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L’AGENCE Moinard Bétaille SIGNE LA RÉNOVATION DES TROIS PREMIERS ÉTAGES DE L’ICONIQUE BOUTIQUE "13PAIX" DE CARTIER
Le « 13 », au-delà d’un symbole, est et sera toujours, pour l’agence Moinard Bétaille, le lieu source de l’âme de Cartier. Ce temple de la Maison est, en effet, un trésor dans lequel, depuis 20 ans, Bruno Moinard et Claire Bétaille puisent leur inspiration.
Les 480 boutiques Cartier qu’ils ont imaginées dans le monde entier depuis 2002, ont toutes, en elles, quelque chose de cet endroit, origine authentique du concept qu’ils ont développé pour la maison.
Un atrium, nouvel « extérieur-intérieur » insoupçonné, support d’expression au service de la maison et de sa vitalité.
Cet édifice de facture classique, adresse-phare de cette rue dont il a, sans tapage, fait la célébrité et le prestige, a été souvent remanié et réaménagé. Mais il n’avait pas encore été refondu, dans sa structure, pour se mettre à l’unisson de la grande transformation engagée pour enchanter l’expérience et libérer, partout, l’esprit de Cartier. L’agence a tout transformé, sauf naturellement l’iconique façade sur rue, en marbre portor serti d’or et de laiton.
Alors que le « 13 » était une superposition de niveaux plutôt bas de plafond, Bruno Moinard et Claire Bétaille ont voulu lui donner de l’unité, de la lumière, de la perspective et de la verticalité, avec un appel d’air vers le haut qui est une invitation à s’élever et à découvrir l’offre de Cartier dans une nouvelle déambulation. Ils savent par expérience que l’enjeu, dans une boutique, c’est d’amener les visiteurs à s’aventurer vers le fond, mais aussi à monter.
Ils ont donc percé, sur toute la hauteur, une grande trémie sous la verrière, aménageant ainsi un atrium, véritable cour intérieure aux parois arrondies, à la fois ouverte et intime, sur laquelle donnent le rez-de-chaussée et les cinq étages de la boutique. Cette cour, et sa façade aux multiples fenêtres, incurvée vers le haut, comme en surplomb, est un décor de théâtre et l’on devient acteur de la pièce. Elle crée des vis-à-vis, révèle des secrets. On est dans une ruelle où l’on ne pourrait s’empêcher de regarder chez les voisins...
Ce nouvel « extérieur-intérieur », insoupçonné depuis la rue, s’est immédiatement imposé comme un support d’expression au service de la maison et de sa vitalité. L’agence a travaillé les matières (staff, mosaïque) et des modénatures de tradition parisienne. Les garde-corps en vague ondulantes reprenant en bronze le motif d’une épingle à chapeau de 1919 permettent de s’accouder au bord du puits. Pour célébrer la nature luxuriante qui a tellement inspiré Cartier, Bruno Moinard et Claire Bétaille ont laissé une glycine, comme imprimée en bas-relief dans la pierre, envahir la façade nouvellement créée. Elle serpente d’étage en étage et accompagne l’ascension dans l’histoire de Cartier et dans le prestige des collections.
Un lumineux parcours de découvertes
Dès l’entrée, au rez-de-chaussée, une idée s’impose que l’on retrouvera partout : le rayonnement. Il anime le marbre, au sol, comme les caissons du plafond en patine à relief. La percée de l’atrium éclaire le fond et invite à s’engager. Les colonnes cannelées au fût moderne souligné de laiton installent un rythme doux et précieux. Des panneaux ouvragés comme des paravents dorés habillent les murs avec respect et légèreté. Un nouvel escalier s’échappe remplaçant l’imposant ouvrage central qui desservait les étages : la curiosité est à la fois attisée et mieux guidée.
À droite, le long de la rue, la succession d’espaces de vente assez sombres boisés de chêne s’est transmutée en lumineux parcours de découverte. Les architectes d’intérieur ont percé des jours et donné de la perspective. Ils ont joué sur les couleurs, les intensités et les ambiances pour une nouvelle déambulation jusqu’au salon Louis Cartier. Les boiseries classiques ouvragées sont modernisées par un dégradé du sombre au clair de bas en haut. Les lustres sont des sculptures actuelles, faisant appel aux meilleurs savoir-faire artisans.
Et, en point d’orgue, le Salon Jean Cocteau, boîte laquée marine « graphée » de dessins du poète amoureux de la maison, renferme l’épée d’académicien que Cartier lui confectionna.
Le premier étage est celui de Jeanne Toussaint, la « panthère », qui a veillé au style de la Maison des années 30 aux années 70. Ici, Bruno Moinard et Claire Bétaille ont joué la préciosité, celle du mobilier, des matériaux et des ambiances. Rayonnement encore : le soleil semble poudroyer, baigner le mobilier vêtu d’or chaud. Les meubles de rangement, légers, sont couverts d’une marqueterie de paille reprenant le motif d’une boîte Cartier. Ils ont créé deux petits salons, l’un rubis, comme tendu d’un Jouy aérien au dessin floral cramoisi, l’autre émeraude, recouvert d’écailles vertes, comme une pluie de pierres précieuses. On est dans un écrin, on touche à l’essence intime de la maison. Vers l’atrium, l’espace de vente concentre l’attention sur un salon arrondi, dessiné légèrement par une paroi de voile.
Le deuxième étage, dédié à la haute joaillerie, est un hommage à l’esprit créatif de la Maison et à son goût de l’exploration et de l’exotisme, témoignage des liens qu’elle a tissés dans le monde entier en répondant aux plus prestigieuses commandes.
L’agence a ainsi imaginé trois salons qui sont autant d’univers racontant une histoire singulière. Trois regards, trois façons de vivre et voir Cartier. L’Art Déco dont Cartier a été l’un des moteurs : murs parés de noyer teinté imitant l’ébène de Macassar, feuille d’or, laiton, lignes tendues, luminaires de verre. L’Inde des Maharadjas, opulente, arrondie, épicée de couleurs : un paravent en laque, des motifs de moucharabieh en pierre beige fine sculptée. Et, parce que l’expérience Cartier est un échange, un salon « Inspiration », vrai cabinet de curiosités, pour découvrir les pierres, se projeter dans un nouveau bijou, rêver. Enfin, au bord de l’atrium, pour célébrer la fraîcheur et la vitalité qui sont dans les gènes du joaillier, un espace circulaire, délimité par une paroi aérienne en ailettes de bronze découpées, chante une ode à la nature luxuriante, à la faune et au végétal.
Pour l’agence Moinard Bétaille, outre le signe d’un engagement de plus de 20 ans aux côtés de la Maison, cette refonte du cœur battant de Cartier est un jalon-clé. Elle est la matrice architecturale et expérientielle d’une nouvelle génération de boutiques, à laquelle se conformeront désormais toutes les rénovations et créations, en termes de style, d’ambiance et de mobilier. Un point de départ plutôt qu’un point d’arrivée.
Bruno Moinard et Claire Bétaille
Architectes voyageurs, Ambassadeurs du luxe à la française.
Bruno Moinard est un architecte d’intérieur et designer français. Diplômé de l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d'Art Olivier de Serres. Il créé en 1996 l’agence 4BI, après avoir évolué pendant 15 ans aux côtés d’André Putman. Très vite, Bruno Moinard entame des collaborations qui s’inscriront dans le temps long à commencer par la Maison Cartier. Après avoir réalisé la scénographie des expositions de la Fondation Cartier, il devient le designer des boutiques de la maison partout dans le monde (470 réalisations à ce jour). À la demande de François Pinault, il rénove le siège de la Fnac à Paris et, plus tard, celui de Christie’s à New York, puis aujourd’hui les chais de château Latour à Pauillac.
Architecte d’intérieur et designer diplômée de l’école du Louvre et de l’école Camondo, Claire Bétaille rejoint 4BI dès 2007. Rapidement associée au développement du concept des boutiques Cartier, l’un des moteurs de la réussite de 4BI, elle devient partie prenante du développement de l’agence, en particulier après 2010 où l’agence connait une réelle expansion en Asie. En 2012, Bruno Moinard lui propose de devenir son associée.
Se dessine alors, crayon en main, les contours d’un duo complémentaire. De la Chine à l’Angleterre, sur tous les continents et sous toutes les latitudes, leur collaboration fructueuse se reconnaît comme une griffe emblématique du luxe à la française conjuguant avec subtilité tradition et modernité au service de noms prestigieux. Ensemble, Bruno Moinard et Claire Bétaille conçoivent, imaginent, reconfigurent, rénovent des dizaines de palaces, de boutiques, de grands magasins, de musées, de maisons privées, d’appartements.
En 2021, l’agence célèbre ses 25 ans et à cette occasion affiche une nouvelle dénomination, Moinard Bétaille, saluant 10 années de collaboration et de succès entre Bruno Moinard et Claire Bétaille.
« Nous cherchons l’iconique, quel que soit le lieu, intime ou monumental »
Bruno Moinard et Claire Bétaille