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Nathalie Heinich Le paradigme de l'art contemporain
Arts | Institutions | Marché
JEANNE PORET | 30.10.2014 | 17:31

Le nouvel ouvrage de référence pour comprendre l'art contemporain


JEANNE PORET
Chargée de communication
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Inintelligible, incompréhensible, show off ? … L’art contemporain investit en grande pompe l’espace public… Souvent décrié, il souffre en plus d’une médiation approximative. Il est temps de réflechir.

Dans un récent ouvrage Le paradigme de l’art contemporain, structures d’une révolution artistique, Nathalie Heinich, sociologue et directrice de recherche au CNRS  donne au lecteur les clefs de ce monde par une analyse raisonnée, sans jamais prendre parti.

Élever l’art contemporain au rang de paradigme est une véritable nécessité. Bien plus qu’un genre, c’est devenu un modèle de pensée, une base théorique qui formate inconsciemment notre acceptation de la « normalité ».

 

Qui sont les nouveaux acteurs de ce paradigme ? Quels en sont les modes de fonctionnement ? La démarche artistique a-t-elle encore sa place au sein des places de marché ? Comment expliquer la flambée des prix de certaines œuvres ?

Autant de questions auxquelles l’ouvrage très documenté de Nathalie Heinich répond sans faux semblant.

Nathalie Heinich emploie le terme art contemporain  pour désigner un microcosme complexe plutôt qu’un ensemble d’œuvres et d’artistes.

En 1999 déjà, dans son article intitulé Pour en finir la querelle de l’art contemporain, la sociologue proposait de considérer l’art contemporain comme un genre artistique, obéissant à un certain nombre de critères, plutôt que comme une unité temporelle.

Cette approche  lui permettait à l’époque de faire coexister les tendances multiples de l’art contemporain et d’en définir les spécificités.

Quinze ans plus tard, le débat autour de l’art contemporain est aussi gonflé qu’un plug de 24 mètres de haut et court le même risque de déballonnage.

Avec l’explosion des frontières, la porosité entre les médiums, la multiplication des acteurs et l’ouverture des possibilités plastiques, l’incompréhension entre les partisans et détracteurs grandit.

Nathalie Heinich donne deux raisons à cette mésentente. D’une part, l’œuvre en art contemporain ne réside plus dans l’objet proposé par l’artiste, comme c’était le cas avec l’art moderne, mais dans l’expérience que cet objet peut provoquer, d’où l’importance des discours et des médiations, souvent aussi importants que l’œuvre elle même.

D’autre part, les spécificités de l’art contemporain sont telles que la perception que nous pouvons en avoir diffère du tout au tout, selon que l’on fasse parti de ce monde ou pas.

Afin de fournir une explication aussi nette que possible, Nathalie Heinich calque son raisonnement sur celui de l’épistémologue Thomas Kuhn et son ouvrage  Structure des révolutions scientifiques, paru dans les années 1960 : dans le domaine scientifique, l’évolution du savoir ne se fait pas de manière linéaire, mais  par révolutions, qui, au delà d’apporter de nouvelles réponses, changent radicalement notre manière de se poser des questions.

Le parallèle avec l’art contemporain s’impose et fait sens. 

 

Nathalie Heinich,  le paradigme de l'art contemporain, structures d'une révolution artistique, Gallimard

- Nathalie Heinich, Pour en finir avec la querelle de l'art contemporain, l'Echoppe
- Yves Michaud, L'artiste et les commissaires : Quatre essais non pas sur l'art contemporain mais sur ceux qui s'en occupent, Pluriel
- Dominique Sagot-Duvauroux, Nathalie Moureau, Le marché de l'art contemporain, La Découverte

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L’art, ça va « e-marcher » ?
Marché
RAPHAËL TURCAT | 22 Décembre 2014 | 03:12

19% des acheteurs ont dépensé 10 000 € à 50 000 €


RAPHAËL TURCAT
Rédacteur en chef de Technikart
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3,76 milliards de dollars. C’est la coquette somme que représentera en 2018 le total du marché mondial de l’art en ligne selon Hiscox, l’assureur spécialisé (entre autres) dans les objets d’art et dont le deuxième rapport annuel est à observer à la loupe pour tracer les contours du business de demain.

Si ces prévisions se confirment, le marché de l’art en ligne (maisons de vente, sites spécialisés et galeries) aura donc pédalé d’ici là au rythme d’un taux de croissance à 19% (son chiffre d’affaires s’élevait en 2013 à 1,57 milliards de dollars).

Autant dire un grand bond en avant pour ce retardataire qui se réveille une dizaine d’années après que le e-commerce traditionnel s’est généralisé un peu partout dans le monde : en 2005, pour la première fois aux Royaume-Uni, plus de 50% des adultes avaient effectué un ...

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Comment Internet démultiplie une exposition 100% virtuelle ?
Médias
AURÉLIA BOURQUARD | 10 Octobre 2014 | 01:10

L'exposition 100% virtuelle ou la culture à portée de tous


AURÉLIA BOURQUARD
Chargée de Communication & Développement
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A l’occasion de la Biennale de Belleville 2014, Marie Maertens, journaliste et critique d’art, qui collabore régulièrement aux revues Connaissance des Arts, Arts Programme et Balthazar, elle écrit aussi dans Artpress et Blast, a curaté l’exposition, Brooklyn Belleville, une exposition d’un genre nouveau : pas de lieu, pas d’œuvres physiques.

Une exposition 100% virtuelle où le spectateur est invité non pas à regarder mais à écouter les descriptions faites par les artistes eux-mêmes de leurs œuvres. A l’instar du regretté Edouard Levé qui avait publié en son temps l’ouvrage Œuvres, six artistes proposent donc le récit d’ ...

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Développer une stratégie de marque est-elle devenue vitale pour les musées ?
Institutions | Marché
JULIE SAUCÈDE | 04 Juillet 2014 | 02:07

La Tate et le British Museum comptent parmi les institutions qui ont adopté la marque comme stratégie


JULIE SAUCÈDE
Assistante chargée de communication
Biographie >>>

D’après un article publié sur le site du quotidien The Guardian, les directeurs des musées ont aujourd’hui appris à considérer la notion de « marque » dans leur stratégie. Elle est maintenant perçue comme essentielle pour se distinguer. Mais il semble par ailleurs, que pour certains curateurs, la marque tend à alimenter le conformisme et le corporatisme.

En réalité, certaines institutions muséales telles que le British Museum, le Met ou bien encore le Prado ont toujours eu une forte identité et réputation, sans que l’on parle de stratégie de marque.

Mais si l’on insiste aujourd’hui sur l’importance de « brander » son musée, c’est bien parce que de nouveaux faits ont bouleversé la place de ces ...

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