
Comment jugez-vous la communication globale du gouvernement actuel dans le domaine culturel ?
Trois ministres et trois styles se sont succédé à la Rue de Valois depuis 2017, et aucun n’est parvenu à relever le défi de faire oublier Jack Lang. Cette absence d’incarnation ne tient pas aux personnes, mais au fait que le monde de la culture a pu être abordé comme une composante économique et sociale parmi d’autres, sans valoriser son caractère essentiel.
Il a manqué, en amont, d’une pensée forte et soutenue sur la démocratisation indispensable de l’accès aux lieux de culture, musées, bibliothèques, ou en faveur d’une mobilisation de l’Éducation nationale…
Au nom de l’intérêt général, il faudrait batailler pour que la révolution numérique permette une révolution de l’accès aux arts. La vraie audace, c’est aujourd’hui le Pass culture. Moins spectaculaire que la Pyramide du Louvre, ou que le Musée du quai Branly Jacques-Chirac, ce sera un legs autrement plus important pour les générations futures qu’Emmanuel Macron pourrait laisser au pays dans ce domaine. Autant le faire savoir en le revendiquant fortement.
Emmanuel Macron devrait-il davantage se mettre en avant dans le domaine culturel ?
Le président passe pour un homme cultivé et, avec son épouse, il forme un couple « ami des artistes », mais pour faire de cette sensibilité une politique, il aurait fallu trouver les mots pour lier les arts et le retour de la France sur la scène mondiale, face à Donald Trump, face à la Chine et face à l’islamisme radical.
À l’heure de la « cancel culture » [« culture du bannissement »], qui menace la liberté d’expression en France, Emmanuel Macron dispose d’un espace pour exalter le rayonnement culturel de la France.
Le format et le contenu de sa réunion en visioconférence de l’an dernier (le 6 mai 2020) avec des artistes était-il adapté ?
Je préfère oublier l’image d’un président en bras de chemise, face à des artistes sur écran, pour retenir l’effort colossal de soutien aux artistes et aux lieux de création.
Avec une communication plus ciblée sur les acteurs de la culture et une nouvelle ministre de la Culture plus libre d’agir qu’elle ne l’a été, Emmanuel Macron aurait pu éviter ce « désamour » avec le monde culturel que certains médias énoncent à l’envi sans réellement le démontrer.
Déjà mécène d'importantes manifestations culturelles, le groupe Galeries Lafayette a récemment annoncé la création d'un fondation à même d'accroitre encore son rayon d'action dans les arts et la culture.
Acteur majeur du mécénat culturel en France, le groupe Galeries Lafayette s’engage régulièrement dans l’organisation et la promotion d’événement culturel de grande envergure.
La récente participation à la grande exposition « Dynamo : Un siècle de lumière et de mouvement dans l’art 1913-2013 » tenue l’été dernier au Grand Palais, est un bon exemple de cet engagement en faveur de la création contemporaine dans les domaines de l’art, de la mode et du design.
Lire la suite >>>Fruit de l'imagination de Jeff Koons, la pochette de l'album ARTPOPde Lady Gaga ose le rapprochement avec Botticelli.
Après sa participation à des performances filmées dans le cadre d’une campagne visant à financer le projet de l’Institut Marina Abramovic, Lady Gaga confirme sa qualité de muse des plus grands artistes contemporains.
Celle que l’on surnomme Mother Monster a récemment annoncé, parallèlement à la sortie de son album ARTPOP, la tenue d’un événement intitulé « artRAVE », qui présentera les fruits d’une collaboration entre la chanteuse et les artistes Jeff Koons, Inez & Vinoodh, Robert Wilson et Abramovic à nouveau. Le 5 octobre dernier, Lady Gaga dévoila sur Twitter des images évoquant La Naissance de Vénus de Sandro Botticelli, montrant bien que l’obsession de Koons pour Vénus avait déteint sur elle.
Lire la suite >>>Les Paper Dolls d'Yves Saint Laurent : Ivy et son ensemble de jour "Gallun", Vera et son manteau de cocktail "Pierre de Lune" et Suzy et sa robe du soir "Lise" dans la "Maison de Couture" des archives du site de la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent.
C'est avec la volonté de partager avec le plus grand nombre l'oeuvre d'Yves Saint Laurent que la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent a décidé de rendre accessible ses archives sur son site au fur et à mesure de leur numérisation.
Depuis le 17 juin dernier, il est possible d’apprécier le thème Paper Doll, qui ne compte pas moins de onze poupées de papier dont certaines à l'effigie des mannequins de l'époque et leur propre garde-robe. 443 vêtements et 105 accessoires ainsi que sept patrons et programmes de collections réalisés par Yves Saint Laurent, avant ses débuts chez Christian Dior, entre 1953 et 1955.
Lire la suite >>>Si la curation est votre vocation, le Curate Award co-organisé par la Fondation Prada est fait pour vous.
Le Curate Award est une initiative commune à la Fondation Prada et à l’Autorité des musées du Quatar dont l’objectif est à la fois de stimuler l’intérêt pour la curation et de récompenser les approches innovantes de cette pratique.
Le gagnant de cette compétition aura la responsabilité de la curation d’une expostion organisée au Quatar ou en Italie. Le juré du concours est composé entre autres d’Hans Ulrich Obrist, Rem Koolhaas, Miuccia Prada, Nadine Labaki et Sheikha al Mayassa (la princesse du Quatar).
Lire la suite >>>Par FRANÇOIS BLANC
Toutes ses contributions >>>
Par FRANÇOIS BLANC
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