Art 360° by Communic'Art,
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Jean de Loisy, directeur de l’ENSBA "Les diplômés des beaux-arts sont utiles hors du champ de l’art… y compris dans les entreprises."
Arts | Institutions | Marché
François Blanc | 02.04.2022 | 16:35


FRANÇOIS BLANC
Fondateur de Communic'Art
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Pour renforcer l’attractivité de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts à Paris, le nouveau directeur encourage les enseignements non artistiques. Avec la participation financière d’entreprises privées, il a également intégré de nouveaux modules de formation centrés sur les questions de société les plus brulantes.

Après une succession de crises, l’Ecole Nationale des Beaux-Arts vit un certain calme. Comment mesurez-vous l’amélioration de l’image de l’école, auprès des étudiants et futurs étudiants ?

Jean de Loisy : Les étudiants, les enseignements et la pratique de l’atelier sont la priorité absolue de l’école. Il n’est plus un seul espace qui ne soit à leur disposition, y compris le musée et le centre d’art.

Le renouvellement et le rajeunissement du corps professoral, avec un heureux panachage de générations à la faveur d’une quinzaine de recrutement, change aussi le climat car enseignants et étudiants partagent les mêmes préoccupations et développent leurs pratiques ensemble.

En conséquence, j’observe que nombre de grands artistes aimeraient venir enseigner à l’école. Le nombre de candidats, d’une année sur l’autre, a quasiment doublé. Enfin, la plupart des classements situent l’Ecole des Beaux-Arts de Paris entre le 50è et le 100ème rang, alors que nous étions encalminés entre la 150 et la 200ème position !

Je ne sais sur quoi se fonde ce classement, mais cela fait du bien de ressentir cette considération renouvelée. Cela nous plait aussi de répondre, par ces progrès, à l’engagement constant et solide du Ministère de la Culture auprès de nous.

 

Les problèmes liés au sexe ou aux minorités ont hanté l’ENSBA. L’arrivée de deux professeurs d’à peine 30 ans, une femme et un homme issus de la diversité, est-elle une réponse consciente, qui permettra de se reconcentrer sur des débats artistiques ?

Jean de Loisy : La longue épreuve de la pandémie nous a incités à poursuivre le travail sur ces questions. Un dispositif vise à améliorer la prise en charge d’un éventuel problème à la première alerte.

La cellule de veille mise en place en 2018 pour prévenir et lutter contre harcèlements et discriminations est composée d’élèves, d’agents et de professeurs.

Le suivi psychologique et social dans la cellule « harcèlement », anonyme, est assuré par un avocat, des élèves et des professeurs. Depuis mars 2020, le suivi juridique et psychologique qui lui est associé a été sollicité par 2% des étudiants. Le climat est redevenu propice au travail, qui peut d’ailleurs porter sur ces questions politiques et sociales, car les artistes confirmés comme les jeunes artistes sont par définition à l’écoute du monde.

 

Quels moyens vous donnez-vous pour élargir le recrutement ?

Jean de Loisy : Le dispositif baptisé « Via Ferrata », initié par mon prédécesseur Jean-Marc Bustamante, a été doublé. Il vise à favoriser l’intégration des jeunes étudiants en situation sociale non favorisée.

En partenariat avec un mécène, le nombre d’étudiants aidés passera de 25 à 50 l’année prochaine. Il s’agit d’encourager ceux qui n’oseraient pas prendre le risque de s’inscrire dans une école qui, à la différence d’une école d’architecture ou de design, n’a pas l’image d’une préparation à l’entrée dans la vie industrieuse.

Il est crucial que l’Ecole renforce sa diversité sociale et géographique. Nous progressons un peu, le coût de la vie parisienne rend cela difficile, on y arrivera.

 

Par rapport aux Arts déco ou à la Saint-Martin School à Londres, quelles spécificités souhaitez-vous mettre en valeur pour recruter les meilleurs étudiants, les meilleurs enseignants ?

Jean de Loisy : Les Beaux-Arts de Paris n’enseignent ni le design, ni l’architecture intérieur. Cela rend d’autant plus essentiel l’étude de tout ce qui se pense dans l’art, mais aussi dans la science, l’économie, le politique.

Nous promettons un « équipement » pour l’esprit autant que pour le cœur. En plus de la très grande culture générale qu’il acquiert, l’étudiant des Beaux-Arts fait une plongée en lui-même profonde et difficile. Accompagné par de grands artistes et de grands intellectuels, il apprend à être disruptif, inventif.

Nos diplômés sont parmi les gens les plus cultivés qui sortent d’études supérieures. Bientôt artistes, ou pas, ils sont indispensables dans bien d’autres champs que celui de l’art. Je les crois indispensables à de nombreux endroits de notre société, y compris dans les entreprises.

 

La crise du COVID a perturbé le programme des expositions. Selon vous, le patrimoine de l’école et les expositions doivent-ils redevenir une priorité ?

Jean de Loisy : Le programme d’expositions permanentes est désormais pris en main par les étudiants de l’école, de conserve avec d’anciens étudiants. Sur 25 ou 30 thèmes par an, ils associent le patrimoine de l’Ecole - son trésor ! - avec leurs propres créations.

Le musée devient un outil pédagogique, dans le cadre d’une filière qui professionnalise aux métiers de l’exposition. Chaque année, s’y inscrivent une vingtaine d’étudiants qui, formés par les équipes du Palais de Tokyo et les nôtres, réinventent le modèle de l’exposition, en cheville avec deux commissaires issus de l’école et trois autres, sélectionnés sur dossier.

Nous avons ainsi pu montrer le travail de 70 étudiants confrontés à Durer, Poussin ou Raphael. Ce principe, qui n’isole plus les étudiants des collections, qui les poussent à inviter avec leurs collègues et leurs professeurs, a intrigué les patrons des principales institutions parisiennes, qui nous ont rendu visite dans les premiers jours de la dernière exposition.

La relation étudiants-musées-jeunes commissaires permet de faire de notre musée un laboratoire vivant, en mouvement, mêlant siècles et techniques.

 

Le mécénat est vital pour toutes les institutions d’enseignement, aujourd’hui. Sur quelle ligne de crête marchez-vous pour faire tourner la maison sans prêter le flac à la privatisation de la culture ?

Jean de Loisy : Le partenariat que l’on construit avec les entreprises à une visée claire : l’essentiel pour les études et la collection. Il n’y a pas de méprise sur la destination des collaborations : elles financent de nouvelles chaires, installent de nouveaux enseignements, ainsi que le musée.

Certaines aides vont même directement dans la poche des étudiants, invités par exemple, à répondre à des appels à projet pour des œuvres destinées à l’espace public ou à des entreprises, des cabinets d’avocat…

Quant à la privatisation des espaces, elle est désormais limitée à 65 jours par an, à la fin du premier trimestre. A titre de comparaison, je rappelle que les ressources propres représentent 10% de notre budget, contre 65 % au Palais de Tokyo.

 

www.beauxartsparis.fr

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Rédacteur en chef du magazine L'Œil
Artistes | Arts | Institutions | Médias
LÉA CHAUVEL LÉVY | 12 Avril 2016 | 10:04

Fabien Simode, Rédacteur en chef du magazine L'Œil


LÉA CHAUVEL LÉVY
Journaliste Culture
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Le Blog 360° est allé à la rencontre de Fabien Simode, rédacteur en chef, depuis dix ans, du magazine L'Œil. Esprit véloce, qui a en grande partie contribué au succès d’estime de ce magazine historique, Fabien Simode nous parle de son métier. Passion et discernement font son quotidien professionnel.

Vous sortez tout juste d'une exposition Fabien Simode, quel y était votre rôle ?

Je suis allé voir l'exposition des nommés du prix Artagon qui met en compétition les plus importantes écoles d'art en France, en Belgique, à Monaco et en Suisse, afin de récompenser la jeune création au plus tôt. Mon rôle ? Comprendre ce qui se passe, sentir les tendances, échanger avec les artistes et les acteurs de l'art, bref, être en état de veille permanent afin de pouvoir traduire le monde de l'art dans L'Œil.

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Rencontre avec l'équipe du Prix Sciences Po pour l'art contemporain
Arts | Marché | Médias
PAULINE WEBER | 30 Mars 2016 | 03:03

“Pour cette 7ème édition, nous avons voulu instaurer un vent de rupture.” De gauche à droite, Lydia Foster, Julie Ackermann, Olivier Alexanian et Thibaut Vignez-Scoth


PAULINE WEBER
Rédactrice Art et Culture
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Lancé en 2010 par quatre étudiants, le Prix Sciences Po pour l’art contemporain reste fidèle à sa double ambition, celle de promouvoir la jeune création tout en sensibilisant à l’art contemporain. 

Récompensant chaque année un jeune artiste de moins de 35 ans résidant et travaillant en France, la prochaine édition se déroulera la deuxième quinzaine d’avril dans les locaux de Sciences Po au 28 rue des Saint Pères avec une remise de prix le 26 avril. 

Nous avons pour l’occasion rencontré l’équipe à la tête de cette 7ème édition : Julie Ackermann, Olivier Alexanian, Lydia Foster et Thibaut Vignez-Scoth. 

Sous l’impulsion de Richard Descoings, Sciences Po s’est véritablement ouvert à de nouveaux horizons. La création du Prix Sciences Po pour l’Art Contemporain s’inscrit-elle également dans cette ...

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Directeur de l’ICART
Artistes | Arts | Institutions | Marché
PAULINE WEBER | 09 Mars 2016 | 06:03

Nicolas Laugero Lasserre, directeur de l’ICART


PAULINE WEBER
Rédactrice Art et Culture
Biographie >>>

Président et fondateur de Artistik Rezo, Nicolas Laugero Lasserre a pris ses fonctions de directeur de l’ICART en novembre 2015. Collectionneur invétéré de street-art et fort d’une expérience de près de 20 ans à l'Espace Pierre Cardin, il a su mettre à profit son expertise en la matière en créant une spécialité en art urbain au sein du MBA en marché de l’art.

En tant que nouveau directeur de l’ICART, quels sont les grands chantiers auxquels vous souhaiteriez vous attaquer pour accroître la visibilité de l’école ?

En trois mois, je pense que le signal du changement a véritablement percuté les esprits.

Bien entendu, je respecte l’institution que représente l'ICART, forte de ses 50 ans d'existence et ses 5 000 anciens mais aujourd’hui c’est une ...

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Responsable des Formations à l'IESA de Lyon
Marché | Mécénat
FRANÇOIS BOUTARD | 25 Janvier 2016 | 11:01

IESA à Lyon, 2 place Antonin Jutard

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