L’exposition personnelle de Berlinde De Bruyckere qui aura lieu du 18 juin au 2 octobre 2022 au MO.CO. est à ce jour la plus ambitieuse présentation de son œuvre en France. À cette occasion, le MO.CO. inaugure un nouveau chapitre de son histoire, avec une programmation qui intègre désormais de vastes expositions monographiques. 

 

55 œuvres, dont 6 nouvelles productions réalisées pour le MO.CO. 

 

Conçue en étroite collaboration avec l’artiste, l’exposition rassemble une cinquantaine d’œuvres réalisées entre 1999 et 2022, et six nouvelles œuvres produites spécialement pour le projet montpelliérain. Explorant tous ses médiums de prédilection (sculptures, installations, dessins, aquarelles et collages), elle investit l’ensemble des espaces. 

 

Parcours de l’exposition au MO.CO. 

 

L'exposition s’ouvre avec la sculpture monumentale After Crippelwood II, 2014 : un moulage d'un tronc d’arbre en cire monté sur des pieds de métal. Sa couleur chair et sa position allongée suggèrent une fragilité semblable à un gisant que l’artiste viendrait soigner avec des bandes de tissu. L’exploration des métamorphoses jusqu’à l’humanité se poursuit dans l’enfilade de salles du bâtiment ancien.

 

Le premier plateau de l’extension du MO.CO., volontairement dépouillé de toute cimaise temporaire, accueille une série exceptionnelle d’Arcangelos réunis et agencés de manière inédite, dont plusieurs créés pour l’occasion. Cet ensemble, complété par des sculptures murales de grand format (des séries Pioenen and It almost seemed a lily), a été pensé pour rendre compte des recherches les plus récentes de Berlinde De Bruyckere et témoigner de la dimension spirituelle qui traverse son œuvre.

 

Le rez-de-chaussée s’articule autour de la sculpture centrale No Life Lost II, 2015, deux chevaux aux yeux bandés de tissus allongés l’un sur l’autre dans un cabinet vitré (tous les animaux moulés par l’artiste ont péri de mort naturelle), des œuvres textiles de la série des Courtyard Tales, œuvres murales constituées de couvertures usées, déchirées, qui ont perdu leur fonction protectrice et réconfortante mais également d’une œuvre nouvelle inspirée d’un vieil arbre usé, portant les stigmates de son histoire. Le sous-sol accueille une installation immersive inédite, composée de superpositions et de moulages en cire de peaux d’animaux. Cette imagerie de la tannerie et de l’exploitation animale évoque notre société de consommation et ses abus.  

 

L’exposition est accompagnée d’un catalogue publié pour l’occasion en français et en anglais par Bernard Chauveau Édition. Le design graphique a été confié à l’Atelier Tout va bien, richement illustré par Mirjam Devriendt. Il regroupe des textes inédits de l’écrivaine sud-africaine Antjie Krog et de Numa Hambursin, inspirés par les séries d'œuvres présentées dans l'exposition, ainsi qu’un entretien réalisé entre l’artiste et les commissaires. 

 

Biographie de Berlinde De Bruyckere 

 

Née à Gand, en Belgique, en 1964, où elle vit et travaille aujourd’hui, Berlinde De Bruyckere a été profondément influencée par la peinture de la Renaissance flamande. Puisant dans l’héritage des grands maîtres européens, l’iconographie religieuse, comme la mythologie antique ou les cultures traditionnelles, son travail repose sur une dialectique éprouvée entre les images de l’actualité et le souffle des paraboles universelles et intemporelles.