Actualité
>>>
30.03.2021
L’AGENCE Moinard Bétaille SIGNE LE RÉAMÉNAGEMENT DES CHAMBRES ART DÉCO DU 7ÈME ÉTAGE DU PLAZA ATHÉNÉE
Après avoir réalisé la décoration du Lobby, du Relais Plaza, de la Galerie et des salons de réceptions en 2014, l’agence d’architecture de Bruno Moinard et de Claire Bétaille signe la décoration de 22 chambres et suites à l’Hôtel Plaza Athénée.
La belle histoire
Entre le Plaza Athénée et l’agence de Bruno Moinard et Claire Bétaille, l’histoire est unique.
Quand, en 2011, la réfection des espaces publics dont le lobby, le restaurant Le Relais Plaza (déjà chef d’oeuvre Art Déco) et la mythique cour intérieure, ont fait l’objet d’un concours, ils se sont mis sur les rangs et ont remporté le projet. Mot d’ordre : tout changer sans rien changer, célébrer le rouge géranium, bien sûr, mais surtout redonner de l’identité. Ils ont fureté, observé le mouvement naturel de l’hôtel. Le travail sur la lumière, conduite par les reflets des matières, avec la métamorphose des lustres recouverts de platine aux pampilles irisées de couleur et les pavements réinventés, fut un geste majeur tout comme la résurrection du Relais.
On a redonné sa vitalité au Plaza et, à tous ceux qui peuplent le palace (les clients, les fans, le personnel), de nouvelles bonnes raisons de venir « habiter » cette maison incomparable pour une heure, un jour, une vie.
En 2018, un nouveau concours est organisé pour la réfection de l’étage Art Déco : le projet de Bruno Moinard et Claire Bétaille est choisi. À la grande différence des espaces publics déjà revisités, les 25 chambres et suites Art Déco, perchées au 7ème, sont l’objet d’une tout autre approche. Ces chambres ont toujours été appréciées pour leur intimité, leur esprit « maison » qui rend le séjour incomparable, presque sous les toits, dans des volumes plus modestes, où règne une atmosphère singulière.
L’idée, ici encore, a été de revoir de fond en comble la vie dans ces lieux sans en changer l’âme. A un « Art déco » un peu statique, classique, systématique, l’agence a voulu apporter du mouvement. Rompre avec les oppositions noir-blanc. Revenir en un mot avec ce que l’Art Déco avait de plus rebelle,
de plus engagé. On fait jouer les droites sur des plans orthogonaux : cloisons, lignes au sol, arêtes des meubles, motifs des stores, accessoires, luminaires, tableaux aux murs. On a imposé le chêne massif, blond et blanchi, comme un nouveau protagoniste. Et on a fait circuler la lumière, articulé les vues pour donner du rythme.
Revue de détail
Meubles, aménagement, accessoires : le défi a été de combiner l’existant et la nouveauté, de pousser le plus loin possible l’expérience recherchée.
Au sol, le tapis spécialement créé pour toutes les chambres, au calepinage aléatoire, n’oblige pas à être « raccord » avec la disposition des lieux. Il crée un réseau contrasté, une marelle libre, improvisée.
Les têtes de lit d’origine ont été habillées d’un lin doux, accueillant et le linge de lit fait la part belle aux vivifiantes lignes rouges.
Les canapés d’origine ou créés spécialement, anguleux tout en étant confortables grâce aux coussins moelleux, invitent à la pause. Les bouts de canapés en chêne clair recouverts d’une plaque de verre font leur apparition.
La table bureau à l’épais plateau de verre et au piètement d’acier, modèle d’Art Déco réinventé, est à la fois puissante et aérienne.
Le store en lin qui diffuse la lumière devant des fenêtres plus modestes du 7ème étage fait appel à l’un des derniers maîtres-plisseurs français : une performance technique et esthétique.
Le bar, une prouesse japonisante aux deux portesplacards entourant un réfrigérateur caché derrière une plaque de métal, s’impose comme une des pièces maîtresses du design. Un fond de laque rouge installe une ambiance unique dans cette armoire à secrets.
Et en quelques points choisis des formes arrondies et douces rompent le rectiligne. Un bureau à l’armature de métal plat assure sans rupture le support du plateau de verre à bulles et le piétement ; une commode lui répond associant le chêne, le métal courbe et le noir.
Les fauteuils simples, épurés, respectant l’esprit et les dimensions des lieux et les petites tables d’appoint sont autant d’exercices de style auxquels l’agence s’est livrée avec bonheur.
Enfin, les salles de bains, toutes de marbre grisblanc au veinage graphique, ne perdent pas le fil.
Au sol et sur les murs, la mosaïque de pâte de verre, le métal martelé encadrant les grands miroirs et la robinetterie épurée sont à l‘unisson.
Et naturellement, nous ne serions pas au Plaza Athénée si l’espace n’était pas piqué de rouge ! Les oeuvres accrochées, la laque glissée sur quelques pans de meubles, les coussins des canapés, lesmotifs du linge de lit, lui donnent le beau rôle.
Une histoire qui continue
L’aventure commune entre le Plaza Athénée et l’agence Moinard Bétaille se poursuit.
Un concours récent à nouveau couronné de succès les verra bientôt commencer la rénovation de toutes les autres chambres et suites « classiques » de l’hôtel.