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>>> 11.10.2022

La délégation en France de la Fondation Calouste Gulbenkian soutient l'exposition "Shéhérazade, la nuit" au Palais de Tokyo, du 19 oct. 2022 au 8 jan. 2023

Infos Pratiques

Exposition : 
Du 19 octobre 2022 au 8 janvier 2023 

Palais de Tokyo : 
13 Av. du Président Wilson, 75116 Paris

Contact presse : 
Ilan Mouna
imouna@communicart.fr


Image principale : 
Minia Biabiany, Blue Spelling, a change of perspective is a change of temporality, 2017
Vidéo couleur, son 2’22
Photogramme
Courtesy de l’artiste

Image ci-dessus : 
Miguel Gomes, Rédemption, 2013
Vidéo, couleur, son 27’
Photogramme
Courtesy de Shellac

 

Shéhérazade la nuit, est une exposition collaborative de 6 artistes, envisagée comme des outils critiques d’émancipation face aux systèmes d’oppression et d’exploitation qui constituent aujourd’hui encore la matrice de nos façons d’agir et de penser. 

Tissant des récits comme des paniers, les artistes éprouvent le potentiel de transformation du réel par la fiction et nous invitent à nous doter d’un nouvel imaginaire du pouvoir qui assure une meilleure capacité d’action sur nos formes sociales actuelles.

Si, comme le déclarait un mage français en 1966, « les récits du monde sont innombrables », à l’heure des mensonges d’état et des faits alternatifs, de la post-vérité et du storytelling management, l’exposition tente de manière narrative et imaginée d’opérer une rupture agissante avec la domination.

En optant pour la figure de Shéhérazade, cette combattante volontaire aux mille et une ruses rhétoriques et littéraires, il y a cette idée de faire traverser cette figure mythique à travers les territoires et les époques, que l’on pourrait nommer la fonction Shéhérazade : celle qui oppose au scénario destructeur d’un roi prédateur, meurtrier et autoritaire un ensemble de récits, qui vont inverser le cours de l’histoire.

Considérant l’histoire comme un chantier en construction, incessamment saccagé et réinventé, « Shéhérazade la nuit » oppose dans une dimension politique les puissances de la fiction aux fictions du pouvoir. Ce recours à la fiction, au mythe, à la fabulation n’est pas ici à considérer comme une fuite ou une échappatoire mais comme un moyen de fragiliser et tout à la fois d’innerver le réel, comme un mode de fabrication et de transformation des êtres et des mondes. 

Face à la toute-puissance de la pensée rationnelle et des systèmes épistémologiques hérités de la modernité occidentale, les œuvres présentées dans l’exposition nous incitent à prendre en compte une pluralité de perspectives. Elles témoignent en même temps qu’elles inventent une réalité au sein de laquelle faits historiques, temps du mythe, analyse politique, animisme et merveilleux s’entremêlent sans hiérarchie, pour accueillir différents modes de transmission et de création de connaissances.

Elle s’articule en un ensemble d’expositions monographiques qui se répondent et composent autant de chapitres poreux entre différents contextes géopolitiques : de l’Europe au Brésil, des Caraïbes au Japon et à l’Asie du Sud-Est. Elle s’accompagne par ailleurs d’une programmation culturelle, d’un cycle de projections et d’un numéro du magazine PALAIS #34 offrant un ancrage théorique et des perspectives littéraires à l’expérience sensible des œuvres.

https://gulbenkian.pt/paris/

 


Image principale : 
Minia Biabiany, Blue Spelling, a change of perspective is a change of temporality, 2017
Vidéo couleur, son 2’22
Photogramme
Courtesy de l’artiste

Image ci-dessus : 
Miguel Gomes, Rédemption, 2013
Vidéo, couleur, son 27’
Photogramme
Courtesy de Shellac

 

Infos Pratiques

Exposition : 
Du 19 octobre 2022 au 8 janvier 2023 

Palais de Tokyo : 
13 Av. du Président Wilson, 75116 Paris

Contact presse : 
Ilan Mouna
imouna@communicart.fr

Fondation Calouste Gulbenkian