© Sebastien Nobel
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Le Musée de l’Elysée de Lausanne doit s’intégrer dans le projet muséal PLATEFORME 10, vaste regroupement architectural culturel et de loisirs dont le musée sera l’un des piliers en 2021, Julie Maillard en décline la communication au présent et au futur, au singulier et au pluriel. Exercice de transition au moment où le Musée se réinvente
Comment avez-vous conçu la communication sur l’évolution des missions du Musée de l’Elysée (collection et expositions… ), mais aussi sur son implantation au sein d’une « Plateforme » culturelle ?
Julie Maillard : Le Musée de l’Elysée déménage mais son esprit perdure. L’institution défend la photographie dans toute sa diversité bien au-delà des quatre murs de son bâtiment. Expositions itinérantes, Nuit des images, Prix Elysée, magazine ELSE, LabElysée, autant d’exemples d’un esprit entrepreneurial qui va incontestablement se renforcer dans son futur écrin à PLATEFORME 10.
Jusqu’ici, la communication du Musée de l’Elysée se concentrait principalement sur les expositions temporaires et les activités du musée à Lausanne. Depuis peu, nous l’avons repensé plus vivante, plus variée et plus transversale.
Notre objectif : remettre la photographie et « l’expérience visiteur » au centre. Pour cela, nous avons consolidé notre stratégie digitale et avons développé de nombreux contenus, summerclass, interviews d’artistes et de photographes, donné la parole au public, et dévoilé le visage de l’équipe du musée. Ceci nous permet de donner du sens et pour toucher un plus large public, par le biais des réseaux sociaux notamment.
Accompagner tous ceux qui gravitent autour du musée - prescripteurs, partenaires financiers et institutionnels, photographes, visiteurs -, implique non seulement de mettre en avant les nombreux atouts du musée à PLATEFORME 10 - des espaces d’exposition démultipliés, des espaces de réserve (aujourd’hui les collections sont réparties sur quatre lieux différents) -, mais aussi de faire valoir les synergies qui se construisent déjà avec les deux autres musées (le MCB-A et le MUDAC) ou encore le programme complémentaire qui animera les espaces publics.
Le musée de l’Elysée est une institution qui prétend vivre avec son temps. Selon vous, que peut prétendre être un musée de la photographie version 2019 ?
Julie Maillard : Vivre avec son temps pour le Musée c’est être inclusif et engagé. La photographie est partout, elle est à tous et faite par tous.
Ce que nous donnons à voir, dans les expositions, mais aussi lors de nos événements comme la Nuit des images ou par notre implication auprès des photographes contemporains, démontre une préoccupation pour l’actuel, pour les enjeux sociétaux, proches ou lointains, d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Pouvez-vous nous parler d'un moyen de médiation innovant conçu par Plateforme 10 ou par le musée de l’Elysée ?
Julie Maillard : Plutôt qu’un moyen de médiation innovant, je parlerai ici d’une approche innovante pour l’engagement avec le public. La phase que nous traversons est passionnante car elle nous permet de tester de nombreux dispositifs qui seront déployés de manière plus large à PLATEFORME 10.
Ainsi, depuis plus d’un an, le LabElysée expérimente avec le public : l’installation #ceciestimportant invitait le spectateur à choisir et à partager une seule et unique image “importante” de son téléphone (essayez, vous verrez que ce n’est pas simple), “La photographie c’est” permettait au visiteur de partager sa définition sur un livre d’or virtuel, et la résidence actuelle du studio INT explore les possibilités d’un audioguide piloté par le regard.
Prochainement, nous renforcerons l’engagement avec notre public en lançant un chantier autour des collections : le public vivra en direct le processus de récolement et de conservation des fonds en vue du déménagement. Dans ce cadre, un projet de crowdsourcing autour des portraits et paysages pris par les photographes de la famille de Jongh sera proposé.
Plateforme 10 est un lieu culturel et un lieu de vie. Quels sont les moyens de communication les plus efficaces, nouveaux et plus anciens, pour toucher un public de proximité et des cibles plus éloignées
Julie Maillard : A quelques pas de la gare, PLATEFORME 10 verra le jour dans son ensemble à l’automne 2021 (le premier bâtiment, consacré au Musée cantonal des beaux-arts, ouvrira déjà début octobre 2019). La teneur du projet est complexe et porteuse. Les enjeux politiques, économiques, sociétaux, culturels et urbanistiques sont étroitement liés.
La communication doit prendre en compte tous ces aspects et passer par trois phases - l’information, l’adhésion, l’appropriation - qui impliquent différentes modalités d’actions : mêler les canaux d’information traditionnels et les approches plus innovantes - qui reposent sur la participation du public. Alterner entre une communication événementielle et une communication institutionnelle permet de travailler à différentes échelles, régionales, nationales et internationales.
La gare change de visage, se modernise, s’adapte aux usagers, et vise à quasi-doubler sa fréquentation quotidienne (120 000 usagers aujourd’hui, 200 000 en 2030). Le coeur de Lausanne va vivre une transformation majeure d’ici 2026.
En pleine préparation de l’édition 2021, qui se tiendra du 8 au 11 avril, le directeur d’Art Paris se réjouit d’accueillir plusieurs galeries internationales d’importance. Profitant de l’attraction nouvelle de Paris, Guillaume Piens fait subtilement évoluer le positionnement de l’événement, en valorisant l’image de « foire régionale » tout en renouant avec la pointe avancée de l’art contemporain.
Selon vous, pourquoi Art Paris enregistre-t-elle l’inscription de galeries prestigieuses, qui snobaient votre foire ?
Guillaume Piens : Il y a eu tout d’abord le succès de l’édition de septembre 2020, qualifié d’«insolent » par le Journal des Arts. Nous avons montré qu’il était possible d’organiser une grande foire par temps de pandémie, en tenant contre vents et marées. Nous récoltons les fruits de cette ténacité et ...
Lire la suite >>>Son exposition personnelle au Centre Matmut pour les arts, en Normandie, a temporairement fermé ses portes en raison de la pandémie. Qu’importe, l’artiste qui se joue de la photo entretient un lien de complicité avec ses followers, via son compte Instagram. Une visibilité autonome, construite avec méthode, qui lui servira pour trouver une galerie.
Votre premier post sur Instagram date du 30 octobre 2015. Comment avez-vous deviné l’importance de ce réseau social, dans le monde de l’art ?
Sabine Pigalle : Je n’ai rien deviné du tout ! A l’époque, j’alimentais ma page Facebook, ouverte en 2008 et je ne voyais pas l’intérêt de migrer vers un autre réseau social.
Avant d’en prendre conscience, j’ai observé, j’ai tâtonné. Mes premiers posts parlaient surtout de la Normandie où je vis, de mes amis et des ...
Lire la suite >>>Pour sa première action de mécénat, la collectionneuse Sophie Javary a choisi une œuvre d’Agnès Thurnauer. En permettant l’installation des "Matrices/Chromatiques" au musée de l’Orangerie, pour dix ans, elle offre une visibilité à une femme artiste et, au public, une réflexion contemporaine sur le langage.
En pleine crise sanitaire et économique, vous venez de financer une importante pièce d’Agnès Thurnauer pour le musée de l’Orangerie. Quel déclic a fait, de la collectionneuse que vous étiez, une mécène ?
Sophie Javary : Le goût de l’art contemporain m’est venue, adolescente, lors de stages de poterie au chateau de Ratilly. Grâce aux époux Pierlot, qui organisaient des expositions dans ce château bourguignon du 13ème siècle, j’ai découvert Genevieve Asse, Viera da silva. Calder. Arpad Szenes.
Lire la suite >>>Depuis 20 ans, les œuvres de Philippe Pastor affichent, comme une obsession, la responsabilité individuelle de chaque homme dans la destruction de la nature. Série après série, ses toiles, sculptures et installations empruntent au vivant pour appeler à la prise de conscience.
Son esthétique est un outil au service d’une cause universelle. Paradoxalement, le sentiment d’intemporalité créé par l’artiste monégasque est un signal d’urgence, un appel à l’action.
Vous êtes autodidacte et avez commencé votre pratique artistique sur le tard. Quel est l’élément marquant qui vous a poussé à peindre ?
PHILIPPE PASTOR : Un jour, j’ai décidé de changer mes habitudes et mes fréquentations, de vivre dans d’autres lieux pour mener une autre vie. Alors la peinture est venue, d’elle-même.
Lire la suite >>>Par FRANÇOIS BLANC
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Par RAPHAËL TURCAT
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