AU TEMPS DU CORONAVIRUS, COMMUNIC'ART DONNE LA PAROLE À SES CLIENTS.
En cette période de confinement, quelles sont les actions que le Cnap, vous-même et votre équipe, ont menées pour poursuivre vos activités dédiées à l’ensemble des acteurs du secteur des arts visuels ?
Béatrice Salmon : La gestion physique de la collection du Fonds national d’art contemporain a dû s’interrompre, du fait de l’impossibilité des équipes d’être présentes pour poursuivre le travail des prêts et dépôts. Nous restons cependant à l’écoute de nos partenaires pour les accompagner dans leurs projets de reports ou pour veiller à la bonne conservation des œuvres pendant ce temps suspendu créé par la crise sanitaire.
La pratique du télétravail, préexistante au Cnap à la crise sanitaire, nous permet d’assurer une part importante de nos activités dédiées à l’ensemble des acteurs du secteur des arts visuels. Nous avons en particulier pu parvenir à maintenir l’ensemble des commissions d’acquisition et de soutien en les dématérialisant.
En quoi cette crise souligne-t-elle le rôle majeur du Cnap auprès des acteurs du monde de l’art ?
BS : Dans ce contexte si difficile, nous avons donc pu prendre la mesure des effets considérables qui allaient peser sur tous, artistes, galeries, commissaires ou éditeurs. En concertation avec les acteurs et avec l’aide du ministère de la Culture, nous avons pu très rapidement mettre en place quelques dispositifs d’urgence destinés à compenser les ruptures de rémunération pour les artistes auteurs et les pertes de vente pour les galeries.
La vocation du Cnap est d’être un acteur à l’écoute de ses partenaires. Au quotidien, nombre d’entre eux, à titre individuel ou institutionnel, sont associés à notre action à travers leur engagement dans les nombreuses commissions qui accompagnent notre travail. Avec eux, se noue un dialogue régulier qui permet au Cnap d’être très au fait des besoins du secteur.
Comment considérez-vous le rôle de la culture et de l’art dans ce contexte de crise sanitaire, de confinement ?
BS : La créativité des artistes, l ’inventivité des équipes en charge de la médiation dans la plupart des institutions culturelles ont permis de garantir une présence de l’art et de la culture sous des formes très variées et avec beaucoup de générosité. Cette présence virtuelle pendant ce temps suspendu a d’évidence permis à beaucoup de mesurer combien cette présence artistique contribue à repousser les murs, à ouvrir d’autres horizons. Néanmoins, cela ne va pas sans poser de questions, dont celle de l’économie de ces propositions qui ne rétribue que rarement les artistes auteurs.
Par ailleurs, c’est l’après-déconfinement qui nous dira si ces expériences ont suscité le désir d’une expérience in vivo et partagée au plus près des œuvres et des créateurs, qui reste essentielle à mes yeux.
Quelles leçons tirez-vous de cette expérience inédite et quel impact aura-t-elle selon vous dans le secteur des arts plastiques ?
BS : Difficile de faire des pronostics à ce stade. La crise est violente, mondiale et notre secteur n’est traditionnellement ni le plus structuré, ni le plus en vue. Nos contradictions habituelles ne sont plus de mise. De nouvelles solidarités qu’on pensait impossibles se mettent déjà en place. Il reste beaucoup à inventer et les artistes et tous les acteurs portent une responsabilité partagée.
Quels sont les grands enjeux du Cnap après le confinement ?
BS : Le déconfinement, on l’a bien compris, est un temps qui engage des questions plus complexes encore que celles qui ont accompagné le confinement. Nous avons donc à trouver avec tous ceux qui voudront bien s’associer à nos réflexions les évolutions les plus pertinentes de nos pratiques, pour être au plus près des besoins des artistes.
Par ailleurs, le Cnap doit s’installer à Pantin en 2023 dans un nouveau bâtiment destiné à réunir ses équipes et l’ensemble des réserves pour les collections du Fonds national d’art contemporain. C’est un objectif majeur pour l’institution qui conçoit cette nouvelle adresse comme un lieu ressource pour tous nos partenaires.
Le chantier doit commencer en fin d’année, et il s’accompagne de ce que nous appelons le chantier des collections qui, dans le laps de temps qui nous sépare de notre aménagement, va permettre de traiter les 40 000 œuvres qui sont dans nos réserves.
Olivier Marian, co-fondateur d'Arteïa
Olivier Marian, CSO et co-fondateur d’Arteïa, la puissante plate-forme de catalogage de collections d’art commercialisée depuis septembre 2018, décrit pour le blog Art 360 by Communic’Art les fonctionnalités qui font sa différence. Il revient également sur la question de la nécessaire communication à mettre en œuvre au-delà du « bouche à oreille » traditionnel du secteur.
CSO et co-fondateur d’Arteïa, vous avez une double expérience d’ingénieur en informatique et de collectionneur, bien utile en l’espèce ?
Olivier Marian : En effet, je suis ingénieur en informatique, entrepreneur et investisseur, mais aussi collectionneur.
Mes parents sont de grands collectionneurs d’art, et ne trouvant pas d’outil satisfaisant sur le marché, j’avais créé ma propre base de données pour gérer cette collection familiale.
J’ai ensuite rencontré en 2016 des ...
Lire la suite >>>Hector Obalk, historien de l'art, critique d'art et réalisateur français.
Créateur de Grand Art sur Arte, d’albums didactiques sur Michel Ange, et de nombreuses critiques dans nombre de magazines grand public Hector Obalk, médiateur exceptionnel, est un touche à tout qui ne se disperse pas.
Éclectique dans la forme, il a l’art et la manière de surprendre , poursuivant un but unique : partager son amour pour les créateurs de génie et leurs œuvres. A l’attention de tous les médiateurs, il dresse pour Art 360 by Communic’Art un bilan de ses expériences pédagogiques. Et annonce son prochain spectacle.
Vous avez une expérience de quarante années de pédagogie, appliquée à l’art, et déclinée en films, en livres, en BD, en one man shows. Selon vous, l’augmentation de la fréquentation des musées et des expositions va-t-elle de pair avec une volonté d’en savoir toujours plus sur les artistes et sur les œuvres ...
Lire la suite >>>Julie Arnoux, déléguée générale de la société des amis du Musée du Quai Branly durant 14 ans
Depuis trois ans, le musée du Quai Branly - Jacques Chirac présente ses expositions en Afrique, en utilisant un système de web-visite. Un véritable rendez-vous avec l'objet, en direct.
Le but assumé : élargir le spectre des donateurs aux pays d’origine des collections. Julie Arnoux, à l’origine de cette médiation originale, a été déléguée générale de la société des amis durant 14 ans. Elle dresse pour Art 360 by Communic’Art le bilan de cette expérience originale.
Fin 2014 est née l’idée de la web-visite au musée du quai Branly – Jacques Chirac. Quelles ont été les éventuelles difficultés pour la concrétiser et pour la faire connaitre ?
Lire la suite >>>Anne Chepeau, Radio France / © Christophe Abramowitz
Depuis près de 30 ans, Anne Chepeau est à l’antenne de France info. Férue de culture, elle tente de concilier ses goûts personnels avec la mission de service publique d’une radio qui touche 4,5 millions d’auditeurs. S’il lui arrive de garder pour elle certains de ses coups de cœur, notamment dans le domaine de l’art contemporain, c’est que le travail de médiation est souvent négligé par les communicants.
Au sein de la rédaction d’une grande radio, vous avez la responsabilité de rendre compte d’événements qui se donnent à voir. Est-ce une sinécure ou une punition ?
Lire la suite >>>Par FRANÇOIS BLANC
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Par RAPHAËL TURCAT
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