Art 360° by Communic'Art,
le blog de la communication et
de la médiation dans l'art et la culture...
Art 360°
by Communic'Art,
le blog de la communication
et de la médiation
dans l'art et la culture...
 
VIRGINIE DE CROZÉ, DIRCOM DU FESTIVAL D’AVIGNON "Nous respectons une même surface de narration et de visibilité pour chaque artiste"
Arts | Institutions
Daniel Bernard | 14.06.2019 | 16:40


Daniel Bernard
Journaliste
Biographie >>>

L’ouverture du 73è Festival d’Avignon, le 4 juillet 2019, sera l’aboutissement de douze mois de labeur où tension artistique et communication efficace sont indissociables. La directrice de la communication et des relations avec le public démonte la mécanique d’horlogerie qui accompagne le plus important rendez-vous théâtral au monde.

 

140 000 spectateurs payants et gratuits, 600 journalistes accrédités, 23 % en presse étrangères, le Festival d’Avignon est le plus grand rendez-vous théâtral au monde. Comment s’organise la communication d’un tel événement concentré sur 20 jours dans l’année ?
 

Virginie de Crozé : La structure de base, pour la communication du Festival d’Avignon, c’est deux permanents à plein temps, un à mi-temps ! A partir du mois de mars, cependant, la préparation de la conférence de presse justifie le renfort de deux CDD et de quelques stagiaires.

Au-delà, nous faisons appel à un bureau de presse, pour nous renforcer. Sans oublier, bien sûr, les rédacteurs et les photographes, qui fournissent un contenu de qualité à notre site, le renfort des graphistes, ainsi le travail de captation vidéo de la compagnie des Indes.

Le Festival est une mécanique d’horlogerie et, lorsque je suis arrivée du théâtre de l’Odéon avec Olivier Py, nous avons décidé de maintenir l’architecture qui avait fait ses preuves. Ce qui ne nous empêche pas d’innover, bien sûr !

 

Comment articulez-vous la communication du Festival et celle des compagnies qui y participent ?
 

Virginie de Crozé : Pour les artistes et les compagnies qui se produisent au Festival d’Avignon, quelle que soit leur notoriété, se produire au Festival est une vitrine, un tremplin, une consécration, forcément un grand moment.

En confiance, ils acceptent donc d’harmoniser leur communication avec celle du Festival. Leur participation, par exemple, doit rester confidentielle jusqu’à la présentation officielle du programme.

Nous respectons un principe d’équité et d’égalité, avec une même surface de narration et de visibilité pour chaque artiste. La présentation est chronologique et chaque artiste bénéficie d’une page, qu’il s’agisse d’une troupe de 50 personnes ou d’une petite compagnie. Idem sur le site. Ensuite, pour les intégrer dans un fil rouge thématique et une cohérence de communication, nous les accompagnons sur les réseaux sociaux, les plate-formes et sur leur site propre.

Choisir les bons hashtags, veiller à la bonne rédaction de la fiche wikipédia qui sera consultée par les journalistes, offrir des images libres de droits qui les mettent en valeur, mieux vaut préparer tout cela en concertation.

Sans oublier de collaborer au site du Théâtre contemporain notamment pour mettre en valeur toutes les tournées suite à leur venue au Festival, c’est tellement important.

 

L’une des innovations de l’édition 2019, en matière de communication, c’est la suppression du guide du spectateur ! Ou plutôt son remplacement par une application...

Virginie de Crozé : Dès lors que nous développions une application dédiée au Festival, nous avons décidé de ne pas imprimer le guide papier, jusque-là édité à 30 000 exemplaires, dont les visiteurs s’emparaient un peu convulsivement. En revanche, le programme qui est notre bible est, comme par le passé, édité à 80 000 exemplaires. Il s’agit de l’une des traductions de notre engagement pour une communication durable et nous veillerons à en mesurer l’utilité pour le public.

 

A la différence du festival de Cannes, qui privilégie Instagram, vous n’en avez pas fait de ce réseau une priorité. Pourquoi ?
 

Virginie de Crozé : Pour ne pas verser dans le défilé de mode, l’image doit être associée à un contenu ce qui n’est pas le propre d’Instagram.

Nous voudrions développer notre capacité à générer plus de vidéos, avec un système de montage en temps réel, mais avec une ligne éditoriale : montrer que le Festival se prépare de longue main, par toute une ingénierie et avec les emplois à la clé, et qu’il se prolonge pour les troupes bien au-delà des 3 semaines et dans le monde entier à travers les tournées. Et aussi en souligner la convivialité.

 

Dans le cadre de la mission sociale et sociétale qu’il s’est fixé, comment le Festival communique-t-il à destination des plus défavorisés, des jeunes et des détenus ?
 

Virginie de Crozé : Dans les quartiers comme en prison, la meilleure des communications serait vaine si elle ne s’appuyait pas sur un travail de médiation. En l’espèce, c’est par l’éducation artistique et culturelle, par les associations ancrées dans les quartiers, que les jeunes et les moins jeunes découvrent qu’un texte peut bouleverser une vie.

Ainsi serait inutile de faire appel à un prestataire spécialisé et agréé pour filmer les représentations pour des détenus, par exemple, si la diffusion des vidéos sur le canal télé interne de la prison n’était pas articulée avec la présence physique d’Olivier Py.

Une belle vidéo partagée sur les réseaux sociaux peut donner l’idée de découvrir le théâtre, mais ne suffit pas à sauter le pas. Il faut qu’un humain prenne un autre humain par la main pour décomplexer la sortie de manière collective, d’abord, puis individuelle.

 

Festival d'Avignon 2019

Du jeudi 4 juillet
Au mardi 23 juillet

www.festival-avignon.com

 

 

Retour à l'accueil du Blog

Comment concilier art et lumière ? Des artistes imaginent des lampes pour Philips.
Arts | Design | Institutions
GEORGES BAUR | 13 Novembre 2013 | 11:11

André, JonOne et ZEVS sont les trois artistes ayant collaborés avec Philips pour une série de luminaires.


GEORGES BAUR
Directeur artistique
Biographie >>>

Inspirée par le monde du design, la collection Nick-Knack est née de la volonté de Philips d’offrir, à partir d’un luminaire à l’allure épurée, de multiples et surprenantes possibilités d’éclairage et d’esthétisme.

Les designers de Philips ont puisé leur inspiration de l’univers de la danse et de Mondrian, pour créer les luminaires haut de gamme Nick-Knack. Si l’artiste a marqué l’art abstrait par ses lignes droites et ses couleurs primaires, la série Nick-Knack vient s'inscrire dans un environnement résolument minimaliste, créatif et urbain, à la croisée de l’art et du design.

Lire la suite >>>
Quelle stratégie pour le mécénat d'entreprise ? L’exemple des Galeries Lafayette.
Arts | Design | Mécénat
MÉLANIE MONFORTE | 08 Novembre 2013 | 11:11

Déjà mécène d'importantes manifestations culturelles, le groupe Galeries Lafayette a récemment annoncé la création d'un fondation à même d'accroitre encore son rayon d'action dans les arts et la culture.


MÉLANIE MONFORTE
Chargée de communication
Biographie >>>

Acteur majeur du mécénat culturel en France, le groupe Galeries Lafayette s’engage régulièrement dans l’organisation et la promotion d’événement culturel de grande envergure.

La récente participation à la grande exposition « Dynamo : Un siècle de lumière et de mouvement dans l’art 1913-2013 » tenue l’été dernier au Grand Palais, est un bon exemple de cet engagement en faveur de la création contemporaine dans les domaines de l’art, de la mode et du design. 

Lire la suite >>>
Lady Gaga est-elle devenue la Vénus de l'art contemporain ?
Arts | Médias
MARIE DUFFOUR | 07 Novembre 2013 | 03:11

Fruit de l'imagination de Jeff Koons, la pochette de l'album ARTPOPde Lady Gaga ose le rapprochement avec Botticelli.


MARIE DUFFOUR
Chief of press office
Biographie >>>

Après sa participation à des performances filmées dans le cadre d’une campagne visant à financer le projet de l’Institut Marina Abramovic, Lady Gaga confirme sa qualité de muse des plus grands artistes contemporains.

Celle que l’on surnomme Mother Monster a récemment annoncé, parallèlement à la sortie de son album ARTPOP, la tenue d’un événement intitulé « artRAVE », qui présentera les fruits d’une collaboration entre la chanteuse et les artistes Jeff Koons, Inez & Vinoodh, Robert Wilson et Abramovic à nouveau. Le 5 octobre dernier, Lady Gaga dévoila sur Twitter des images évoquant La Naissance de Vénus de Sandro Botticelli, montrant bien que l’obsession de Koons pour Vénus avait déteint sur elle.

Lire la suite >>>
Qui sont donc les Paper Dolls ? La fondation Pierre Bergé – YSL lève le voile.
Design | Médias
PASCALE GUERRE | 05 Novembre 2013 | 05:11

Les Paper Dolls d'Yves Saint Laurent : Ivy et son ensemble de jour "Gallun", Vera et son manteau de cocktail "Pierre de Lune" et Suzy et sa robe du soir "Lise" dans la "Maison de Couture" des archives du site de la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent.


PASCALE GUERRE
Directrice d’édition
Biographie >>>

C'est avec la volonté de partager avec le plus grand nombre l'oeuvre d'Yves Saint Laurent que la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent a décidé de rendre accessible ses archives sur son site au fur et à mesure de leur numérisation.

Depuis le 17 juin dernier, il est possible d’apprécier le thème Paper Doll, qui ne compte pas moins de onze poupées de papier dont certaines à l'effigie des mannequins de l'époque et leur propre garde-robe. 443 vêtements  et 105 accessoires ainsi que sept patrons et programmes de collections réalisés par Yves Saint Laurent, avant ses débuts chez Christian Dior, entre 1953 et 1955. 

Lire la suite >>>

Billets des éditorialistes

Les derniers articles

2022

2021

2020

2019

2018

2016

2015

2014

2013


 
 
Le blog 360° est une production Communic'Art