par Carpenters Workshop Gallery et la maison Pleyel. Elle a donné naissance à un instrument magique, le  piano «Smoke Pleyel». Ce piano à queue, unique, mué en oeuvre d’art par l’artiste est placé au centre d’une mise en scène alliant le grand goût classique à la création contemporaine. Il incarne la volonté de Pierre Yovanovitch d’abolir l’espace-temps à travers une esthétique rigoureuse et sensuelle s’imposant comme une musique universelle.

« Bien que le piano soit transformé, il n’en demeure pas moins un instrument que l’on joue. Au travers de cette pièce, mon intervention vise à réunir l’art plastique et la musique » explique Maarten Baas.

Avec ce projet, l’artiste rend hommage au piano de Chopin, mythique piano Pleyel, en y apportant sa définition de la beauté faite d’imperfections. Le piano est brûlé au chalumeau et recouvert d’époxy noir, comme le sont les pièces iconiques de la collection « Smoke ».

Traité avec la même technique de brûlage, le tabouret de piano a été tapissé d’un tissage au motif inédit imaginé par Pierre Yovanovitch et réalisé selon la technique de la tapisserie d’Aubusson par la Galerie Robert Four.

Contrairement aux apparences, la structure harmonique et acoustique de l’instrument a été préservée de la carbonisation, ce qui permet à cette pièce, véritable sculpture fonctionnelle, vibrante et esthétisante, de conserver sa quatrième dimension : le timbre et le son coloré d’un Pleyel. Le « Smoke Pleyel » sera joué par un pianiste qui donnera tout son sens à cet instrument-roi, pendant la durée de l’exposition.