Alexandre de Metz, cofondateur de YellowKorner
"Paradoxalement, notre lien est beaucoup plus fort avec nos photographes"
Alexandre de Metz, cofondateur de YellowKorner
"Paradoxalement, notre lien est beaucoup plus fort avec nos photographes"
AU TEMPS DU CORONAVIRUS, COMMUNIC'ART DONNE LA PAROLE À SES CLIENTS.
En cette période de confinement, quelles sont les actions que mène YellowKorner pour poursuivre son activité ?
En cette période de confinement, YellowKorner a dû fermer un grand nombre de ses galeries pour respecter toutes les mesures qui sont quasiment les mêmes dans tous les pays où nous sommes présents. Sur les 120 galeries du réseau, nous avons fermé 100 galeries. Nous avons des lors décidé d’être très actif sur Internet avec quelques actions tel que les Frais de ports offerts à tous les clients pour une commande en ligne, un service de chat et de conseil en ligne, et aussi un reversement de 10 % de notre chiffre sur toutes les nouveautés au profit du fonds de l’OMS, l’Oganisation mondiale de la santé.
Comment maintenez-vous le lien avec vos artistes photographes ?
Nous gardons un lien très étroit avec nos photographes. Paradoxalement, ce lien est beaucoup plus fort pendant cette période de confinement et beaucoup plus étroit, car la plupart de nos photographes sont assignés à résidence avec beaucoup de temps pour eux. Ils ont ainsi la possibilité de chercher dans leurs archives mais aussi de travailler sur des post-productions. C’est aussi une période propice pour réfléchir avec eux à de nouveaux projets.
Comment considérez-vous le rôle de la photographie dans ce contexte de crise sanitaire ?
Pendant cette crise sanitaire, la photographie a plusieurs rôles. Le premier d’entre eux est, bien sûr, de nous informer en nous montrant des images de ce qui se passe de par le monde. Quelques actions sont assez intéressantes ; je pense notamment à celle d’Oliviero Toscani qui, avec de nombreux médias italiens, à lancé à tous les photographes un appel pour que chacun d’entre eux fasse un autoportrait en confinement. Je suis aussi beaucoup de photographes sur Instagram et j’apprécie notamment le compte d’Éric Bouvet, qui signe en ce moment de très touchants reportages sur le corps hospitalier.
Quelles leçons tirez-vous de cette expérience inédite et quel impact aura-t-elle selon vous sur l’activité de YellowKorner ?
Nous avons connu par le passé quelques péripéties tel que le mouvement des Gilets jaunes qui nous a impactés en France ou encore les manifestations de Hong Kong où nous avons quatre galeries. La situation aujourd’hui est juste hallucinante, comme pour tout le monde, avec plus de 90 % de notre réseau fermé et un grand nombre de nos collaborateurs en chômage partiel. Nous avions déjà sur le net une véritable présence avec un site Internet performant, et nous allons comme beaucoup travailler davantage le digital et envisager toutes les synergies possibles avec nos galeries.
Quels sont les projets à venir pour YellowKorner ?
Un des gros projets de YellowKorner pour les années à venir est la refonte totale de notre concept de galerie que nous voulons moderniser et adapter afin de répondre à toutes les aspirations et à toutes les attentes actuelles. Nous voulons travailler les synergies entre le digital et nos galeries et nous voulons continuer bien entendu à promouvoir la jeune génération de photographes.
FONDATRICE ET RÉDACTRICE EN CHEF DE ARTPRESS
« L’esprit critique est une forme de courage. »
© Éditions Flammarion
Près de soixante ans après sa fondation, fidèle à sa ligne - bilingue, rigoureuse, curieuse - Artpress continue d’accompagner les artistes au plus près de leurs pratiques, tout en défendant les principes qui fondent sa raison d’être : l’histoire, la pensée critique, la liberté d’expression et la résistance à toute forme de conformisme.
Art 360 : Près de soixante ans après sa fondation, qu’est-ce qui, selon vous, fait la singularité d’Artpress dans le paysage éditorial français et international des revues d’art ?
Catherine Millet : Cette bizarrerie qui consiste à toujours préférer des pratiques artistiques très libres, formellement inventives, soumises au seul imaginaire de leurs auteurs, tout en accordant beaucoup d’importance à la réflexion théorique, à la philosophie, aux combats idéologiques, mais… ...
Lire la suite >>>PEINTRE, ECRIVAIN, PRIX GONCOURT
« C’est la même main qui écrit et qui peint : l’une trace la mémoire, l’autre la lumière. »
Peintre depuis toujours, écrivain couronné du prix Goncourt, Tahar Ben Jelloun explore depuis des décennies les territoires de l’émotion et de la mémoire. Entre mots et couleurs, son exposition au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain à Rabat a révélé au grand public l’unité profonde de cette double pratique.
Art 360 : L’exposition au Musée Mohammed VI à Rabat a révélé au public combien vos mots et vos couleurs dialoguent. En quoi cette mise en regard a-t-elle, selon vous, éclairé votre imaginaire de manière singulière ?
Tahar Ben Jelloun : L'exposition au Musée Mohammed VI d'art contemporain et moderne a été pour moi une consécration, une sorte de légitimité dont l'écrivain avait besoin pour exercer son nouveau mode de création.
Lire la suite >>>DIRECTRICE DE LA 46 ST-PAUL GALLERY
« Saint-Paul-de-Vence est une destination incontournable de l’art contemporain. »
À la tête de la galerie 46 St-Paul, Annabelle Audren incarne une nouvelle génération de galeristes pour qui la Côte d’Azur, plus qu’un décor, est un territoire d’expérimentation curatoriale. Elle défend une approche ouverte et exigeante, mêlant artistes émergents et confirmés, art et design, ancrage local et rayonnement international.
Art 360 : Avant d’ouvrir la galerie 46 St-Paul, vous avez dirigé la Fondation CAB. En quoi cette expérience, à la croisée de l’institution et du lieu privé, a-t-elle influencé votre vision du rôle d’une galerie aujourd’hui ?
Annabelle Audren : Cette expérience m’a offert plusieurs perspectives que je m’efforce de perpétuer aujourd’hui au sein de la galerie. Tout d’abord, l’importance de favoriser un dialogue entre artistes émergents et établis.
Lire la suite >>>DIRECTRICE DU MUSÉE D’ART MODERNE DE FONTEVRAUD
« Un lieu millénaire plus une collection moderne, font un musée singulier »
© CHRISTOPHE MARTIN
Au cœur de l’Abbaye royale de Fontevraud, l’une des plus vastes d’Europe, un musée d’art moderne est né. Porté par la collection Cligman, il propose un dialogue inédit entre patrimoine millénaire et créations modernes. Dominique Gagneux, sa directrice, défend un projet exigeant et ouvert : faire résonner la mémoire des pierres avec la vitalité de l’art moderne et contemporain.
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Restitution des œuvres d’art : « Il est urgent de réinventer une nouvelle forme de gouvernance culturelle »
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