
19% des acheteurs ont dépensé 10 000 € à 50 000 €
19% des acheteurs ont dépensé 10 000 € à 50 000 €
3,76 milliards de dollars. C’est la coquette somme que représentera en 2018 le total du marché mondial de l’art en ligne selon Hiscox, l’assureur spécialisé (entre autres) dans les objets d’art et dont le deuxième rapport annuel est à observer à la loupe pour tracer les contours du business de demain.
Si ces prévisions se confirment, le marché de l’art en ligne (maisons de vente, sites spécialisés et galeries) aura donc pédalé d’ici là au rythme d’un taux de croissance à 19% (son chiffre d’affaires s’élevait en 2013 à 1,57 milliards de dollars).
Autant dire un grand bond en avant pour ce retardataire qui se réveille une dizaine d’années après que le e-commerce traditionnel s’est généralisé un peu partout dans le monde : en 2005, pour la première fois aux Royaume-Uni, plus de 50% des adultes avaient effectué un achat en ligne.
Mais rassurez-vous, contrairement à d’autres biens culturels, l’art ne devrait pas connaître de dématérialisation : alors que d’ici cinq ans, plus personne ne possèdera de MP3 dans son ordi ou de livres sur ses étagères, on accrochera toujours des tableaux chez soi.
Ce qui devrait changer est ailleurs. Comme les foires ont fait naître un nouveau public de collectionneurs au fur et à mesure de leur multiplication ces vingt dernières années, le e-commerce de l’art devrait lui aussi changer sensiblement la donne.
D’abord, le jeune collectionneur va devenir une cible de plus en plus convoitée. « Parmi les acheteurs en ligne âgés de 20 à 30 ans, 22% n’avaient jamais effectué d’achat auprès d’une galerie ou d’une maison de vente aux enchères traditionnelle avant d’acquérir une œuvre d’art en ligne (contre 10% pour l’ensemble de l’échantillon) », précise le rapport Hiscox.
Ensuite, la vente en ligne ne concerne pas que des éditions à bas prix mais touche aussi des œuvres plus importantes : parmi les acheteurs ayant au moins acquis une pièce ces douze derniers mois, 45% l’ont fait dans une fourchette de prix allant de 1 000 € à 10 000 €, 19% d’entre eux ont dépensé 10 000 € à 50 000 €, tandis que 10% se sont délestés de plus de 50 000 € pour une ou plusieures œuvres. Excusez du peu.
Enfin, la tendance est lourde, donc irrémédiable : en 2014, 65% des acheteurs se sont déclarés « extrêmement » ou « très » satisfaits de leur expérience d’achat d’art en ligne.
L’art à consommer derrière son ordi ne vous fait pas rêver ? Pas de panique, vous continuerez à pousser la porte des galeries et à vous frotter physiquement aux œuvres : « L’achat d’art en ligne n’existera pas en tant qu’entité distincte, mais coexistera en parallèle avec le marché physique de l’art, tout en l’intensifiant », conclut le rapport.
Les acteurs du marché de l’art sont enfin entrés dans le XXIe siècle. Ça mériterait une expo.
Raphaël Turcat
Le rapport Hiscox 2014 : http://tinyurl.com/oa3le2s
Déléguée générale de la société des amis du Musée du Quai Branly
"Le musée du Quai Branly - Jacques Chirac en web visite depuis la Côte d'Ivoire, c'est possible"Julie Arnoux, déléguée générale de la société des amis du Musée du Quai Branly durant 14 ans
Depuis trois ans, le musée du Quai Branly - Jacques Chirac présente ses expositions en Afrique, en utilisant un système de web-visite. Un véritable rendez-vous avec l'objet, en direct.
Le but assumé : élargir le spectre des donateurs aux pays d’origine des collections. Julie Arnoux, à l’origine de cette médiation originale, a été déléguée générale de la société des amis durant 14 ans. Elle dresse pour Art 360 by Communic’Art le bilan de cette expérience originale.
Fin 2014 est née l’idée de la web-visite au musée du quai Branly – Jacques Chirac. Quelles ont été les éventuelles difficultés pour la concrétiser et pour la faire connaitre ?
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"Les professionnels de la culture doivent sortir de leur monde !"Anne Chepeau, Radio France / © Christophe Abramowitz
Depuis près de 30 ans, Anne Chepeau est à l’antenne de France info. Férue de culture, elle tente de concilier ses goûts personnels avec la mission de service publique d’une radio qui touche 4,5 millions d’auditeurs. S’il lui arrive de garder pour elle certains de ses coups de cœur, notamment dans le domaine de l’art contemporain, c’est que le travail de médiation est souvent négligé par les communicants.
Au sein de la rédaction d’une grande radio, vous avez la responsabilité de rendre compte d’événements qui se donnent à voir. Est-ce une sinécure ou une punition ?
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"Il est encore difficile de pénétrer le monde de l’art quand on a commencé sa carrière dans d’autres univers"Angélique Aubert
Après 5 ans passés chez le promoteur immobilier Emerige à développer les projets artistiques aux cotés de Laurent Dumas, Angélique Aubert rejoint le cabinet de conseil en recrutement m-O conseil, afin de développer un département dédié au recrutement dans le monde de la culture et lance une activité de conseil en projets culturels. Questions sur un parcours passion...
Longtemps vous avez mené des projets au sein de grandes entreprises. Quelle envie vous pousse à proposer aujourd’hui deux offres, l’une de recrutement culturel, l’autre de conseil pour collectionneur, mais à votre compte ?
Angélique Aubert : Mon fil rouge, c’est la diffusion de l’art. Aujourd’hui, un amateur d’art qui a envie d’acquérir quelques œuvres ne sait pas forcément comment s’y prendre. Pour entrer dans l’univers des galeries et des artistes contemporains, il faut un passeur.
Lire la suite >>>Fondateur de Communic'Art
"Bien communiquer est un art à forte valeur ajoutée"François Blanc fondateur de Communic'Art – devant "Marcel et Salvador", 2006, Jean-Michel Alberola
Par FRANÇOIS BLANC
Toutes ses contributions >>>
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