Collectionneur depuis 35 ans, Claude Bonnin a pris cette année la présidence de l'Association pour la diffusion internationale de l'art français (ADIAF). Pour cet ancien responsable de Saint-Gobain, éclectique dans ses goûts, l’animation d’une communauté d’adhérents engagés permettra d’amplifier l’impact du prix Marcel-Duchamp.
Votre accession à la direction de l’ADIAF marque une étape importante dans votre parcours de collectionneur. Vous-même, comment envisagez-vous le nouveau chapitre qui s’ouvre pour l’ADIAF sans Gilles Fuchs, son fondateur ?
Claude Bonnin : Le projet de l’ADIAF, fondé en 1994, demeure pertinent : faire connaître et apprécier les artistes français à l’international.
Le prix Marcel-Duchamp, qui fête ses 20 ans, est bien connu par toute une génération de collectionneurs, de marchands et d’institutions qui, dans le monde entier, s’intéressent à la scène française.
À ce jour, ...
Lire la suite >>>
Critique d’art, commissaire d’exposition, spécialiste en art contemporain, Numa Hambursin prendra ses fonctions à la tête du MO.CO. cet été. Il est attaché à promouvoir une culture de l’art contemporain exigeante et populaire. Il détaille sa vision d’une institution originale et sa mission de faire rayonner l’art contemporain dans Montpellier d’abord, et très au-delà…
À quelques semaines de votre prise de fonction, comment abordez-vous l’animation combinée d’une école des beaux-arts, d’un centre d’art et d’un lieu d’exposition, les trois entités du MO.CO. à Montpellier ?
Numa Hambursin : Mon mandat débute le 1er juillet, mais je suis déjà au travail. Le MO.CO. est une jeune institution, fragilisée par la pandémie, comme toutes les institutions culturelles.
Ma mission est d’aider à la faire grandir, c’est-à-dire de veiller à l’avenir des étudiants de l’École des beaux-arts et à la diffusion de notre ...
Lire la suite >>>
En pleine préparation de l’édition 2021, qui se tiendra du 8 au 11 avril, le directeur d’Art Paris se réjouit d’accueillir plusieurs galeries internationales d’importance. Profitant de l’attraction nouvelle de Paris, Guillaume Piens fait subtilement évoluer le positionnement de l’événement, en valorisant l’image de « foire régionale » tout en renouant avec la pointe avancée de l’art contemporain.
Selon vous, pourquoi Art Paris enregistre-t-elle l’inscription de galeries prestigieuses, qui snobaient votre foire ?
Guillaume Piens : Il y a eu tout d’abord le succès de l’édition de septembre 2020, qualifié d’«insolent » par le Journal des Arts. Nous avons montré qu’il était possible d’organiser une grande foire par temps de pandémie, en tenant contre vents et marées. Nous récoltons les fruits de cette ténacité et de cette audace.
En même temps, les galeries ont bien compris, étant donné l’arrêt des ...
Lire la suite >>>
Pour sa première action de mécénat, la collectionneuse Sophie Javary a choisi une œuvre d’Agnès Thurnauer. En permettant l’installation des "Matrices/Chromatiques" au musée de l’Orangerie, pour dix ans, elle offre une visibilité à une femme artiste et, au public, une réflexion contemporaine sur le langage.
En pleine crise sanitaire et économique, vous venez de financer une importante pièce d’Agnès Thurnauer pour le musée de l’Orangerie. Quel déclic a fait, de la collectionneuse que vous étiez, une mécène ?
Sophie Javary : Le goût de l’art contemporain m’est venue, adolescente, lors de stages de poterie au chateau de Ratilly. Grâce aux époux Pierlot, qui organisaient des expositions dans ce château bourguignon du 13ème siècle, j’ai découvert Genevieve Asse, Viera da silva. Calder. Arpad Szenes.
Ainsi initiée, la vie m’a permis d’acheter des œuvres, avec mon mari Alain Bernard, et de nouer, avec certains ...
Lire la suite >>>Prestataire de la foire ArtParis depuis 3 ans, le fondateur d’Immersion 3D nous livre les clés de la progression de l’utilisation des outils numériques : les galeristes qui prennent le temps d’intégrer photos, vidéos, hypertextes à leur communication mesurent rapidement une optimisation quantitative et qualitative.
Vous avez, par votre maîtrise de la vidéo immersive, démultiplié les visites de la foire ArtParis. Dans quelle mesure la crise sanitaire du Covid-19 a-t-elle levé les barrières psychologiques dans le monde de l’art, où il est convenu d’opposer expérience de l’œuvre et digitalisation ?
Maxime Krief : En observant le monde de l’art par le prisme d’Instagram, il semble que les artistes, les musées, les galeristes aient enfin sauté le pas de la digitalisation. En réalité, les blocages se sont atténués, mais demeurent.Dans le secteur de l’immobilier, la visite virtuelle est considérée comme un outil ...
Lire la suite >>>