Art 360° by Communic'Art,
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Pierre Bonnefille, artiste-peintre et maître d’art "J’ai été impressionné par l’agilité des réseaux sociaux et leur potentiel à rapprocher"
Artistes | Arts | Design | Médias
Paula Wateau | 30.04.2020 | 18:22


Paula Wateau
Attachée de presse
Biographie >>>

AU TEMPS DU CORONAVIRUS, COMMUNIC'ART DONNE LA PAROLE À SES CLIENTS.

 

Quel impact cette expérience inédite a-t-elle sur l’artiste-peintre et le maître d’art que vous êtes ?

Ces dernières semaines j’ai petit à petit découvert, ou redécouvert, un temps long, bien plus long qu’auparavant, et celui-ci est propice à des moments de méditation et de mémoire que je n’avais encore jamais explorés aussi profondément. Dans mon atelier, seul, je retrouve des objets, des éléments de nature insolites rapportés de mes voyages. Ces éléments, je les explore et je les redécouvre avec un œil différent, différent de celui que j’avais lorsque je les ai collectés. Une pierre rapportée des montagnes de Chine, une branche de bois fossile trouvée dans le désert du Namib, des feuilles séchées inventoriées il y a une quinzaine d’années… Ce sont autant d’éléments que je peux passer des heures et des jours à observer ; il s’engage au fil du temps une conversation intime avec l’objet. La vie réapparaît, la mémoire se reforme, alors j’imagine, je dessine, je peins, je construis.

 

En quoi est-ce important pour vous de maintenir le lien avec vos collectionneurs et partenaires ?

La plupart de mes clients me sont fidèles depuis de nombreuses années, et c’est grâce à eux que j’ai pu exprimer mes idées et mes créations à travers des projets plus passionnants les uns que les autres. Maintenir le contact en ce moment nous permet à tous d’échanger dans un contexte où la valeur temps s’est transformée. Les échanges sont plus profonds, plus intimes, moins formels et générateurs d’idées et de réflexions nouvelles. J’ai été impressionné par l’agilité des réseaux sociaux : leur potentiel à rapprocher dans un moment si particulier, alors que l’on pensait que tout allait s’arrêter, et la réception du public sur des médias comme Instagram ont été très forts, et très encourageants.

 

En cette période de confinement, quelles sont les actions que vous menez pour poursuivre la mission de votre atelier ?

Le confinement est aujourd’hui une réalité ancrée dans notre présent mais, il y a deux mois, c’était une notion inconnue. Quelques jours avant l’annonce du gouvernement, comprenant ce qui se passait autour de nous en Europe, en Italie d’abord, puis en Espagne, j’ai pris la décision de fermer tous mes espaces d’activité et de demander à mes collaborateurs de rester chez eux. Dans nos métiers, où le processus créatif évolue et rebondit au fur et à mesure que le processus de réalisation avance, la fermeture d’un atelier de réalisation est une décision très difficile, mais il en allait de ma responsabilité sociale vis-à-vis de la santé des personnes qui m’accompagnent et de leurs proches. J’ai gardé le lien avec toutes mes équipes, et nous avons développé le télétravail avec les personnes qui le pouvaient via tous les outils qui nous sont accessibles aujourd’hui. Pour les autres, après cinq semaines de confinement strict, j’ai décidé de rouvrir progressivement et avec des horaires plus souples les ateliers. Nous avons la chance d’avoir de belles surfaces dans nos ateliers et il nous a été possible de réinventer les espaces de travail de chacun afin de limiter les contacts et les interactions. C’est une ambiance de travail très particulière, mais nécessaire pour honorer nos commandes et poursuivre notre travail.

 

Comment considérez-vous le rôle de la culture et de l’art dans ce contexte de crise sanitaire ?

Dans cette période inédite, les musées, les galeries, les lieux de spectacle vivant étant fermés, nous avons vu un pan de l’art et de la culture emprunter d’autres chemins pour exister. Je trouve les réseaux sociaux très importants, car ils permettent de rester connectés avec les acteurs du milieu de l’art et de la culture et d’apporter un contenu très riche bien que virtuel. À mon sens, ils ne combleront jamais l’expérience réelle et émotionnelle de la présence et du contact humain que nous espérons tous retrouver rapidement. Je pense que les nouvelles formes d’existence de l’art et de la culture sont en train de se réinventer en ce moment même. Je pense plus à des expériences de proximité, à des moments de contact privilégiés, et moins à de la consommation à outrance. Dans cette période, le temps du contact humain de qualité, d’intensité deviendra la chose la plus importante à vivre.

 

Quels sont vos projets à venir ?

Mes projets à venir sont d’abord des projets présents, interrompus par cette situation. J’ai quelques très belles réalisations à terminer pour des collectionneurs privés, notamment une qu’il me tarde d’installer en Californie, et puis d’autres en Russie, en Suisse et ailleurs… Évidemment, ce temps donne à repenser la manière dont le travail est présenté, et à la manière dont il sera présenté, je souhaite réinventer ces expériences.

 

https://www.pierrebonnefille.com/

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Comment concilier art et lumière ? Des artistes imaginent des lampes pour Philips.
Arts | Design | Institutions
GEORGES BAUR | 13 Novembre 2013 | 11:11

André, JonOne et ZEVS sont les trois artistes ayant collaborés avec Philips pour une série de luminaires.


GEORGES BAUR
Directeur artistique
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Inspirée par le monde du design, la collection Nick-Knack est née de la volonté de Philips d’offrir, à partir d’un luminaire à l’allure épurée, de multiples et surprenantes possibilités d’éclairage et d’esthétisme.

Les designers de Philips ont puisé leur inspiration de l’univers de la danse et de Mondrian, pour créer les luminaires haut de gamme Nick-Knack. Si l’artiste a marqué l’art abstrait par ses lignes droites et ses couleurs primaires, la série Nick-Knack vient s'inscrire dans un environnement résolument minimaliste, créatif et urbain, à la croisée de l’art et du design.

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Quelle stratégie pour le mécénat d'entreprise ? L’exemple des Galeries Lafayette.
Arts | Design | Mécénat
MÉLANIE MONFORTE | 08 Novembre 2013 | 11:11

Déjà mécène d'importantes manifestations culturelles, le groupe Galeries Lafayette a récemment annoncé la création d'un fondation à même d'accroitre encore son rayon d'action dans les arts et la culture.


MÉLANIE MONFORTE
Chargée de communication
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Acteur majeur du mécénat culturel en France, le groupe Galeries Lafayette s’engage régulièrement dans l’organisation et la promotion d’événement culturel de grande envergure.

La récente participation à la grande exposition « Dynamo : Un siècle de lumière et de mouvement dans l’art 1913-2013 » tenue l’été dernier au Grand Palais, est un bon exemple de cet engagement en faveur de la création contemporaine dans les domaines de l’art, de la mode et du design. 

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Lady Gaga est-elle devenue la Vénus de l'art contemporain ?
Arts | Médias
MARIE DUFFOUR | 07 Novembre 2013 | 03:11

Fruit de l'imagination de Jeff Koons, la pochette de l'album ARTPOPde Lady Gaga ose le rapprochement avec Botticelli.


MARIE DUFFOUR
Chief of press office
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Après sa participation à des performances filmées dans le cadre d’une campagne visant à financer le projet de l’Institut Marina Abramovic, Lady Gaga confirme sa qualité de muse des plus grands artistes contemporains.

Celle que l’on surnomme Mother Monster a récemment annoncé, parallèlement à la sortie de son album ARTPOP, la tenue d’un événement intitulé « artRAVE », qui présentera les fruits d’une collaboration entre la chanteuse et les artistes Jeff Koons, Inez & Vinoodh, Robert Wilson et Abramovic à nouveau. Le 5 octobre dernier, Lady Gaga dévoila sur Twitter des images évoquant La Naissance de Vénus de Sandro Botticelli, montrant bien que l’obsession de Koons pour Vénus avait déteint sur elle.

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Qui sont donc les Paper Dolls ? La fondation Pierre Bergé – YSL lève le voile.
Design | Médias
PASCALE GUERRE | 05 Novembre 2013 | 05:11

Les Paper Dolls d'Yves Saint Laurent : Ivy et son ensemble de jour "Gallun", Vera et son manteau de cocktail "Pierre de Lune" et Suzy et sa robe du soir "Lise" dans la "Maison de Couture" des archives du site de la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent.


PASCALE GUERRE
Directrice d’édition
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C'est avec la volonté de partager avec le plus grand nombre l'oeuvre d'Yves Saint Laurent que la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent a décidé de rendre accessible ses archives sur son site au fur et à mesure de leur numérisation.

Depuis le 17 juin dernier, il est possible d’apprécier le thème Paper Doll, qui ne compte pas moins de onze poupées de papier dont certaines à l'effigie des mannequins de l'époque et leur propre garde-robe. 443 vêtements  et 105 accessoires ainsi que sept patrons et programmes de collections réalisés par Yves Saint Laurent, avant ses débuts chez Christian Dior, entre 1953 et 1955. 

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