Art 360° by Communic'Art,
le blog de la communication et
de la médiation dans l'art et la culture...
Art 360°
by Communic'Art,
le blog de la communication
et de la médiation
dans l'art et la culture...
PIERRE-JEAN SUGIER FONDATION FERNET-BRANCA "Art et gastronomie ont fait progresser notre fréquentation"
Artistes | Arts | Institutions | Mécénat
01.02.2019

Pierre-Jean Sugier directeur de la Fondation Fernet-Branca


Propos recueillis par
Daniel Bernard
Biographie >>>

La Fondation Fernet-Branca, sise à St Louis entre Mulhouse (France) et Bâle (Suisse) a su trouver sa place dans la géographie de l’art contemporain. Elle est devenue une étape obligée pour bien des visiteurs de Art Basel. Art 360 by Communic’Art est allé demander à son directeur Pierre-Jean Sugier les ingrédients de cette réussite malgré des moyens de communications très limités.

Comme son nom ne l’indique pas, la Fondation Fernet-Branca n’est pas liée à la marque d’alcool autrement que par l’historique du bâtiment ?

Pierre-Jean Sugier :  L’idée de la fondation Fernet-Branca a germé en 2003 lors d’une visite de l’architecte Jean-Michel Wilmotte à Saint-Louis. Dans le bâtiment classé de l’ancienne distillerie, fermé en 2 000, le député maire Jean Ueberschlag a voulu créer sur 1 500 m2 un espace dédié à l’art contemporain.

Le nom de la Fondation est donc lié à l’historique du bâtiment et non à un engagement de la marque d’alcool.

A mon arrivée, en 2013, il a fallu préciser sa vocation, et améliorer la connaissance du public proche et plus lointain. L’apport des revenus du casino Barrière de Blotzheim reversé par la municipalité - 80% de notre budget - est évidemment précieux.

Les premières années ont montré la difficulté d’installer un tel lieu dans le paysage de l’art contemporain. Aujourd’hui c’est fait.

Au-delà des réseaux sociaux, quels moyens avez-vous privilégié pour toucher le public local, qui n’est pas forcément francophone ?

Pierre-Jean Sugier : Facebook s’est imposé d’emblée pour créer un lien et l’étendre vers une communauté élargie d’amateurs d’art. Nous avons rapidement conquis plus de mille abonnés à notre page —ils sont près de deux mille aujourd’hui.

Idem pour Instagram, avec un compte fort d’un millier d’abonnés. Mais ce sont les médias traditionnels, cependant, qui ont assuré principalement notre visibilité.

Nous entretenons un dialogue permanent avec les Dernières nouvelles d’Alsace et l’Alsace, tout d’abord, ainsi qu’avec France 3 pour gagner en notoriété. Sans négliger la presse locale suisse et allemande, qui reste très influente.

Plusieurs supports consacrés à la culture dans le grand Est - notamment Novo, Zut magazine et Poly, diffusés gratuitement dans les lieux culturels - ont également bien relayé notre programmation. Les relations avec les bloggeurs se sont avérées également efficaces, en particulier avec l’association « Bâle en Français ».

Cet effort a rapidement payé, quelle est la proportion de la fréquentation  d’un public étranger dans le total des visiteurs ?

Pierre-Jean Sugier : Il y a 5 ans, la Fondation Fernet-Branca comptait 5% de visiteurs suisses. Aujourd’hui, grâce à cet effort de communication et à l’intégration dans le MuseumPassMusée - 320 sites, 3 pays, 1 passeport - un visiteur sur 5 vient de Suisse, et autant de l’Allemagne.

La fréquentation du public français et étranger a augmenté depuis cinq ans, et de près de 30 % en 2018, avec 40 % d’étrangers.

La proximité de Bâle et ce grand moment qu’est la foire Art Basel, ont également été exploités avec succès ?

Pierre-Jean Sugier : Parmi nos cibles figurent évidemment les collectionneurs, les galeristes et l’ensemble des professionnels qui œuvrent dans les musées et les centres d’art. Sans oublier les artistes.

Depuis que la Fondation est partenaire du programme VIP de Art Basel, 600 personnes nous visitent pendant la foire et bénéficient d’un système de navettes.

Petit déjeuner, cocktail ou dîner sont l’occasion de nouer des partenariats et de bénéficier de prêts d’œuvres. Comme, récemment, deux pièces de Jean-Michel Basquiat prêtées par un collectionneur et pour lesquelles nous organisons des visites conférence spécifiques.

Vous avez pour particularité de multiplier les événements qui mêlent art et gastronomie. Quels avantages en tirez-vous ?

Pierre-Jean Sugier : Notre « Art lunch » fonctionne bien. Ce sont 45 minutes de visite, suivies d’un déjeuner pour 25 à 30 personnes. Vegan ou tarte flambée, il en faut pour tous les goûts !

Très prochainement, Nicole Hassler, artiste plasticienne franco-suisse, connue pour ses œuvres en relation à l'industrie cosmétique, choisira une région viticole et un œnologue proposera des vins pour une première édition de dégustation. Ces initiatives sont dans l’air du temps et attirent du monde.

Cela étant, les perspectives de promotion de la Fondation sont ambitieuses : la ville de Saint-Louis participe d’une dynamique locale que nous souhaitons structurer. De Strasbourg à Zurich, en passant par le Bad Wurtemberg, se concentrent artistes, collectionneurs, écoles d’art, fondations, musées et centres d’art.

Au-delà d’Art Basel, cet arc compte aussi les foires de Karlsruhe et Start à Strasbourg. Avec les élus régionaux et le Frac, nous travaillons à mettre en cohérence nos initiatives, avec l’espoir de conquérir un public toujours plus nombreux.

 www.fondationfernet-branca.org

2, rue du Ballon

68300 Saint-Louis

00 33 (0)3 89 69 10 77

Retour à
l'accueil du Blog

Fabien Simode

Rédacteur en chef du magazine L'Œil

"Le journaliste se situe davantage dans la distance ; il analyse, met en perspective, son écriture est plus froide. Mon rôle est d'orchestrer ces deux approches au sein du magazine, de trouver le bon équilibre entre la critique d'art et l'information."
Artistes | Arts | Institutions | Médias
12 April 2016 | 10:04

Fabien Simode, Rédacteur en chef du magazine L'Œil


Propos recueillis par
LÉA CHAUVEL LÉVY
Biographie >>>

Le Blog 360° est allé à la rencontre de Fabien Simode, rédacteur en chef, depuis dix ans, du magazine L'Œil. Esprit véloce, qui a en grande partie contribué au succès d’estime de ce magazine historique, Fabien Simode nous parle de son métier. Passion et discernement font son quotidien professionnel.

Vous sortez tout juste d'une exposition Fabien Simode, quel y était votre rôle ?

Je suis allé voir l'exposition des nommés du prix Artagon qui met en compétition les plus importantes écoles d'art en France, en Belgique, à Monaco et en Suisse, afin de récompenser la jeune création au plus tôt. Mon rôle ? Comprendre ce qui se passe, sentir les tendances, échanger avec les artistes et les acteurs de l'art, bref, être en état de veille permanent afin de pouvoir traduire le monde de l'art dans L'Œil.

Lire la suite >>>
Rencontre avec l'équipe du Prix Sciences Po pour l'art contemporain
Arts | Marché | Médias
30 March 2016 | 03:03

“Pour cette 7ème édition, nous avons voulu instaurer un vent de rupture.” De gauche à droite, Lydia Foster, Julie Ackermann, Olivier Alexanian et Thibaut Vignez-Scoth


Propos recueillis par
PAULINE WEBER
Biographie >>>

Lancé en 2010 par quatre étudiants, le Prix Sciences Po pour l’art contemporain reste fidèle à sa double ambition, celle de promouvoir la jeune création tout en sensibilisant à l’art contemporain. 

Récompensant chaque année un jeune artiste de moins de 35 ans résidant et travaillant en France, la prochaine édition se déroulera la deuxième quinzaine d’avril dans les locaux de Sciences Po au 28 rue des Saint Pères avec une remise de prix le 26 avril. 

Nous avons pour l’occasion rencontré l’équipe à la tête de cette 7ème édition : Julie Ackermann, Olivier Alexanian, Lydia Foster et Thibaut Vignez-Scoth. 

Sous l’impulsion de Richard Descoings, Sciences Po s’est véritablement ouvert à de nouveaux horizons. La création du Prix Sciences Po pour l’Art Contemporain s’inscrit-elle également dans cette ...

Lire la suite >>>
Nicolas Laugero Lasserre

Directeur de l’ICART

"Il est urgent que la France incarne une ambition culturelle forte, et une vision pour son Ministère de la culture souvent mal incarné."
Artistes | Arts | Institutions | Marché
09 March 2016 | 06:03

Nicolas Laugero Lasserre, directeur de l’ICART


Propos recueillis par
PAULINE WEBER
Biographie >>>

Président et fondateur de Artistik Rezo, Nicolas Laugero Lasserre a pris ses fonctions de directeur de l’ICART en novembre 2015. Collectionneur invétéré de street-art et fort d’une expérience de près de 20 ans à l'Espace Pierre Cardin, il a su mettre à profit son expertise en la matière en créant une spécialité en art urbain au sein du MBA en marché de l’art.

En tant que nouveau directeur de l’ICART, quels sont les grands chantiers auxquels vous souhaiteriez vous attaquer pour accroître la visibilité de l’école ?

En trois mois, je pense que le signal du changement a véritablement percuté les esprits.

Bien entendu, je respecte l’institution que représente l'ICART, forte de ses 50 ans d'existence et ses 5 000 anciens mais aujourd’hui c’est une ...

Lire la suite >>>
Régine Djalo

Responsable des Formations à l'IESA de Lyon

“Nous formons les étudiantsà devenir les bras droit des artistes.”
Marché | Mécénat
25 January 2016 | 11:01

IESA à Lyon, 2 place Antonin Jutard

Billets des éditorialistes

Les derniers articles

2025

2024

2022

2021

2020

2019

2018

2016

2015

2014

2013


 
 
Le blog 360° est une production Communic'Art