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PHILIPPE PASTOR, PEINTRE ET SCULPTEUR "Quand l’homme met la nature en danger, l’artiste doit lui rappeler ses responsabilités"
Artistes | Arts | Marché
Daniel Bernard | 19.11.2020 | 19:11


Daniel Bernard
Journaliste
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Depuis 20 ans, les œuvres de Philippe Pastor affichent, comme une obsession, la responsabilité individuelle de chaque homme dans la destruction de la nature. Série après série, ses toiles, sculptures et installations empruntent au vivant pour appeler à la prise de conscience.
Son esthétique est un outil au service d’une cause universelle. Paradoxalement, le sentiment d’intemporalité créé par l’artiste monégasque est un signal d’urgence, un appel à l’action.

 

Vous êtes autodidacte et avez commencé votre pratique artistique sur le tard.  Quel est l’élément marquant qui vous a poussé à peindre ?

PHILIPPE PASTOR : Un jour, j’ai décidé de changer mes habitudes et mes fréquentations, de vivre dans d’autres lieux pour mener une autre vie. Alors la peinture est venue, d’elle-même.

Je crois que la peinture est l’une des qualités que j’avais en moi mais que je n’avais jamais développée. J’ai commencé à dessiner, et j’ai retrouvé aussitôt des gestes empêchés depuis l’enfance. Puis j’ai intégré des couleurs, pour retrouver l’homme et le peintre que je n’avais pas osé être.

 

Vous avez débuté dans un registre figuratif pour glisser vers l’abstraction. Quel sens donnez-vous à ce cheminement artistique ?

PHILIPPE PASTOR : Au début, je produisais des toiles très colorées, très expressives, sur lesquelles j’apposais même des mots, des phrases. Il y avait déjà une part d’abstraction dans leur agencement et, progressivement, j’ai voulu m’y plonger vraiment pour découvrir autre chose.

Avant de pouvoir réellement s’abandonner dans l’abstraction, il faut du temps. Je l’ai vécu comme une épreuve, car j’étais face à moi moi-même, sans échappatoire.

 

Dans votre démarche artistique singulière, vous intégrez des éléments naturels soumis au temps, tels que des aiguilles de pin, des feuilles, du bois... Quelle visée poursuivez-vous ?

PHILIPPE PASTOR : J’utilise des morceaux de bois, j’utilise du plâtre, du papier froissé ou du ciment. J’utilise plus souvent encore des pigments venus des quatre coins du monde, que je mixe avec de la résine ou de la colle.

Ces mélanges, ces éléments n’appartiennent qu’à moi. Ils sont par eux-mêmes des représentations de la nature. Il s’agit d’une démarche très spontanée, rapide, presque instinctive et qui se moque de l’effet produit.

Dans mon atelier, quand je peins, je suis dans le moment présent. Vous savez, c’est le principal problème dans la vie, on réfléchit trop.

 

Vos œuvres portent un message de révolte, dressent un constat alarmant quant à l’urgence climatique. Cet appel à la responsabilité, est-ce le rôle d’un artiste ?

PHILIPPE PASTOR : L’objectif est d’être satisfait de mes peintures et de faire passer certains messages. Dans la série des Arbres Brûlés, par exemple, l’esthétique permet d’exprimer une protestation envers ceux qui commettent des incendies. Dans d’autres œuvres, j’entends donner à un large public le courage de changer le monde.

J’ai eu l’opportunité, en tant qu’artiste, de travailler avec les Nations Unies et de développer quelques projets conjoints avec d’autres organisations internationales.

Je me réjouis que mon travail puisse véhiculer certains messages dans une société où la communication est difficile. Mais par-dessus tout, mon but est d’être heureux et de désirer l’être.

 

 

https://www.philippe-pastor.com/fr/

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À quand un prix Marcel-Duchamp en direct sur nos écrans ?
Arts | Médias
PASCALE GUERRE | 07 Octobre 2013 | 10:10

Jude Law invité à remettre le Turner Prize 2012


PASCALE GUERRE
Directrice d’édition
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Chaque année depuis 1984, la Tate Britain décerne un prix d’art contemporain, le Turner Prize, à un artiste de moins de cinquante ans évoluant en Grande-Bretagne.

Loin de la confidentialité du jeune prix Marcel-Duchamp, notre équivalent Français inauguré en 2000 et remis annuellement en clôture de la FIAC, le Prix Turner est considéré depuis sa création comme une distinction majeure sur la scène artistique européenne et suscite un réel buzz dans les medias outre-manche.

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Nuit Blanche : comment la médiation doit-elle éclairer les noctambules ?
Arts | Médias
MARIE DUFFOUR | 03 Octobre 2013 | 09:10

Cai Guo-Qiang, Projet pour Aventure d'un soir (Nuit Blanche 2013), 2013. Courtesy de l'artiste.


MARIE DUFFOUR
Chief of press office
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Ce ne sont pas moins de 80 médiateurs qui seront mobilisés pour la soirée du 5 Octobre 2013 à l’occasion de la 12eNuit Blanche.

Afin de faciliter la réception des œuvres auprès d’un public en partie profane, les organisateurs ont constitué une équipe de 80 médiateurs, dont les différents cursus permettent de balayer l’intégralité de la sphère culturelle. 

Cette médiation fonctionne sur le principe d’un dialogue ouvert entre l’intervenant et les visiteurs, elle offre des clés de lecture à ces derniers sans jamais vouloir corrompre ou influencer leurs propres ressentis. Le but du dispositif est de permettre une confrontation davantage personnalisée et de fait plus concrète pour le noctambule faisant le tour ...

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