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Rémy Challe Directeur des MSc et MBA à l'INSEEC-Paris
Arts | Institutions | Marché
PAULINE WEBER | 15.07.2015 | 13:40

"Soyez Passionné ! Soyez déterminé ! Soyez aventurier ! Il est possible de faire de sa passion un métier, à condition de s’en donner les moyens et de provoquer les opportunités."Rémy Challe - Directeur des MSc et MBA à l'INSEEC-Paris


PAULINE WEBER
Rédactrice Art et Culture
Biographie >>>

"Il est possible de faire de sa passion un métier, à condition de s’en donner les moyens et de provoquer les opportunités."

Rémy Challe, Directeur des MSc et MBA à l’INSEEC Paris a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions. École de Commerce et de Management membre de la Conférence des Grandes Écoles, l’INSEEC propose depuis 2007 un MSc en Management des Activités Culturelles et Artistiques.

Le MSc Management des Activités Culturelles et Artistiques de l’INSEEC-Paris a été créé en 2007. Sur quels fondements se base-t-il ?

Le MSc Management des Activités Culturelles et Artistiques a parfaitement trouvé sa place au sein de nos programmes. 

Si l’art et la culture sont souvent des passions, ils sont avant tout des secteurs d’activités à part entière, exigeant compétences techniques et opérationnelles, mais aussi connaissances parfaites des secteurs d’activités auxquels ils se destinent : industrie de la musique, spectacle vivant, édition, production audiovisuelle, production d’événements culturels, etc.

Nous sommes passés d’une société de consommation à une société de communication. Comment votre formation a–t-elle été à même de répondre à ces mutations ? 

Je dirais même que nous sommes aujourd’hui dans une société d’entertainment ! Pour le marché de la culture, le véritable défi est d’appréhender la révolution numérique, qui a considérablement modifié les manières de « consommer » de la culture. 

Toutes les industries culturelles et créatives doivent ainsi trouver leur place dans cette société du - presque - tout numérique, dont les mutations impactent le spectacle vivant comme les musées ou, plus généralement, la production culturelle. 

Quelle est la spécificité, la plus-value de votre programme par rapport à celui que d’autres écoles peuvent proposer ? 

Nous privilégions la transmission et la maîtrise de savoirs et de compétences opérationnels, afin que nos diplômés soient immédiatement « employables » à la sortie de l’école. 

Pour ce faire, notre corps professoral est composé à 100% de professionnels en activité. En outre, les étudiants appliquent les enseignements reçus en travaillant sur un double projet professionnel : la production d’un festival de film d’art (Nos Yeux Grands Ouverts - 7e édition en 2015) et la production d’une émission culturelle radiophonique. 

Enfin, le master est doté de sa propre association d’élèves et d’anciens élèves (MAACASSO), dont les objectifs sont la promotion de la jeune création nationale et internationale, l’organisation d’événements et de conférences, l’animation du réseau, la mise en relation entre étudiants et professionnels, etc. 

Sur quels critères sélectionnez-vous vos candidats ?

Au-delà des seuls critères académiques, nous valorisons d’abord et avant tout la passion et la détermination ! Les profils atypiques sont aussi les bienvenus, dès lors qu’ils sont capables de démontrer la cohérence de leur projet professionnel par rapport à la formation dispensée. 

INSEEC Business School, 27 avenue Claude Vellefaux, Paris

À quels métiers phares formez-vous principalement vos étudiants ? Quels sont les débouchés et les types d’entreprises intégrés ?

Il serait impossible de dresser une liste exhaustive des métiers et des débouchés, tant ceux-ci sont nombreux et variés ! À titre d’exemple, certains étudiants vont rejoindre des petits labels de musique pour le « marketing des talents » et sont ainsi en charge de la programmation des tournées, avec l’objectif à moyen terme de créer leur propre label. 

D’autres sont passionnés par la production d’événements culturels : de la gestion d’un festival (festival de Dinard) à la production d’une exposition (Maison de l’Architecture), en passant par la programmation d'un concert (responsable action culturelle). Ils rejoignent alors une équipe en place, avec l’objectif d’être les prochains responsables de projets, ou intègrent les équipes mécénat de fondations d’entreprise (fondation BNP-Paribas, fondation Cartier, Culturespaces). 

Comment vous êtes-vous adaptés face aux exigences et aux difficultés actuelles du marché de l’emploi culturel ?

Contrairement à une idée reçue, le marché de la culture ne va pas si mal que cela ! Il représente en effet 3,2 % du PIB national (et 4,5% du PIB européen), soit 104,5 milliards d’euros d’apports directs et indirects à l’économie. 

Même si comparaison n’est pas raison, la culture rapporte 7 fois plus au PIB national que l’industrie automobile et représente 670.000 emplois en France. La culture peut donc aujourd’hui être considérée comme un des piliers de l’économie immatérielle et un marché en pleine croissance. 

De plus, nous encourageons les projets liés à l’entrepreneuriat culturel, qui devrait avoir le même développement en France que dans les pays anglo-saxons.

Quels sont les moyens adoptés pour rendre votre programme toujours plus « professionnalisant » ?

Nous avons une obligation de moyens renforcée à l’égard de nos étudiants, afin que leurs compétences, leur expertise, leurs expériences, répondent au mieux au cahier des charges imposé par les recruteurs. C’est pourquoi tous nos intervenants sont eux-mêmes des professionnels en activité, connus et reconnus dans leur secteur. 

De plus, chaque étudiant a la possibilité de réaliser la première partie de l’année en alternance (2 à 3 jours par semaine en stage alterné) et a l’obligation de réaliser un stage de 6 mois minimum, qui donne ensuite lieu à la rédaction d’un Mémoire de Recherche Appliquée, qui se fonde sur une problématique rencontrée à l’occasion du stage.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune étudiant désireux de percer dans le monde de la communication art et culture ?

Soyez Passionné ! Soyez déterminé ! Soyez aventurier ! Il est possible de faire de sa passion un métier, à condition de s’en donner les moyens et de provoquer les opportunités. 

Pensez-vous que l’exception culturelle est en danger face au modèle anglo-saxon ?

C’est peut-être un avis que l’on qualifiera d’optimiste, mais sincèrement je ne le crois pas ! Dans les pays anglo-saxons, la défense de la culture passe par des déductions fiscales importantes. La France est en train de rattraper ce retard (loi mécénat 2003), et les subventions directes dans la culture se recentrent sur la création. 

Le modèle anglo-saxon repose sur une tradition philanthropique, de charité laïque alors que le modèle français s’est forgé, depuis la naissance de l’État moderne, sur un interventionnisme centralisé. Ce sont deux identités culturelles distinctes mais qui œuvrent par des voies différentes, au soutien à la culture.

Plus d'informations : Découvrez le MSc Management des Activités Culturelles et Artistiques de l'INSEEC-Paris

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Les Google Glass sont-elles un plus pour attirer le public vers les musées ?
Institutions | Marché | Médias
JULIE SAUCÈDE | 04 Juillet 2014 | 02:07

Les lunettes intelligentes Google Glass vont s’inviter dans la visite « augmentée » des musées.


JULIE SAUCÈDE
Assistante chargée de communication
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Le projet Google Glass est un programme de recherche et développement lancé en 2014 par Google. Les Google Glass sont des lunettes affichant des informations issues d’Internet en surimpression de la vue classique (principe de la réalité augmentée).

Il n’en fallait pas plus pour que le monde des musées s’intéresse à ce projet alors même que la technologie des Google Glass est toujours en phase d’expérimentation.

Selon l’entreprise GuidiGo spécialisée dans les audio-guides et applications touristiques et muséales, ces lunettes d’un nouveau genre permettraient aux visiteurs d’avoir accès à plus de contenu en étant face à une œuvre.
Il serait dès lors possible de voir des détails que nous n’aurions pas remarqués ou tout simplement de zoomer sur l’œuvre pour en découvrir les moindres ...

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Comment les Relations Presse sont-elles devenues indispensables au monde de l’art ?
Institutions | Marché | Médias
MARIE DUFFOUR | 16 Juin 2014 | 08:06

Dire sans être vu : quand la communication révolutionne le monde de l’art.


MARIE DUFFOUR
Chief of press office
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Un article publié sur le site Gallerist du New York Observer il y a quelque temps avait attiré notre attention. Celui-ci souligne l'importance grandissante des relations presse dans le monde de l'art.

Il fut un temps où l'on n'y pensait pas. Puis où l'on osait pas. Maintenant, la question ne concerne plus la nécessité mais le choix de la stratégie de relations presse à adopter. La bonne communication n’est pas aussi visible qu’on le penserait, c’est une arme furtive. Elle est partout et nulle part à la fois. Elle doit s’immiscer dans les moindres recoins, être omniprésente tout en sachant se faire discrète.

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Avec groupon.fr les musées vont-ils attirer de nouveaux visiteurs ?
Institutions | Marché | Médias
JULIE SAUCÈDE | 26 Mai 2014 | 09:05

Groupon propose aux musées d'avoir recours au Yield management


JULIE SAUCÈDE
Assistante chargée de communication
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Groupon.fr est un site de e-commerce basé sur le concept d'achat groupé. En d'autres termes, des personnes font groupe pour obtenir une remise substantielle sur un produit. Faire appel à ce site assure pour les annonceurs, ici les musées, un trafic important vers leurs produits et services.

C’est le cas du Museum Kunstpalast de Düsseldorf qui a eu recours à Groupon.fr pour augmenter la fréquentation de son établissement, en offrant un rabais important sur les prix d’entrée pendant les heures creuses.

D’après un sondage mentionné dans un article de l’Association of Science-Technology Centers (ASTC), les visiteurs attirés par l’offre de Groupon sont des personnes qui n’ont pas visité de musée depuis trois ans. Cette méthode réussi à élargir la clientèle en éliminant une barrière pour les non-initiés. Le public qui ne fréquente pas ou ...

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Comment les « Trois Grâces » vont être restaurées grâce au financement participatif ?
Arts | Mécénat | Médias
JULIE SAUCÈDE | 30 Avril 2014 | 01:04

Les Trois Grâces de Lucas Chranach.

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