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JEANNE MOREL, DANSEUSE EN MILIEU CONFINÉ "Le spectacle est-il déplacé dans ces conditions dramatiques ?"
Artistes | Arts
Daniel Bernard | 11.05.2020 | 13:13


Daniel Bernard
Journaliste
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Artiste en apesanteur, Jeanne Morel marie la danse au travail des scientifiques du Centre national d’études spatiales et du CNRS. Par les mouvements de son corps, expression d’émotions universelles, elle initie un dialogue : ses performances dansées sur son balcon pendant le confinement, filmées et diffusées sur les réseaux sociaux, ont trouvé un nouveau public.

 

Vous travaillez depuis 4 ans en apesanteur avec diverses agences spatiales. Qu’est ce qu’une danseuse apporte à un astronaute ?

Jeanne Morel : Avec des formations différentes, l’astronaute et l’artiste sont des explorateurs. Nous cherchons, sans savoir exactement ce que l’on va trouver ni quand on va trouver. En apesanteur, je dois apprendre à danser autrement. Apprendre à tout réapprendre, avec conscience et humilité.

 

Lauréats d’un appel d’offre ambitieux votre rôle qui consiste à danser en apesanteur a-t-il une finalité artistique propre ?

Jeanne Morel : Je travaille avec le CNES depuis 2016. Paul Marlier , mon complice et compagnon, et moi avons d’abord été lauréats d’un appel d’offre ambitieux, en lien avec notre travail en milieu extrême. Il s’agissait “d’envoyer un artiste en apesanteur”. Depuis, nous développons des projets art-science main dans la main avec  des scientifiques, astronautes et ingénieurs issus des différentes agences européennes et dirigeons l’entreprise ART IN SPACE. Avec Paul, , nous créons en apesanteur, en haute altitude et en milieu sous-marin : je danse et nous sondons le corps et l’espace de ces nouveaux territoires, avec respect. Paul enregistre mes données biométriques pour en faire des œuvres génératives. Ces informations numérisées, générées par la danse, sont ensuite utilisées pour des œuvres numériques, performatives ou cinématographiques. Nous travaillons à lier l’espace et les Hommes avec le parrain de nos travaux, l’astronaute Jean-François Clervoy.

 

Vous vous définissez comme « hybride ». Quel est le sens de votre pratique artistique ?

Jeanne Morel : Je viens du cirque, c’est ma source, ma première formation avec le cirque Plume. Dans ma pratique de performance d’aujourd’hui, toutefois, on trouvera aussi bien l’empreinte de la danse classique que la science, ainsi que mes souvenirs des classes préparatoires littéraires. Ensuite j’utilise le corps comme un outil. Avec Paul, je le lie à la science et la technologie afin de créer des œuvres où l’homme et la machine ne seraient plus des ennemis. J’écris avec mon corps, la danse a toujours été mon langage, plus simple que les mots. Nos travaux nous mènent au-delà de la beauté du geste et nous communiquons l’émotion de l’instant à un public nécessairement éloigné.

 

Pendant le confinement à 20 heures, vos voisins parisiens ont découvert la drôle de danseuse que vous êtes, depuis votre balcon, et sur les réseaux sociaux. Et vous qu’avez-vous appris pendant ce confinement ?

Jeanne Morel : J’ai découvert que l’art est plus nécessaire que jamais. Il accompagne. J’ai admiré des œuvres généreuses, impressionnantes faites, souvent, par des artistes « non-professionnels ». J’ai surtout vu que lorsque ce système se met en pause, les humains osent créer. Nous sommes tous des artistes en puissance, nous avons tous été des enfants. J’ai commencé par envoyer des vidéos à mon père médecin dans l’Est, pour le soutenir dans ce moment difficile. Comme j’utilisais le garde corps du balcon du 35m2 où j’habite en guise de barre, mes voisins m’ont demandé de leur envoyer des images et c’est d’abord par images interposées, avec distance, que nous avons partagé nos arts. Puis je me suis lancée, un soir à 20 heures. D’abord et avant tout parce, avec ou sans scène, avec ou sans public, j’ai besoin de danser et parce que c’est le moyen dont je dispose pour accompagner les autres. Grâce à cette danse du confinement, j’ai redécouvert à quel point la danse m’est indispensable. Dépourvu de toute monétisation, de toute compétition, sans décor, nous retrouvons un art primaire. Nos gros projets s’arrêtent, pas notre besoin de créer. Qu’il faut trouver le moyen de partager, avec générosité.

 

Les réseaux sociaux au-delà d’être des zones de dénigrement et de mauvais esprit, sont donc des outils de communication utiles...

Jeanne Morel : Avec Paul Marlier, nous sommes au long court préoccupés de faire partager des expériences extrêmes, dans des espaces inspirants, à un public qui ne les partage pas « en vrai ». Sans le support de l’industrie de la Culture, je suis revenue à la création première, celle des enfants, celle que Peter Handke évoque dans le poème qui sert de trame aux Ailes du désir de Wim Wenders. Au 6ème étage à 20h, j’ai ressenti un trac énorme. Est-ce que ce spectacle était déplacé dans ces conditions dramatiques ? J’ai choisi d’offrir une parenthèse. Pas pour divertir, sans nier la peur de la mort, mais plutôt pour transmettre de l’espoir, avec une certaine gravité. J’ai reçu de nombreux messages de gens qui m’ont avoué qu’ils ne connaissaient ni le théâtre, ni l’opéra et m’ont dit : « Je croyais que je n’aimais pas la danse ». Nous expérimentons une forme de démocratisation de l’art. C’est ce qui se passe en temps de crise. Cet échange avec les gens à travers les réseaux sociaux, c’était le contraire de l’espionnite ou de la perversité. C’est un support d’échanges, un échange précieux lorsque beaucoup souffrent de solitude. Sans doute prennent-ils tout leur sens aujourd’hui.

 

Avez-vous au moins reçu des contacts pour d’éventuels spectacles ?

Jeanne Morel : Ce n’est pas mon but et j’ai beaucoup à faire avec mes projets. Pour la suite, il faudra reprendre en n’oubliant pas ces instants intenses, gratuits, sincères. Puis il faudra se battre pour nos droits, en tant qu’artiste, pour un new deal de la Culture, c’est essentiel et je ne l’oublie pas. La gratuité ici n’empêchera pas de se battre, dans un second temps.

 

http://www.cnes-observatoire.net/actualites/actu2/118_jeanne-morel/jeanne-morel-en-impesanteur.html

https://www.facebook.com/airzerog/posts/1276970432374371

https://www.jeannemorel.fr/

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Qui sont donc les Paper Dolls ? La fondation Pierre Bergé – YSL lève le voile.
Design | Médias
PASCALE GUERRE | 05 Novembre 2013 | 05:11

Les Paper Dolls d'Yves Saint Laurent : Ivy et son ensemble de jour "Gallun", Vera et son manteau de cocktail "Pierre de Lune" et Suzy et sa robe du soir "Lise" dans la "Maison de Couture" des archives du site de la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent.


PASCALE GUERRE
Directrice d’édition
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C'est avec la volonté de partager avec le plus grand nombre l'oeuvre d'Yves Saint Laurent que la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent a décidé de rendre accessible ses archives sur son site au fur et à mesure de leur numérisation.

Depuis le 17 juin dernier, il est possible d’apprécier le thème Paper Doll, qui ne compte pas moins de onze poupées de papier dont certaines à l'effigie des mannequins de l'époque et leur propre garde-robe. 443 vêtements  et 105 accessoires ainsi que sept patrons et programmes de collections réalisés par Yves Saint Laurent, avant ses débuts chez Christian Dior, entre 1953 et 1955. 

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Un curateur sommeille en vous ? Le Curate Award peut vous lancer !
Arts | Design
MARIE DUFFOUR | 04 Novembre 2013 | 05:11

Si la curation est votre vocation, le Curate Award co-organisé par la Fondation Prada est fait pour vous.


MARIE DUFFOUR
Chief of press office
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Le Curate Award est une initiative commune à la Fondation Prada et à l’Autorité des musées du Quatar dont l’objectif est à la fois de stimuler l’intérêt pour la curation et de récompenser les approches innovantes de cette pratique.

Le gagnant de cette compétition aura la responsabilité de la curation d’une expostion organisée au Quatar ou en Italie. Le juré du concours est composé entre autres d’Hans Ulrich Obrist, Rem Koolhaas, Miuccia Prada, Nadine Labaki et Sheikha al Mayassa (la princesse du Quatar).

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Souhaitez-vous devenir mécène ? Le Louvre a besoin de vous !
Institutions | Mécénat | Médias
MÉLANIE MONFORTE | 31 Octobre 2013 | 11:10

Tous Mécènes : le Louvre sollicite à nouveau les internautes pour la restauration de son patrimoine


MÉLANIE MONFORTE
Chargée de communication
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Après les succès des précédentes campagnes « Tous Mécènes », Le Louvre fait de nouveau appel à son public. Les dons serviront cette fois à financer la restauration de la Victoire de Samothrace, statue emblématique du musée Parisien au même titre que la Joconde.

Cette restauration concerne également l’escalier de Daru. Outre l’importance de ce dernier pour la circulation des visiteurs, c’est un élément essentiel de la scénographie de cette statue représentant la déesse Niké sur la proue d’un bateau.

Sur les 4 millions d’euros nécessaires, 1 million devra être levé grâce à cette campagne adressée aux particuliers, le reste provenant d’entreprises privées.

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Comment Converse mise sur les jeunes artistes pour sa communication.
Arts | Mécénat
GEORGES BAUR | 25 Octobre 2013 | 10:10

Converse, en s'improvisant mécène des jeunes artistes britanniques, pourrait bien participer à l'éclosion du Warhol de demain.


GEORGES BAUR
Directeur artistique
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Converse co-organise outre-manche, avec la Whitechapel Gallery et le magazine Dazed, un prix d’art contemporain pour les jeunes artistes britanniques.

Chaque année depuis 2010, l’Emerging Artists Award fait la promotion d’artistes de moins de 35 ans, ayant finis leurs études, et n’étant pas encore représentés en galerie.

L’événement possède déjà une certaine notoriété, notamment grâce à la crédibilité de ses organisateurs et à la qualité de son comité, qui comprend notamment l’artiste Jeremy Deller, ancien lauréat du Turner Prize, celebre prix d’art contemporain pour les « grands ».

Les retombées pour les artistes retenus sont importantes : 1000£ pour un artiste sélectionné, cet argent servant à organiser une exposition personnelle et un supplément de 5000£ pour le ...

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