Art 360° by Communic'Art,
le blog de la communication et
de la médiation dans l'art et la culture...
Art 360°
by Communic'Art,
le blog de la communication
et de la médiation
dans l'art et la culture...
 
Art Paris 2018, les 4 jours décisifs des étudiants de l'IESA
Arts | Marché | Médias
Daniel Bernard | 12.04.2018 | 11:31

Guillaume Piens, commissaire général d’Art Paris Art Fair


Daniel Bernard
Journaliste
Biographie >>>

En avril, pour ses 20 ans, Art Paris Art Fair a battu un record de fréquentation et dépassé ses objectifs. Pour s’imposer comme un rendez-vous majeur de l’art contemporain, la petite équipe d’organisation compte sur l’apport d’une vingtaine d’étudiants de l’IESA.

Le Blog Art 360° a demandé à Guillaume Piens, le commissaire général, d’exposer la mécanique d’un partenariat équitable. Entretien avec Guillaume Piens, commissaire général d’Art Paris Art Fair

Art Paris Art Fair au Grand Palais, c’est 142 galeries et 54 537 visiteurs. Un tel événement existerait-il sans le renfort d’une vingtaine d’étudiants de IESA ?

Guillaume Piens : Art Paris Art Fair est un rendez-vous majeur de l’art moderne et contemporain, mais, vu de l’intérieur, c’est un événement dont l’ordonnancement nécessite une discipline sans faille. Une petite équipe le prépare, comme un marathon, tout au long de l’année. Pour le sprint final, sur quelques jours, l’apport des étudiants de l’IESA (Institut d'Études Supérieures des Arts) est essentiel.

L’accueil, par exemple, est une responsabilité stratégique !

Guillaume Piens : Sur un laps de temps réduit, il faut faciliter l’entrée de 3 000 visiteurs particuliers, qui oublient parfois de se munir de leur badge, souhaitent être orientés ou posent, de temps en temps, des questions sans réponse ! Cinq étudiants étaient positionnés au desk VIP et recevaient, à ce même guichet, les 99 cercles d’amis de musée qui exigent, eux aussi, courtoisie et diplomatie. Une autre équipe, plus légère, était chargée de l’accueil des visites privées comme celles d’A Paris au printemps.

Enfin, trois stagiaires encore étaient mobilisés pour l’accueil des exposants, faisant l’interface entre les galeristes et le commissariat général, du montage au démontage. Un spot qui manque ? Un tableau qui tombe ou un transport urgent ? C’est ici que l’on s’adresse pour solliciter les services techniques.

Vous confiez également aux étudiants des missions de communication…

Guillaume Piens : Oui, un petit groupe de stagiaires veillait au respect de nos accords particuliers. Non content de vérifier la bonne mise en place des magazines offerts par nos partenaires médias, cette équipe tenait un kiosque où nous recevions les demandes d’abonnement. Les entreprises qui privatisent des espaces pour leurs clients pouvaient également les solliciter.

Dans un autre registre, ce sont encore des stagiaires qui assumaient la revue de presse, sachant qu’Art Paris Art Fair livre quotidiennement, pour chaque galerie, une sélection personnalisée.

Parmi les étudiants en 3e année de l’IESA, la connaissance de l’art contemporain était-elle déterminante ?

Guillaume Piens : Les médiateurs qui encadrent les visites « décryptage» sont recrutés et formés par une société extérieure, l’Observatoire de l’art contemporain, car ils ont un profil spécifique. Au sein des étudiants de l’IESA, nous privilégions d’autres compétences : l’éducation et la maturité, qui augurent l’absence d’agressivité et les bons réflexes.

La maîtrise de l’anglais aussi est un must. Pour organiser une foire, il faut l’esprit de service et le sens du travail en équipe. Notre accord avec l’école prévoit la signature d’une convention de stage, qui permet aux étudiants d’être couverts en cas d’accident et de percevoir 450 euros.

Art Paris Art Fair a la réputation de former ses stagiaires…

Guillaume Piens : Trois semaines avant le salon, tous les candidats sont convoqués et reçoivent des informations sur la foire, ainsi que les profils de postes. Pour les étudiants sélectionnés, nous complétons l’information lors d’une réunion de filage qui dure toute une matinée. Chaque poste est défini, comme pour une répétition générale.

Après l’expérience de la Foire, de quelles compétences peuvent se prévaloir les étudiants ?

Guillaume Piens : Pendant quelques jours backstage, ils ont vu qu’une foire est bien plus qu’une juxtaposition de stands ! Ils ont fait corps au sein d’une équipe mobilisée pour un événement où convergent vendeurs, artistes, collectionneurs, amateurs d’art et journalistes.

Au terme de cette immersion, les stagiaires ont été intégrés, responsabilisés. Certains auront envie de s’orienter, en connaissance de cause, vers l’événementiel ; tous auront acquis des réflexes utiles pour la vie.

Pour la prochaine édition, ouvrirez-vous le recrutement aux deux autres écoles qui vous sollicitent, l’EAC et l’ICART ?

Guillaume Piens : En principe, la confiance nouée entre Art Paris Art Fair et l’IESA n’interdit pas d’ouvrir la sélection pour confier de nouvelles missions. Mais soyons clairs : les stagiaires ne peuvent pas toujours se substituer à des professionnels aguerris. Ce ne serait bon ni pour eux, ni pour l’organisation.

J’ai commencé ma vie professionnelle dans l’hôtellerie et je n’ai pas oublié ce qui m’a permis de progresser : des tâches précises et bien encadrées.

Quand à la fin de la foire, nous offrons aux étudiants quelques cadeaux et une soirée Champagne, ils n’ont pas l’impression d’avoir perdu leur temps et cela me réjouit. La relation est différente dans le cadre d’un contrat d’alternance. L’une de nos étudiantes, après cinq années de collaboration, avait été impliquée dans tous les aspects de l’organisation de la foire ; elle vient d’être embauchée pour l’Atelier des lumières !

 

Retour à l'accueil du Blog

Quelles sont les grandes lignes de la politique nationale du design ?
Design | Institutions
GEORGES BAUR | 15 Novembre 2013 | 05:11

Un mémoire rédigé par Alain Cadix (Directeur de l'École nationale supérieure de création industrielle) trace les grandes lignes d'une "politique nationale du design".


GEORGES BAUR
Directeur artistique
Biographie >>>

Lors des derniers rendez-vous du design, trois ministres sont venu s’exprimer devant les professionnels. Des mesures en faveur du recours au design ont été annoncées. Ils ont aussi livré leurs premières réactions au « Mémoire » rédigé par Alain Cadix (directeur de de l'ENSCI) au nom de la mission Design.

Lire la suite >>>
Comment votre entreprise peut-elle devenir mécène des métiers d'art ?
Institutions | Mécénat
MÉLANIE MONFORTE | 15 Novembre 2013 | 11:11

L'Institut National des Métiers d'Art recherche des mécènes pour soutenir la prochaine édition nationale des JEMA qui se tiendra les 4, 5 et 6 avril 2014, partout en France et en Europe.


MÉLANIE MONFORTE
Chargée de communication
Biographie >>>

L'Institut National des Métiers d'Art (INMA) recherche des mécènes pour soutenir la prochaine édition nationale des JEMA qui se tiendra les 4, 5 et 6 avril 2014, partout en France et en Europe.

Les métiers d'art incarnent des valeurs fortes, au travers de leur richesse et de leur diversité. Ils représentent l'excellence française et font partie intégrante du patrimoine immatériel de la culture européenne reconnu par l'UNESCO. Les métiers d'art ont aussi un poids économique considérable et ce secteur, à forte valeur ajoutée, dispose d'importants potentiels à l'export.

Lire la suite >>>
Quel plan de communication pour accroître la fréquentation des musées de Paris ?
Arts | Institutions
MÉLANIE MONFORTE | 14 Novembre 2013 | 04:11

L’établissement public « Paris Musées » réunit désormais les 14 musées municipaux et les services mutualisés en charge de la gestion, de la production des expositions et des événements culturels, du suivi des collections et des éditions.


MÉLANIE MONFORTE
Chargée de communication
Biographie >>>

Delphine Levy, ancienne directrice adjointe du cabinet de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris, dirige actuellement Paris Musées. Récemment questionnée par le Journal des Arts, elle souligna les points d’amélioration pour la communication des musées qui dépendent de cet établissement publique.

Lire la suite >>>
Comment faire la promotion d’un lieu grâce au Design ? Mineral Lodge montre l'exemple.
Design | Institutions
GEORGES BAUR | 13 Novembre 2013 | 02:11

Mineral Lodge, un chalet d'architecte au coeur des Alpes, inaugure sa Pop Up Art Gallery par l’exposition d’une sélection de meubles de designers du XXe siècle provenant des collections de Madalian Paillard.


GEORGES BAUR
Directeur artistique
Biographie >>>

Mineral Lodge, une adresse d’exception en Haute Tarentaise, est un chalet d’hôtes situé à Villaroger, entre Bourg-Saint-Maurice et Val d’Isère, dans le hameau du Pré, à 1 200 mètres d’altitude.

Mineral Lodge est une adresse secrète qui se partage avec parcimonie. Du 14 décembre 2013 au 30 janvier 2014, Mineral Lodge se transforme en un lieu d’exposition en présentant une sélection de meubles d’architectes du XXe siècle en provenance des collections de Jean-Marc Mandalian et Jean-François Paillard qui se consacrent à la réunion de pièces d’art décoratif du siècle dernier.

Lire la suite >>>

Billets des éditorialistes

Les derniers articles

2022

2021

2020

2019

2018

2016

2015

2014

2013


 
 
Le blog 360° est une production Communic'Art