AU TEMPS DU CORONAVIRUS, COMMUNIC'ART DONNE LA PAROLE À SES CLIENTS.
En cette période de confinement, quelles sont les actions que vous menez pour le soutien de Quai 36 aux artistes d’art urbain ?
Jonas Ramuz : Ce qui est très encourageant, c’est que nous ressentons un profond enthousiasme de la part de nos talents et partenaires avec qui nous échangeons régulièrement. La période est évidemment très dure, mais elle ne nous empêche pas de continuer à travailler à la conception de futurs projets. Nous travaillons donc sur la partie créative et technique et avons fait en sorte d’assurer autant que faire se peut la logistique d’opérations qui auraient dû avoir lieu et qui ont été décalées du fait de la crise sanitaire actuelle.
En quoi est-ce important pour vous de maintenir le lien avec vos communautés ?
JR : Partager ce qui nous rassemble et ce qu’il y a de plus beau en notre humanité, c’est un des moteurs de notre métier. C’est en ce sens que nous avons conçu nos initiatives digitales culturelles pendant le confinement. Nous avons mis en place « 1 jour 1 artiste » qui consiste à faire découvrir à l’ensemble de notre communauté, sur nos réseaux sociaux, le travail et les œuvres d’artistes avec lesquels nous travaillons.
Nous avons également mis en place une newsletter hebdomadaire intitulée « Stay Art Home » via notre newsletter QLUB36. Celle-ci est une curation de contenus culturels accessibles online. Elle nous permet de donner de l’amplitude en tissant une relation encore plus intime avec nos publics, en partageant ce qui nous inspire, ce qui nous nourrit ; en donnant à connaître des initiatives artistiques et culturelles formidables et permettre de faire des découvertes qui nous viennent du monde du cinéma, du jeu vidéo, des musées, de la rue, du théâtre, de la littérature ou encore des podcasts.
Comment considérez-vous le rôle de la culture, et notamment de l’art urbain dans ce contexte de crise sanitaire ?
JR : Le rôle des artistes d’art urbain, c’est de revenir à l’essentiel. C’est une manière formidable d’être au contact de l’autre et de ce qui rapproche en ces temps d’isolement. C’est l’humanité qui bourdonne, qui prend du plaisir, qui s’émerveille, qui vit des étonnements, qui échange, qui apprend, qui joue, qui nous connecte au cœur du merveilleux en nous, cette créativité féconde qui donne vie à la musique, la peinture, le cinéma, les jeux vidéo, les livres, la bande dessinée…
Quelles leçons tirez-vous de cette situation inédite et quel impact aura-t-elle selon vous, dans votre secteur ?
JR : Il est très difficile de prédire le monde d’après. Toutefois, il était, et peut-être encore plus clairement aujourd’hui, évident que notre modèle économique et social mondial globalisé est en rupture et que changer de logiciel est une nécessité vitale. Un monde orienté vers l’exploitation continue des ressources et tendant à l’accroissement des inégalités ne marche plus.
Sur ce vaisseau amiral qui flotte dans l’espace aux ressources limitées, qu’on appelle la Terre, l’intelligence artistique et créative apporte une réponse formidable comme ressource illimitée et créatrice de valeur. Il faut à tout prix œuvrer pour un monde responsable et riche sur le plan écologique, économique, sanitaire et culturel.
Quels sont vos projets à venir pour Quai 36 après le confinement ?
JR : Nous allons lancer la troisième phase de notre opération à Versailles, au cœur du quartier d’habitat social Bernard de Jussieu, en partenariat avec la Ville de Versailles, Versailles Habitat et Eiffage Construction. Cinq artistes peintres internationaux vont peindre cinq murs de 150 m2 dans la continuité des cinq fresques que nous avons déjà livrées. Des fresques qui sont un hommage à la place de la nature dans la ville et à la relation vertueuse que nous pouvons et devons entretenir avec elle.
Nous allons installer une partie de la palissade artistique que nous avons récemment produite à Pantin avec l’artiste Quentin DMR dans les locaux de Sogaris. Nous avons une opération à venir avec la SNCF au sein d’un de leurs plus grands technicentres, l’installation d’une sculpture à Nanterre, la production et la réalisation de palissades à Bagneux et à Asnières, des ateliers avec Chanel et d’autres opérations de plus grande envergure qui sont toujours en cours de discussion.
Après 5 ans passés chez le promoteur immobilier Emerige à développer les projets artistiques aux cotés de Laurent Dumas, Angélique Aubert rejoint le cabinet de conseil en recrutement m-O conseil, afin de développer un département dédié au recrutement dans le monde de la culture et lance une activité de conseil en projets culturels. Questions sur un parcours passion...
Longtemps vous avez mené des projets au sein de grandes entreprises. Quelle envie vous pousse à proposer aujourd’hui deux offres, l’une de recrutement culturel, l’autre de conseil pour collectionneur, mais à votre compte ?
Angélique Aubert : Mon fil rouge, c’est la diffusion de l’art. Aujourd’hui, un amateur d’art qui a envie d’acquérir quelques œuvres ne sait pas forcément comment s’y prendre. Pour entrer dans l’univers des galeries et des artistes contemporains, il faut un passeur.
Lire la suite >>>François Blanc fondateur de Communic'Art – devant "Marcel et Salvador", 2006, Jean-Michel Alberola
Journaliste art au Monde, Harry Bellet décrit d’une plume ironique et tendre le milieu de l’art contemporain. Il nous livre içi son expérience des rapports entre journaliste et communicants. Instructif autant qu’avisé.
Pour Art 360 by Communic’Art, le journaliste et écrivain explique comment la presse en général et le Monde en particulier tentent de rendre compte de la mondialisation du marché, en faisant bon usage des ressources de la communication.
A la différence de beaucoup de journalistes, vous n’affichez pas de mépris pour les gens de communication. Pourquoi cette mansuétude ?
Harry Bellet : D’abord parce que c’est un métier ingrat, il faut avoir vécu un voyage de presse pour s’en rendre compte. Balader des touristes, ce n’est pas drôle, des touristes français encore moins, et si c ...
Lire la suite >>>Sebastian Sachetti, chef du projet Pass Culture
Le processus d’élaboration du Pass Culture s’est voulu collaboratif sur un mode Start up d’Etat. Sébastian Sachetti, qui a conçu et organisé cette co-production, explique comment l’Etat a su mobiliser les futurs jeunes bénéficiaires et les professionnels de la culture. Et inventer les formes d’un nouveau service accessible pour 800 000 jeunes à partir de leurs 18 ans.
Au terme de quel parcours avez-vous été désigné pour imaginer les contours du Pass Culture ?
Sebastian Sachetti : Depuis la sortie de l’ENA, où j’étais inscrit comme élève étranger, j’ai alterné des postes dans le public et le privé, toujours dans le domaine culturel et avec une approche financière. Dans l'audiovisuel, notamment, au Brésil et en France, j’ai mené des négociations pour la production et la distribution de films. ...
Lire la suite >>>Par FRANÇOIS BLANC
Toutes ses contributions >>>
Par RAPHAËL TURCAT
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