Hector Obalk, historien de l'art, critique d'art et réalisateur français.
Hector Obalk, historien de l'art, critique d'art et réalisateur français.
Créateur de Grand Art sur Arte, d’albums didactiques sur Michel Ange, et de nombreuses critiques dans nombre de magazines grand public Hector Obalk, médiateur exceptionnel, est un touche à tout qui ne se disperse pas.
Éclectique dans la forme, il a l’art et la manière de surprendre , poursuivant un but unique : partager son amour pour les créateurs de génie et leurs œuvres. A l’attention de tous les médiateurs, il dresse pour Art 360 by Communic’Art un bilan de ses expériences pédagogiques. Et annonce son prochain spectacle.
Vous avez une expérience de quarante années de pédagogie, appliquée à l’art, et déclinée en films, en livres, en BD, en one man shows. Selon vous, l’augmentation de la fréquentation des musées et des expositions va-t-elle de pair avec une volonté d’en savoir toujours plus sur les artistes et sur les œuvres ?
Non, car mon public n’est pas du tout avide « d’en savoir plus » sur l’art, je veux dire en termes d’informations. Ils ont Wikipédia pour ça. Le public des visiteurs d'expo est demandeur de points de vue et de jugements.
Et moi, je montre, je compare, je fais sentir, je pointe des détails, j'oppose les chefs d’œuvre à des œuvres moins réussies, et en fin de compte... je fais aimer.
Vous avez entrepris sur le tard une formation de graphiste. Quelle est la part résiduelle de l’écrit dans la transmission des savoirs artistiques ? S’agissant plus particulièrement des jeunes, qui ne sont plus enfants et pas encore adultes, réputés hermétiques à la culture, quels sont les médiums qui vous ont permis de transmettre le plus efficacement votre curiosité pour les arts et votre regard ?
En fait, le texte n’est jamais seul. Regardez, j'ai commencé par des petits textes, mais toujours assortis de deux ou trois images, choisies et recardées par moi, ce que je fais dans ELLE encore aujourd’hui.
Puis j’ai fait des petits reportages pour la télé (de Paris-Première à Canal +, et maintenant pour le monde.fr) sans interview de commissaires et sans introduction générale sur l’expo.
Il s’agissait de faire voir directement les tableaux, sans rien savoir sur le peintre, et de suivre une démonstration visuelle que je commente en voix off, et qui finit par vous donner une idée de la personnalité de l’artiste.
Sur ce principe, j’ai alors fait des documentaires pour arte, en y ajoutant un travail sur la musique, saucissonnée mesure par mesure comme je saucissonne les tableaux de Titien, détail par détail…
C’est votre série GRAND ART, 23 épisodes à ce jour, de Titien à Lucian Freud…
Et qui n’est pas terminée. Je travaille à Rembrandt, Velasquez et Vermeer en ce moment dont les films verront le jour si arte veut encore de moi!
Et maintenant, vous adaptez GRANDART au format BD…
Oui, ce sont des « fausses BD » sur l’art, sans bulles, sans personnages, sans récit. En fait ce sont seulement des essais sur l’art, mais hyper illustrés.
Rendez-vous compte: une dizaine d’images sont utiles à légender une seule phrase! Du coup la phrase court d’une case à l’autre, qui sont autant de détails de tableaux que le lecteur parcourt en vision périphérique de la lecture de la phrase. C’est un rapport texte / images totalement inédit dans l’histoire du livre d’art.
Et ça n’a que l’apparence de la BD: des BD dont le « dessinateur » est Michel-Ange, Velasquez, etc. Ça reprend exactement le scénario des films, mais les images sont plus soignées et le texte plus précis.
J’ai passé 4 mois à peaufiner mon étalonnage, et on peut rester sur les images autant de temps qu’on veut. Alors que dans les films, on me reproche d'aller toujours trop vite.
Et vos one-man-shows, ils reprennent aussi GRAND-ART en live?
Non, ce n’est plus le cas. Je me suis aperçu que mes textes de Grand Art sont trop écrits pour bien fonctionner en one man show. Donc je me lance dans une improvisation orale, en m’adressant directement au public.
C’est un stand up pédagogique, tantôt lyrique et tantôt comique, qui mélange les genres et dialogue avec de la musique live. Sur un grand écran; on suit un long plan séquence de la caméra sur tous les détails d’un même tableau...
Et le point commun de tous vos « chantiers »?
C’est qu'à chaque fois, il s’agit de trouver un nouveau moyen de faire raisonner mon texte avec les bonnes images. Un texte tout seul ne vaut rien : c’est ça, la critique d’art.
Votre dernier spectacle, dont l’unique représentation a lieu ce dimanche 13 janvier au théatre de la Grande Comédie, porte sur le Caravage. Mais votre ambition semble dépasser l’œuvre de cet artiste. Il s’agit d’apprendre à regarder un tableau, quel qu’il soit. Pour aimer une œuvre, faut-il forcément la comprendre et, pour la comprendre, maîtriser l’histoire de l’art et faire œuvre de critique d’art?
Vous savez, il n’y a pas grand chose à « comprendre » dans une œuvre. Que c’est une piéta? Que c’est un bouquet de fleurs? C’est tellement facile à expliquer, et en plus ça peut concerner une croûte…
Non, ce qui compte le plus dans une piéta, c’est qu’elle spot de Pontormo et non de Rubens, et en quoi ça change tout, et en quoi c’est passionnant…
Instagram et les réseaux sociaux, ainsi que les smartphones, ouvrent-ils de nouveaux champs d’expérimentation pour la diffusion des savoirs artistiques ? Comment les utilisez-vous et à destination de quel public ?
Je m’en fiche que ma critique soit publiée sur Instagram ou sur du papier. Quand on a quelque chose à dire, on s’adapte toujours aux médias…
"Caravage B", un show d’Hector Obalk, théatre de la Grande Comédie, 40 rue de Clichy, Paris
Lien pour voir le teaser
https://vimeo.com/308787775
Lien pour réserver ses places
https://www.weezevent.com/caravage-b
La Maison Dior a demandé à 15 femmes artistes venues du monde entier de créer une œuvre autour de cette fragrance au flacon motif pied-de-poule.
Avant d’être couturier, Christian Dior était un galeriste réputé qui eut la chance d’exposer et de côtoyer Bernard Buffet, Joan Miró, Salvator Dalí, Man Ray ou Giacometti.
Dans la continuité de ce lien historique avec l’art, Dior met en avant son parfum emblématique "Miss Dior". Les univers de la Mode, de l’Art et du Design se confondent de plus en plus, c’est un fait. Cet événement est-il un moyen de placer le petit monde de la couture au centre des institutions culturelles les plus prestigieuses ou le signe d’un retour à une période dorée de la création artistique lorsque stylistes et plasticiens ambitionnent de travailler ensemble au service de l’art et du beau ?
Lire la suite >>>En 2013, le ministère de la Culture et de la Communication célèbre les dix ans de la loi du 1er août 2003 relative au mécénat, aux associations et aux fondations.
Les « Entretiens du mécénat » se sont déroulés les 5 et 6 novembre, au Grand Palais à Paris. Organisés par la mission du mécénat du ministère, dans le cadre des 10 ans de la « loi Aillagon » du 1er août 2003 relative au mécénat, aux associations et aux fondations les Entretiens ont permis de témoigner de l'initiative, de la richesse et de la diversité des actions encouragées par le dispositif de 2003.
Lire la suite >>>MyArtMakers est le premier site internet dédié à l’art contemporain sur commande. Il ne s’agit pas d’une galerie virtuelle comme il en existe des dizaines sur la toile. MyArtMakers est une plateforme de mise en relation directe qui permet à des demandeurs (particuliers et entreprises) d’accéder aux multiples savoir-faire d’une communauté d’artistes professionnels (peintres, sculpteurs, illustrateurs, photographes, art designer…) pour la réalisation d’oeuvres d’art sur commande. L’approche est très flexible est permet à tout demandeur de faire réaliser l’oeuvre d’art qui lui correspond, et aux artistes de répondre à des demandes qualifiées. Notre mission est de marier la conception de l’art du demandeur avec celle de l’artiste et de faire naître une collaboration vertueuse qui conduira à la réalisation d’une oeuvre unique, authentique et personnelle.
MyArtMakers est le 1er site internet dédié à la vente d’œuvres d’art sur commande, il est né de la collaboration de trois jeunes entrepreneurs, Adrien SAIX, Yohan DOARÉ et Bertrand DEBRIE.
Si l’on s’intéresse à l’histoire de l’art, on s’aperçoit alors qu’une grande partie des chefs d’oeuvres que nous connaissons aujourd’hui sont le fruit d’une commande ! Les deux exemples que nous aimons rappeler sont le plafond de la chapelle Sixtine, commandé à Michel Ange par le pape Jules II en 1508, et l’oeuvre Guernica de Pablo Picasso commandé en 1937 par le directeur général des Beaux-arts Josep Renau sur la directive du gouvernement espagnol républicain de Francisco Largo Caballero.
Lire la suite >>>Partenaire de l’Art Basel de Miami Beach (la foire d’art contemporain se déroulant en Floride du 5 au 8 décembre), Audermars Piguet a fait appel aux duo d’artistes français Kolkoz, pour une installation hors du commun en association avec la Galerie Perrotin.
De nombreuses entreprises de luxe cherchent à associer leur nom à celui d’artistes ou d’acteurs du milieu de l’art. C’est un moyen efficace d’affirmer les valeurs d’une marque auprès d’un public au fort pouvoir d’achat. Pour une marque comme Audemars Piguet, s’associer a la foire d’Art Basel est un geste naturel et légitime.
Lire la suite >>>Par FRANÇOIS BLANC
Toutes ses contributions >>>
Par RAPHAËL TURCAT
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