
Nicolas vial musee marine art peintre dessin peinture
Nicolas vial musee marine art peintre dessin peinture
Depuis 2008, le dessinateur de presse Nicolas Vial est Peintre Officiel de la Marine. Ce titre, revendiqué, qui détonne dans l’univers de l’art contemporain, lui ouvre des portes et des horizons.
Votre nomination et celles d’artistes au profil moins traditionnel est sans doute la marque de la modernisation de l’image des Peintres Officiels de la Marine, un engagement de communication durable au profit de l’image de la Marine ?
Nicolas Vial : Il est vrai que depuis une douzaine d’années, Les peintres Officiels de la Marine (POM) qui constituent l'un des corps artistiques les plus anciens, dont les origines remontent au XVIIème siècle, ont accueilli de nouveaux membres moins traditionnels qu’auparavant… Je citerais Yann Arthus-Bertrand, Richard Texier, Jacques Perrin, Jean Gaumy…
Vous êtes connu comme un dessinateur de presse sans concessions, particulièrement sévère contre les dégâts sociaux et environnementaux. Cela ne vous empêche pas de revendiquer, dans votre signature, par une ancre apposée, le titre qui sonne désuet de Peintre Officiel de la Marine.
Nicolas Vial : Lorsque j’ai commencé le dessin de presse, mon modèle, c’était Roland Topor. Mais, depuis toujours, étant fan de Mathurin Méheut et de Marin-Marie, les bateaux font partie de mon univers. Au hasard d’un diner, en 1999, la conservatrice du Musée de la Marine Marjolaine Mourot m’a dit qu’elle avait repéré l’omniprésence des paquebots dans mes dessins publiés dans le Monde. A partir de l’exposition qu’elle m’a proposée en 2002-2003, de fil en aiguille, je me suis retrouvé propulsé dans le club des Peintres de la Marine et j’en revendique aujourd’hui l’appartenance.
Quel avantage tirez-vous du titre de Peintre Officiel de la Marine, en terme de visibilité ?
Nicolas Vial : Lorsque j’ai pu exposer au Musée de Marine, au Trocadéro, c’était déjà comme un rêve d’enfant, j’adorais déjà l’ambiance de ce Musée. C’est à cette occasion qu’on m’a expliqué ce qu’étaient les Peintres de la Marine et suggéré de présenter ma candidature. Comme artiste contemporain, je voyais mal mes œuvres parmi les bateaux de guerre sur fond de coucher de soleil et les barques échouées sur la grève, j’ai fait la sourde oreille. Jusqu’au jour où Olivier Frébourg, lui-même écrivain de Marine, vienne me voir avec, sur le dos, un long manteau aussi classe que celui de Corto Maltese. Il m’a dit : présente ta candidature et tu auras droit au même uniforme. J’ai présenté un dossier parmi 3 000 candidats et quelques temps après avoir été choisi, L’Amiral Loïc Finaz m’a offert ce fameux manteau. Ni rémunération ni privilège, ma carte militaire d’Officier est juste prestigieuse pour moi.
Au-delà de l’anecdote, qui porte attention à cette distinction de Peintre Officiel de la Marine?
Nicolas Vial : Le chef d’état-major de la Marine, repérant l’ancre sur mes dessins publiés, m’a souvent invité à déjeuner et m’a aidé pour faciliter mes recherches de lieux. J’ai également pu dessiner dans le magazine de la mutuelle des forces armées, Uneo. Et réaliser un timbre commémorant le débarquement et un autre, en hommage à la Société nationale de Secours en Mer. Sans oublier la fresque sur le toit du musée de la Marine, dans l’ex maison du directeur ! Mais l’essentiel est symbolique : je fais de l’art contemporain par des chemins de traverse.
Artiste atypique, vous n’êtes pas représenté par une galerie, mais vous vendez de plus en plus d’oeuvres à partir de votre compte Instagram.
Nicolas Vial : Pour un type de mon genre, navigant en dehors des sentiers battus, Instagram permet des connexions improbables ! Lorsque j’ai bénéficié d’une résidence de huit mois au Couvent de la Congrégation des Soeurs aveugles de Saint-Paul, des followers m’ont demandé si je vendais des pièces créées in situ. Depuis, je continue de photographier mes toiles et mes dessins, et des followers que je ne connais pas —un dirigeant d’une grande banque française, un cinéaste, des journalistes, des écrivains m’ont acheté des oeuvres. Je me filme en accéléré pendant 15 minutes pour diffuser 15 secondes de peinture et visiblement ça plait : j’ai reçu aussi plusieurs demandes pour des cartes de vœux lithographiées et la commande d’un livre sur mon bestiaire. J’ai aussi reçu 4 pneus pour ma Lancia Flaminia 1960 de la part d’un des patrons de Pirelli, mais ça, c’est une autre histoire.
3,76 milliards de dollars. C’est la coquette somme que représentera en 2018 le total du marché mondial de l’art en ligne selon Hiscox, l’assureur spécialisé (entre autres) dans les objets d’art et dont le deuxième rapport annuel est à observer à la loupe pour tracer les contours du business de demain.
Si ces prévisions se confirment, le marché de l’art en ligne (maisons de vente, sites spécialisés et galeries) aura donc pédalé d’ici là au rythme d’un taux de croissance à 19% (son chiffre d’affaires s’élevait en 2013 à 1,57 milliards de dollars).
Autant dire un grand bond en avant pour ce retardataire qui se réveille une dizaine d’années après que le e-commerce traditionnel s’est généralisé un peu partout dans le monde : en 2005, pour la première fois aux Royaume-Uni, plus de 50% des adultes avaient effectué un ...
Lire la suite >>>Sociologue française
Le paradigme de l'art contemporainLe nouvel ouvrage de référence pour comprendre l'art contemporain
Inintelligible, incompréhensible, show off ? … L’art contemporain investit en grande pompe l’espace public… Souvent décrié, il souffre en plus d’une médiation approximative. Il est temps de réflechir.
Dans un récent ouvrage Le paradigme de l’art contemporain, structures d’une révolution artistique, Nathalie Heinich, sociologue et directrice de recherche au CNRS donne au lecteur les clefs de ce monde par une analyse raisonnée, sans jamais prendre parti.
Élever l’art contemporain au rang de paradigme est une véritable nécessité. Bien plus qu’un genre, c’est devenu un modèle de pensée, une base théorique qui formate inconsciemment notre acceptation de la « normalité ».
Lire la suite >>>
L'exposition 100% virtuelle ou la culture à portée de tous
A l’occasion de la Biennale de Belleville 2014, Marie Maertens, journaliste et critique d’art, qui collabore régulièrement aux revues Connaissance des Arts, Arts Programme et Balthazar, elle écrit aussi dans Artpress et Blast, a curaté l’exposition, Brooklyn Belleville, une exposition d’un genre nouveau : pas de lieu, pas d’œuvres physiques.
Une exposition 100% virtuelle où le spectateur est invité non pas à regarder mais à écouter les descriptions faites par les artistes eux-mêmes de leurs œuvres. A l’instar du regretté Edouard Levé qui avait publié en son temps l’ouvrage Œuvres, six artistes proposent donc le récit d’ ...
Lire la suite >>>La Tate et le British Museum comptent parmi les institutions qui ont adopté la marque comme stratégie
D’après un article publié sur le site du quotidien The Guardian, les directeurs des musées ont aujourd’hui appris à considérer la notion de « marque » dans leur stratégie. Elle est maintenant perçue comme essentielle pour se distinguer. Mais il semble par ailleurs, que pour certains curateurs, la marque tend à alimenter le conformisme et le corporatisme.
En réalité, certaines institutions muséales telles que le British Museum, le Met ou bien encore le Prado ont toujours eu une forte identité et réputation, sans que l’on parle de stratégie de marque.
Mais si l’on insiste aujourd’hui sur l’importance de « brander » son musée, c’est bien parce que de nouveaux faits ont bouleversé la place de ces ...
Lire la suite >>>Par FRANÇOIS BLANC
Toutes ses contributions >>>
Par FRANÇOIS BLANC
Toutes ses contributions >>>