"Soyez Passionné ! Soyez déterminé ! Soyez aventurier ! Il est possible de faire de sa passion un métier, à condition de s’en donner les moyens et de provoquer les opportunités."Rémy Challe - Directeur des MSc et MBA à l'INSEEC-Paris
"Soyez Passionné ! Soyez déterminé ! Soyez aventurier ! Il est possible de faire de sa passion un métier, à condition de s’en donner les moyens et de provoquer les opportunités."Rémy Challe - Directeur des MSc et MBA à l'INSEEC-Paris
"Il est possible de faire de sa passion un métier, à condition de s’en donner les moyens et de provoquer les opportunités."
Rémy Challe, Directeur des MSc et MBA à l’INSEEC Paris a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions. École de Commerce et de Management membre de la Conférence des Grandes Écoles, l’INSEEC propose depuis 2007 un MSc en Management des Activités Culturelles et Artistiques.
Le MSc Management des Activités Culturelles et Artistiques de l’INSEEC-Paris a été créé en 2007. Sur quels fondements se base-t-il ?
Le MSc Management des Activités Culturelles et Artistiques a parfaitement trouvé sa place au sein de nos programmes.
Si l’art et la culture sont souvent des passions, ils sont avant tout des secteurs d’activités à part entière, exigeant compétences techniques et opérationnelles, mais aussi connaissances parfaites des secteurs d’activités auxquels ils se destinent : industrie de la musique, spectacle vivant, édition, production audiovisuelle, production d’événements culturels, etc.
Nous sommes passés d’une société de consommation à une société de communication. Comment votre formation a–t-elle été à même de répondre à ces mutations ?
Je dirais même que nous sommes aujourd’hui dans une société d’entertainment ! Pour le marché de la culture, le véritable défi est d’appréhender la révolution numérique, qui a considérablement modifié les manières de « consommer » de la culture.
Toutes les industries culturelles et créatives doivent ainsi trouver leur place dans cette société du - presque - tout numérique, dont les mutations impactent le spectacle vivant comme les musées ou, plus généralement, la production culturelle.
Quelle est la spécificité, la plus-value de votre programme par rapport à celui que d’autres écoles peuvent proposer ?
Nous privilégions la transmission et la maîtrise de savoirs et de compétences opérationnels, afin que nos diplômés soient immédiatement « employables » à la sortie de l’école.
Pour ce faire, notre corps professoral est composé à 100% de professionnels en activité. En outre, les étudiants appliquent les enseignements reçus en travaillant sur un double projet professionnel : la production d’un festival de film d’art (Nos Yeux Grands Ouverts - 7e édition en 2015) et la production d’une émission culturelle radiophonique.
Enfin, le master est doté de sa propre association d’élèves et d’anciens élèves (MAACASSO), dont les objectifs sont la promotion de la jeune création nationale et internationale, l’organisation d’événements et de conférences, l’animation du réseau, la mise en relation entre étudiants et professionnels, etc.
Sur quels critères sélectionnez-vous vos candidats ?
Au-delà des seuls critères académiques, nous valorisons d’abord et avant tout la passion et la détermination ! Les profils atypiques sont aussi les bienvenus, dès lors qu’ils sont capables de démontrer la cohérence de leur projet professionnel par rapport à la formation dispensée.
INSEEC Business School, 27 avenue Claude Vellefaux, Paris
À quels métiers phares formez-vous principalement vos étudiants ? Quels sont les débouchés et les types d’entreprises intégrés ?
Il serait impossible de dresser une liste exhaustive des métiers et des débouchés, tant ceux-ci sont nombreux et variés ! À titre d’exemple, certains étudiants vont rejoindre des petits labels de musique pour le « marketing des talents » et sont ainsi en charge de la programmation des tournées, avec l’objectif à moyen terme de créer leur propre label.
D’autres sont passionnés par la production d’événements culturels : de la gestion d’un festival (festival de Dinard) à la production d’une exposition (Maison de l’Architecture), en passant par la programmation d'un concert (responsable action culturelle). Ils rejoignent alors une équipe en place, avec l’objectif d’être les prochains responsables de projets, ou intègrent les équipes mécénat de fondations d’entreprise (fondation BNP-Paribas, fondation Cartier, Culturespaces).
Comment vous êtes-vous adaptés face aux exigences et aux difficultés actuelles du marché de l’emploi culturel ?
Contrairement à une idée reçue, le marché de la culture ne va pas si mal que cela ! Il représente en effet 3,2 % du PIB national (et 4,5% du PIB européen), soit 104,5 milliards d’euros d’apports directs et indirects à l’économie.
Même si comparaison n’est pas raison, la culture rapporte 7 fois plus au PIB national que l’industrie automobile et représente 670.000 emplois en France. La culture peut donc aujourd’hui être considérée comme un des piliers de l’économie immatérielle et un marché en pleine croissance.
De plus, nous encourageons les projets liés à l’entrepreneuriat culturel, qui devrait avoir le même développement en France que dans les pays anglo-saxons.
Quels sont les moyens adoptés pour rendre votre programme toujours plus « professionnalisant » ?
Nous avons une obligation de moyens renforcée à l’égard de nos étudiants, afin que leurs compétences, leur expertise, leurs expériences, répondent au mieux au cahier des charges imposé par les recruteurs. C’est pourquoi tous nos intervenants sont eux-mêmes des professionnels en activité, connus et reconnus dans leur secteur.
De plus, chaque étudiant a la possibilité de réaliser la première partie de l’année en alternance (2 à 3 jours par semaine en stage alterné) et a l’obligation de réaliser un stage de 6 mois minimum, qui donne ensuite lieu à la rédaction d’un Mémoire de Recherche Appliquée, qui se fonde sur une problématique rencontrée à l’occasion du stage.
Quels conseils donneriez-vous à un jeune étudiant désireux de percer dans le monde de la communication art et culture ?
Soyez Passionné ! Soyez déterminé ! Soyez aventurier ! Il est possible de faire de sa passion un métier, à condition de s’en donner les moyens et de provoquer les opportunités.
Pensez-vous que l’exception culturelle est en danger face au modèle anglo-saxon ?
C’est peut-être un avis que l’on qualifiera d’optimiste, mais sincèrement je ne le crois pas ! Dans les pays anglo-saxons, la défense de la culture passe par des déductions fiscales importantes. La France est en train de rattraper ce retard (loi mécénat 2003), et les subventions directes dans la culture se recentrent sur la création.
Le modèle anglo-saxon repose sur une tradition philanthropique, de charité laïque alors que le modèle français s’est forgé, depuis la naissance de l’État moderne, sur un interventionnisme centralisé. Ce sont deux identités culturelles distinctes mais qui œuvrent par des voies différentes, au soutien à la culture.
Plus d'informations : Découvrez le MSc Management des Activités Culturelles et Artistiques de l'INSEEC-Paris
Olivier Marian, co-fondateur d'Arteïa
Olivier Marian, CSO et co-fondateur d’Arteïa, la puissante plate-forme de catalogage de collections d’art commercialisée depuis septembre 2018, décrit pour le blog Art 360 by Communic’Art les fonctionnalités qui font sa différence. Il revient également sur la question de la nécessaire communication à mettre en œuvre au-delà du « bouche à oreille » traditionnel du secteur.
CSO et co-fondateur d’Arteïa, vous avez une double expérience d’ingénieur en informatique et de collectionneur, bien utile en l’espèce ?
Olivier Marian : En effet, je suis ingénieur en informatique, entrepreneur et investisseur, mais aussi collectionneur.
Mes parents sont de grands collectionneurs d’art, et ne trouvant pas d’outil satisfaisant sur le marché, j’avais créé ma propre base de données pour gérer cette collection familiale.
J’ai ensuite rencontré en 2016 des ...
Lire la suite >>>Hector Obalk, historien de l'art, critique d'art et réalisateur français.
Créateur de Grand Art sur Arte, d’albums didactiques sur Michel Ange, et de nombreuses critiques dans nombre de magazines grand public Hector Obalk, médiateur exceptionnel, est un touche à tout qui ne se disperse pas.
Éclectique dans la forme, il a l’art et la manière de surprendre , poursuivant un but unique : partager son amour pour les créateurs de génie et leurs œuvres. A l’attention de tous les médiateurs, il dresse pour Art 360 by Communic’Art un bilan de ses expériences pédagogiques. Et annonce son prochain spectacle.
Vous avez une expérience de quarante années de pédagogie, appliquée à l’art, et déclinée en films, en livres, en BD, en one man shows. Selon vous, l’augmentation de la fréquentation des musées et des expositions va-t-elle de pair avec une volonté d’en savoir toujours plus sur les artistes et sur les œuvres ...
Lire la suite >>>Julie Arnoux, déléguée générale de la société des amis du Musée du Quai Branly durant 14 ans
Depuis trois ans, le musée du Quai Branly - Jacques Chirac présente ses expositions en Afrique, en utilisant un système de web-visite. Un véritable rendez-vous avec l'objet, en direct.
Le but assumé : élargir le spectre des donateurs aux pays d’origine des collections. Julie Arnoux, à l’origine de cette médiation originale, a été déléguée générale de la société des amis durant 14 ans. Elle dresse pour Art 360 by Communic’Art le bilan de cette expérience originale.
Fin 2014 est née l’idée de la web-visite au musée du quai Branly – Jacques Chirac. Quelles ont été les éventuelles difficultés pour la concrétiser et pour la faire connaitre ?
Lire la suite >>>Anne Chepeau, Radio France / © Christophe Abramowitz
Depuis près de 30 ans, Anne Chepeau est à l’antenne de France info. Férue de culture, elle tente de concilier ses goûts personnels avec la mission de service publique d’une radio qui touche 4,5 millions d’auditeurs. S’il lui arrive de garder pour elle certains de ses coups de cœur, notamment dans le domaine de l’art contemporain, c’est que le travail de médiation est souvent négligé par les communicants.
Au sein de la rédaction d’une grande radio, vous avez la responsabilité de rendre compte d’événements qui se donnent à voir. Est-ce une sinécure ou une punition ?
Lire la suite >>>Par FRANÇOIS BLANC
Toutes ses contributions >>>
Par RAPHAËL TURCAT
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