Art 360° by Communic'Art,
le blog de la communication et
de la médiation dans l'art et la culture...
Art 360°
by Communic'Art,
le blog de la communication
et de la médiation
dans l'art et la culture...
 
FRANÇOIS HÉBEL, FONDATION HENRI CARTIER-BRESSON "Il faut créer une destination"
Arts | Institutions
Daniel Bernard | 03.09.2019 | 17:38


Daniel Bernard
Journaliste
Biographie >>>

Ayant marqué de son empreinte les Rencontres photographiques d’Arles, François Hébel s’essaye à un nouvel exercice : la direction et la promotion de la Fondation Henri Cartier-Bresson.

Avec une communication doublement ciblée, vers le cœur des amateurs de photographie et vers les amateurs d’art en goguette dans un périmètre à forte intensité arty.

Désormais installée dans le Marais, à l’ombre des mastodontes de la photo et de l’art, l’institution joue la carte de l’excellence.

 

La Fondation Henri Cartier-Bresson a choisi de déménager fin 2018 dans le Marais, voisine avec d’autres institutions qui présentent de la photographie : le Centre Pompidou et la Maison Européenne de la Phographie, notamment. Face à ces deux offres, avez-vous réussi à élargir le public ?

François Hébel : Je ne vois pas cela comme une concurrence mais comme une densité attractive. Lorsqu’ils passent peu de temps à Paris, les amateurs d’art naviguent sur l’axe Louvre-Saint Paul, pour visiter non seulement les deux mastodontes que vous avez cités, mais aussi le Musée Picasso, le Musée d’art et d’histoire du judaïsme, le musée de la Chasse et de la nature, le musée des Arts déco, le Jeu de paume et la MEP.

Pour nous, qui n’étions pas connu du grand public, être plongé dans cet environnement a été un accélérateur. Avec 50 000 entrées pour les six premiers mois, nous avons déjà atteint notre moyenne annuelle et nous savons que les nouveaux visiteurs résident pour une grande part en Province ou à l’étranger.

Il semble que l’affichage dans les gares, non pas à Paris mais à Bordeaux, Lille, Strasbourg, Rennes et Marseille, avec les expos en cours à la Fondation HCB, ait été assez payant. Quand les voyageurs attendent leur TGV pour Paris, ils ont l’esprit plus disponible que lorsqu’ils débarquent et cherchent surtout leur ligne de métro ou un taxi.

 

Pas d’achat d’espace dans la presse, mais un partenariat avec Radio France. Pourquoi ce choix radical ?

François Hébel : Au regard de notre budget, relativement restreint, nous avons décidé de le concentrer sur notre cœur de cible, que sont les auditeurs de France Culture. Lorsqu’ils entendent un spot indiquant que « leur » radio adoube telle exposition, ils prêtent une oreille favorable. Cet attachement à un média est devenu assez rare.

S’y ajoute un affichage d’été dans le métro, à un moment où les tarifs sont moins chers, ce qui permet de toucher un public non initié et de passage, dès lors que la programmation est adaptée.

 

Les réseaux sociaux, qui font une grande place à l’image, ne semblent pas faire partie de vos priorités.

François Hébel : Avant de toucher des visiteurs potentiels à l’autre bout du monde, nous avions à cœur d’obtenir de la mairie la signalisation de la fondation aux abords du musée Picasso et d’autres lieux culturels voisins.

Après deux années de démarches, le fléchage sera bientôt réalisé. Nous espérons aussi pouvoir installer une enseigne. Nous sommes sur les réseaux mais il ne faut pas négliger quelques moyens physiques traditionnels.

 

Vous avez été directeur des Rencontres d’Arles. La médiatisation d’un événement annuel devenu incontournable a-t-elle inspiré la promotion que vous faites d’un lieu fixe, avec une programmation dilatée dans l’année et forcément moins dense ?

François Hébel : La seule chose qui paye, c’est la qualité du programme. Voilà la leçon d’Arles ! S’agiter, cela ne sert à rien. Il faut faire des bons programmes, avec des expositions plus faciles et d’autres plus pointues.

Cartier-Bresson en Chine, lorsqu’il assiste à la chute du Kuomintang en 1949, juste après avoir fondé l’agence Magnum, appartient à la première catégorie et cela permet de faire découvrir le travail de Wright Morris, la poésie à l’état pur, inconnu du grand public.

A Paris, au centre du monde culturel, l’appétit existe pour la culture, pour la photo, pour Cartier-Bresson. Mais si vous décevez votre public, vous le perdez. A contrario, un public heureux fera la meilleure publicité.

L’objectif, c’est d’habituer le public à venir nous voir sans savoir exactement ce que nous allons lui montrer. Il faut créer une destination.

 

La Fondation est associée à l’univers du luxe, à travers la Fondation d’entreprise Hermès qui finance le prix HCB, créé en 1988 et relancé en 2003. Comment distinguer vos lauréats de ceux des prix Carmignac, HSBC ou Carte blanche PMU ?

François Hébel : La fondation d’entreprise Hermès, sous l’égide de la fondation de France, n’a pas vocation à vendre des sacs Kelly, mais à célébrer le geste à travers des événements culturels particulièrement ambitieux.

Le prix Henri Cartier-Bresson se distingue d’abord par son exigence : au rebours d’une tendance au jeunisme, il vise à permettre à des photographes déjà engagés dans leur carrière de mener un projet qui nécessite des moyens importants, ainsi qu’un réseau. L’esprit d’indépendance du jury est une autre particularité de notre prix.

Enfin, bien sûr, le montant indivisible de 35 000 euros, assorti d’une exposition et d’une publication, intéresse une certaine excellence.

 

Retour à l'accueil du Blog

Rédacteur en chef du magazine L'Œil
Artistes | Arts | Institutions | Médias
LÉA CHAUVEL LÉVY | 12 Avril 2016 | 10:04

Fabien Simode, Rédacteur en chef du magazine L'Œil


LÉA CHAUVEL LÉVY
Journaliste Culture
Biographie >>>

Le Blog 360° est allé à la rencontre de Fabien Simode, rédacteur en chef, depuis dix ans, du magazine L'Œil. Esprit véloce, qui a en grande partie contribué au succès d’estime de ce magazine historique, Fabien Simode nous parle de son métier. Passion et discernement font son quotidien professionnel.

Vous sortez tout juste d'une exposition Fabien Simode, quel y était votre rôle ?

Je suis allé voir l'exposition des nommés du prix Artagon qui met en compétition les plus importantes écoles d'art en France, en Belgique, à Monaco et en Suisse, afin de récompenser la jeune création au plus tôt. Mon rôle ? Comprendre ce qui se passe, sentir les tendances, échanger avec les artistes et les acteurs de l'art, bref, être en état de veille permanent afin de pouvoir traduire le monde de l'art dans L'Œil.

Lire la suite >>>
Rencontre avec l'équipe du Prix Sciences Po pour l'art contemporain
Arts | Marché | Médias
PAULINE WEBER | 30 Mars 2016 | 03:03

“Pour cette 7ème édition, nous avons voulu instaurer un vent de rupture.” De gauche à droite, Lydia Foster, Julie Ackermann, Olivier Alexanian et Thibaut Vignez-Scoth


PAULINE WEBER
Rédactrice Art et Culture
Biographie >>>

Lancé en 2010 par quatre étudiants, le Prix Sciences Po pour l’art contemporain reste fidèle à sa double ambition, celle de promouvoir la jeune création tout en sensibilisant à l’art contemporain. 

Récompensant chaque année un jeune artiste de moins de 35 ans résidant et travaillant en France, la prochaine édition se déroulera la deuxième quinzaine d’avril dans les locaux de Sciences Po au 28 rue des Saint Pères avec une remise de prix le 26 avril. 

Nous avons pour l’occasion rencontré l’équipe à la tête de cette 7ème édition : Julie Ackermann, Olivier Alexanian, Lydia Foster et Thibaut Vignez-Scoth. 

Sous l’impulsion de Richard Descoings, Sciences Po s’est véritablement ouvert à de nouveaux horizons. La création du Prix Sciences Po pour l’Art Contemporain s’inscrit-elle également dans cette ...

Lire la suite >>>
Directeur de l’ICART
Artistes | Arts | Institutions | Marché
PAULINE WEBER | 09 Mars 2016 | 06:03

Nicolas Laugero Lasserre, directeur de l’ICART


PAULINE WEBER
Rédactrice Art et Culture
Biographie >>>

Président et fondateur de Artistik Rezo, Nicolas Laugero Lasserre a pris ses fonctions de directeur de l’ICART en novembre 2015. Collectionneur invétéré de street-art et fort d’une expérience de près de 20 ans à l'Espace Pierre Cardin, il a su mettre à profit son expertise en la matière en créant une spécialité en art urbain au sein du MBA en marché de l’art.

En tant que nouveau directeur de l’ICART, quels sont les grands chantiers auxquels vous souhaiteriez vous attaquer pour accroître la visibilité de l’école ?

En trois mois, je pense que le signal du changement a véritablement percuté les esprits.

Bien entendu, je respecte l’institution que représente l'ICART, forte de ses 50 ans d'existence et ses 5 000 anciens mais aujourd’hui c’est une ...

Lire la suite >>>
Responsable des Formations à l'IESA de Lyon
Marché | Mécénat
FRANÇOIS BOUTARD | 25 Janvier 2016 | 11:01

IESA à Lyon, 2 place Antonin Jutard

Billets des éditorialistes

Les derniers articles

2024

2022

2021

2020

2019

2018

2016

2015

2014

2013


 
 
Le blog 360° est une production Communic'Art