Art 360° by Communic'Art,
le blog de la communication et
de la médiation dans l'art et la culture...
Art 360°
by Communic'Art,
le blog de la communication
et de la médiation
dans l'art et la culture...
Rencontre avec l'équipe du Prix Sciences Po pour l'art contemporain
Arts | Marché | Médias
30.03.2016

“Pour cette 7ème édition, nous avons voulu instaurer un vent de rupture.” De gauche à droite, Lydia Foster, Julie Ackermann, Olivier Alexanian et Thibaut Vignez-Scoth


Propos recueillis par
PAULINE WEBER
Biographie >>>

Lancé en 2010 par quatre étudiants, le Prix Sciences Po pour l’art contemporain reste fidèle à sa double ambition, celle de promouvoir la jeune création tout en sensibilisant à l’art contemporain. 

Récompensant chaque année un jeune artiste de moins de 35 ans résidant et travaillant en France, la prochaine édition se déroulera la deuxième quinzaine d’avril dans les locaux de Sciences Po au 28 rue des Saint Pères avec une remise de prix le 26 avril. 

Nous avons pour l’occasion rencontré l’équipe à la tête de cette 7ème édition : Julie Ackermann, Olivier Alexanian, Lydia Foster et Thibaut Vignez-Scoth. 

Sous l’impulsion de Richard Descoings, Sciences Po s’est véritablement ouvert à de nouveaux horizons. La création du Prix Sciences Po pour l’Art Contemporain s’inscrit-elle également dans cette mouvance ?

Tout à fait ! Avant, Sciences Po formait principalement des fonctionnaires. C’est ce que l’ancien directeur de l’école a voulu changer par les réformes initiées et aujourd’hui, beaucoup de managers sortent de Sciences Po. 

Après, il faut savoir que le prix Sciences Po pour l’art contemporain est né sous l’impulsion de ses 4 étudiants fondateurs et indépendamment de la volonté de l’école. Tout est parti d’un constat simple : l’art n’était pas assez présent au sein des enseignements alors que l’on trouve à Sciences Po plus qu'ailleurs, un vivier d'étudiants très portés sur les questions culturelles. 

Enfin, Sciences Po est localisé juste à côté de l'ENSBA et de l'École du Louvre. L'idée de faire un prix est donc véritablement apparue comme une évidence. 

Comment devient-on membre ? On peut supposer que vous avez tous une vive sensibilité pour l’art ?

Le recrutement se fait de manière classique par le biais d’une candidature avec CV et lettre de motivation. Beaucoup d’étudiants postulent, donc les expériences et/ou formations en lien avec le monde de l’art comptent énormément dans la sélection. 

De plus, s’occuper du Prix exige beaucoup de travail et de disponibilité. Il n’y a pas un jour où nous ne sommes pas en contact !

 

Sciences Po. L'entrée du 27 Rue Saint-Guillaume, Paris. Photo : Martin Argyroglo

 

Combien de personnes forment l’équipe du Prix ? Quelles sont vos fonctions respectives ?

Nous sommes quatre. Diplômé en graphisme, Olivier s’occupe de la communication et tout ce qui a trait à la création graphique et l’identité visuelle. En double cursus avec l’école du Louvre, Thibaut s’occupe de la direction artistique et de l’édition du catalogue. 

Julie, qui a travaillé dans un centre d’art, s’occupe plus spécifiquement de l'événement en lui-même, de la production à la médiation. Nous faisons en effet appel à des médiateurs qui guideront les visiteurs pendant les deux semaines d’exposition mais aussi à un scénographe pour penser le parcours de l’exposition. 

(Lydia) Enfin, j’ai pour ma part étudié l’histoire de l’art avant d’intégrer Sciences Po et je m’occupe des relations extérieures et des partenariats. 

Cette année, vous avez changé les modalités en lançant un appel à candidature avec un thème. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Pour cette 7ème édition, nous avons voulu instaurer un vent de rupture. Avant, les membres organisateurs faisaient appel à des personnalités du monde de l'art pour présenter des artistes à Sciences Po. 

Aujourd'hui, tout diplômé d'une école d'art ou ayant déjà une exposition à son actif peut candidater, ce qui permet de découvrir des artistes de divers horizons. 

On porte un héritage, on récolte les efforts des 6 éditions précédentes. L’idée c’est d’aller vers toujours plus d’ouverture. Pour nous, cela relevait de l’évidence.

Certains candidats ont conçu des projets tout spécialement pour le prix. Des artistes installés ont pris le temps de créer pour nous. Nous nous sommes réunis avec le comité et avons été impressionnés par la qualité des artistes !

En parlant de création, avez-vous imposé un thème ?

C'est la 7ème édition, nous nous sommes donc concentrés sur l'idée du chiffre 7. On voulait que les œuvres s’en tiennent à une contrainte de format allant du A1 au A7 à plat ou en volume (idée de 7ème dimension).

Les contraintes étaient volontairement larges. On a ainsi reçu tout ce qui était possible et imaginable et atteint notre but : toucher la jeune création dans sa globalité et à travers toutes les formes d'art. 

Je vois que de nombreuses personnalités influentes du monde de l’art constituent le comité de sélection 2016. Comment les avez-vous convaincues de prendre part au projet ?

Pour être honnête, le Prix étant de plus en plus connu et légitime, ils ont tout de suite accepté. 

Le comité de sélection rassemble cette année six personnes qui choisiront d’exposer sept artistes. Ils sont de tous horizon (privé, public, directeurs d’institutions, commissaires etc.) et offrent un regard complet sur la création contemporaine. 

Sciences Po est une école qui prône la diversité de ses étudiants et la pluridisciplinarité de ses enseignements. Pourtant, j’ai remarqué que le Prix était bien souvent estampillé comme étant “élitiste” par la presse. Que répondez-vous à cette critique un peu facile ?

(Thibaut) Ce qui est élitiste c'est le monde de l'art contemporain, cet “entre-soi de l'art” et non l'art en lui-même. 

De plus, les étudiants qui agissent pour le Prix ont des profils ouverts qui ne font pas du tout partie de l'élite. D’ailleurs, je suis sûr que vous seriez incapable de deviner d’où l’on vient !

Plus d'informations sur le Prix Sciences Po pour l'art contemporain

 

Retour à
l'accueil du Blog

Avec groupon.fr les musées vont-ils attirer de nouveaux visiteurs ?
Institutions | Marché | Médias
26 Mai 2014 | 09:05

Groupon propose aux musées d'avoir recours au Yield management


Propos recueillis par
JULIE SAUCÈDE
Biographie >>>

Groupon.fr est un site de e-commerce basé sur le concept d'achat groupé. En d'autres termes, des personnes font groupe pour obtenir une remise substantielle sur un produit. Faire appel à ce site assure pour les annonceurs, ici les musées, un trafic important vers leurs produits et services.

C’est le cas du Museum Kunstpalast de Düsseldorf qui a eu recours à Groupon.fr pour augmenter la fréquentation de son établissement, en offrant un rabais important sur les prix d’entrée pendant les heures creuses.

D’après un sondage mentionné dans un article de l’Association of Science-Technology Centers (ASTC), les visiteurs attirés par l’offre de Groupon sont des personnes qui n’ont pas visité de musée depuis trois ans. Cette méthode réussi à élargir la clientèle en éliminant une barrière pour les non-initiés. Le public qui ne fréquente pas ou ...

Lire la suite >>>
Comment les « Trois Grâces » vont être restaurées grâce au financement participatif ?
Arts | Mécénat | Médias
30 Avril 2014 | 01:04

Les Trois Grâces de Lucas Chranach.

Capitales Européenne de la Culture. Comment prolonger les effets bénéfiques du label ?
Médias
29 Avril 2014 | 02:04

Campagne publicitaire de Marseille-Provence 2013 créée par l'agence Leg.


Propos recueillis par
JULIE AGERON
Biographie >>>

1,5 million d’euros. C’est le chèque que signe chaque année l’Union européenne à la ville élue « Capitale européenne de la culture ». Outre cette somme, les communes candidates recherchent surtout un titre prestigieux aux nombreuses retombées économiques. Ce précieux sésame est l’opportunité pour chaque ville, détentrice du label durant une année, d’élargir sa notoriété et de transformer, voire redorer son image.

A l’heure du clap de fin pour Marseille-Provence 2013, qui a accueilli plus de 8 millions de visiteurs et 400 événements, comment une ville peut-elle continuer à bénéficier de la médiatisation et de l’engouement du public, soit prolonger les effets bénéfiques du label ?

Lire la suite >>>
Comment un musée peut-il fidéliser son public ? Le Dallas Art Museum montre la voie.
Institutions | Mécénat | Médias
09 Avril 2014 | 08:04

Afin de de prospérer, les musées ont plus que jamais besoin de responsabiliser leurs communautés.


Propos recueillis par
MÉLANIE MONFORTE
Biographie >>>

Depuis janvier, le Dallas Museum of Art (DMA) propose une adhésion gratuite. C’est la première étape d’un plan visant à créer une relation à long terme avec ses visiteurs en offrant à ces derniers une expérience personnalisée et participative avec l’institution.

Plutôt qu'un modèle transactionnel classique basé sur l’échange entre argent et service, le DMA inaugure un modèle reposant sur les relations entre l’institution et ses visiteurs, intitulé « DMA Friends ». Le pari étant qu’un attachement accru du visiteur au musée générera au moins autant de revenu que le fait une adhésion standard.

Le musée a mis en place un programme de fidélisation qui récompense les membres pour leur présence et leurs interactions avec l’institution. Un cercle vertueux participatif qui permet de décupler l’implication ...

Lire la suite >>>

Billets des éditorialistes

Les derniers articles

2025

2024

2022

2021

2020

2019

2018

2016

2015

2014

2013


 
 
Le blog 360° est une production Communic'Art