Comment la Galerie Templon s’est-elle adaptée à cette période de confinement ?
Daniel Templon : Nous avons dû fermer nos espaces au public mais notre équipe est toujours mobilisée et l’activité de la galerie se maintient, essentiellement grâce au télétravail, à la fois à Paris et à Bruxelles. Pour contrer la fermeture précoce de nos expositions, nous avons lancé un site de visite virtuelle sur internet. Le public peut ainsi découvrir nos expositions de Norbert Bisky, Billie Zangewa et Jim Dine dans des conditions radicalement différentes, presque immersives, avec des images de très bonnes qualité, des vues de l’espace et des vidéos. Il suffit d’un clic pour découvrir tous les détails d’un tableau.
Quelle a été la réaction des collectionneurs et des amis de la Galerie Templon ?
Daniel Templon : Dans ce genre de situation inédite, tout le monde est dans l’expectative. Nous avions de nombreux et beaux projets pour ce printemps qui sont maintenant en suspens, mais il n’y a pas de déception. La plupart seront reportés à une date ultérieure. Cette crise sanitaire est tellement inattendue et imprévisible qu’il faut accepter d’être modeste et s’adapter au jour le jour.
Comment vos artistes ont-ils mis à profit de cette période de confinement ? Pouvez-vous donner un exemple ?
Daniel Templon : Les artistes, par définition, et surtout nos peintres, s’épanouissent dans la solitude de l’atelier. Nous sommes en contact quotidien avec eux et tous continuent de travailler d’arrache pied. Pour la plupart, ils le vivent comme une pause inattendue et bénéfique face au tumulte du monde. Jitish Kallat confiné à Bombay travaille sur une nouvelle série d’oeuvres photographiques. Kehinde Wiley s’est réfugié seul dans son atelier à Dakar et en profite pour expérimenter de nouvelles directions dans son oeuvre. Pierre et Gilles, privés de modèles, ont réalisé un autoportrait formidable, inspiré de Courbet, qui sera exposé en septembre 2020 à la galerie. Comme Jim Dine d’ailleurs, qui, confiné dans son atelier de Montrouge créée de nouveaux autoportraits qui feront partie de son exposition à l’automne. Enfin, Gérard Garouste est ravi de ne pas avoir à quitter son atelier pendant plusieurs semaines. « Il y aura davantage de tableaux pour mon expo de mars 2021 ! » nous a t il annoncé.
Quels enseignements tirez-vous des foires, événements et des expositions en ligne, auxquels vous auriez participé ou pas ?
Daniel Templon : Avec le confinement tout le monde se précipite sur les solutions online. Les expositions en ligne, les « viewing rooms » sont bien sûr indispensables aujourd’hui mais elles restent un simple outil de communication. Cela permet de maintenir le dialogue avec notre public, de continuer la promotion de nos artistes et nous avons pu concrétiser quelques ventes par ce biais. Mais fondamentalement, ces « événements » online ne pourront jamais se substituer au plaisir de visiter une exposition ou de flâner dans une foire. L’émotion esthétique est ancrée dans une confrontation physique avec l’oeuvre d’art. C’est d’ailleurs le moteur des collectionneurs. Ils choisissent des oeuvres pour vivre avec elles.
La galerie a été fondée en 1966. Vous avez connu et traversé beaucoup d’événement et de périodes de crise. Quelles leçons en avez-vous tiré ?
Daniel Templon : La galerie a connu plusieurs crises, plus ou moins graves, plus ou moins longues, qu’elle a toujours traversé : le choc pétrolier de 1974, la première guerre du Golfe en 1990, le 11 septembre 2001, la crise des subprimes en 2008. Toutes les crises ont une fin. Celle-ci en aura nécessairement une aussi. Il faut se préparer pour l’après, avec détermination et pragmatisme.
Le Musée de l’Elysée de Lausanne doit s’intégrer dans le projet muséal PLATEFORME 10, vaste regroupement architectural culturel et de loisirs dont le musée sera l’un des piliers en 2021, Julie Maillard en décline la communication au présent et au futur, au singulier et au pluriel. Exercice de transition au moment où le Musée se réinvente
Comment avez-vous conçu la communication sur l’évolution des missions du Musée de l’Elysée (collection et expositions… ), mais aussi sur son implantation au sein d’une « Plateforme » culturelle ?
Lire la suite >>>Danseuse et chorégraphe, Dominique Hervieu fait corps, avec la même passion, avec ses fonctions de directrice de la maison de la Danse. Jusqu’au détail des questions de billeterie, rien ne lui échappe. La communication n’est pas un gros mot pour celle qui s’est fixé le défi de faire découvrir toutes les danses à tous les publics.
En prenant à Lyon les commandes de la Maison de la Danse, en 2011, vous affichiez l’ambition de désenclaver cette discipline, à tous les sens du terme. Quels critères permettent de mesurer les progrès accomplis ?
Dominique Hervieu : Pour une institution culturelle soumise à une éthique de service public, comme pour un artiste qui souhaite partager sa sensibilité, mieux vaut savoir à qui l’on s’adresse.
Lire la suite >>>Philippe Apeloig est un maître dans son domaine. Graphiste, artiste, théoricien il a imaginé un livre/objet mémoriel exceptionnel par son propos et sa forme, Enfants de Paris, 1939-1945, consacré aux plaques commémoratives parisiennes.
Il est le créateur, entre autres, des logos, images de marque des Musées de France, et du musée Yves Saint-Laurent à Marrakech. Art 360 y Communic’Art ne pouvait que s’intéresser à un tel créateur de sens.
Pour un musée, un théâtre ou un festival, l’identité visuelle et le logo sont aussi importants que pour une marque de grande consommation. Comment parvenez-vous à donner une forme graphique à une ambition culturelle ?
Lire la suite >>>Pierre-Jean Sugier directeur de la Fondation Fernet-Branca
La Fondation Fernet-Branca, sise à St Louis entre Mulhouse (France) et Bâle (Suisse) a su trouver sa place dans la géographie de l’art contemporain. Elle est devenue une étape obligée pour bien des visiteurs de Art Basel. Art 360 by Communic’Art est allé demander à son directeur Pierre-Jean Sugier les ingrédients de cette réussite malgré des moyens de communications très limités.
Comme son nom ne l’indique pas, la Fondation Fernet-Branca n’est pas liée à la marque d’alcool autrement que par l’historique du bâtiment ?
Pierre-Jean Sugier : L’idée de la fondation Fernet-Branca a germé en 2003 lors d’une visite de l’architecte Jean-Michel Wilmotte à Saint-Louis. Dans le bâtiment classé de l’ancienne distillerie, fermé en 2 000, le député maire Jean Ueberschlag a voulu créer sur 1 500 m2 un espace dédié à l’art contemporain.
Le nom de la Fondation ...
Lire la suite >>>Par FRANÇOIS BLANC
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Par RAPHAËL TURCAT
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