Art 360° by Communic'Art,
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"Pour les éditeurs de livres d’art, l’ennemi, c’est Netflix !"
Arts | Médias
Daniel Bernard | 25.06.2018 | 17:43

Carl Van Eiszner, éditions Place des Victoires


Daniel Bernard
Journaliste
Biographie >>>
En dépit de la révolution numérique, les beaux-livres demeurent un vecteur de communication essentiel de l’art.
Editeur indépendant, Carl Van Eiszner nous explique comment sa maison, formée des éditions Mengès et Place des Victoires, a adapté sa production à l’accélération du rythme de consommation de l’information et de la connaissance.
Un modèle économique fragile à l’heure d’Amazon.
 
Éditeur de beaux livres d’art, le choc numérique a changé la donne. Comment une maison comme Place des Victoires s’est-elle adaptée pour survivre ?
 
Carl van Eiszner : Aux dernières nouvelles, notre maison est en bonne santé, mais en combat permanent. Nous publions 40 livres d’art par an, nous avons une équipe de 8 personnes en interne et 6 autres réguliers en externe.
Mais rien n’est jamais acquis !
Au sein du groupe que j’ai fondé en novembre 1979, les éditions Tchou se sont singularisées, dans le passé, par leur capacité d’innovation. La vente par souscription, la vente par correspondance, la promotion de collections comme la bibliothèque des chefs d’œuvre ont été autant de filons qui permettaient de publier, par ailleurs, des livres d’art à la fois ambitieux et rentables.
Aujourd’hui, la vente à distance traditionnelle n’est plus, France Loisirs a pratiquement disparu du paysage et, dans le monde, l’édition n’a plus qu’une référence : Amazon.
Pour continuer à publier, nous avons fait le choix de la fidélité, c’est-à-dire le choix de maintenir une relation privilégiée avec les libraires indépendants, comme avec la Fnac ou Cultura. Si notre catalogue évolue, comme il l’a toujours fait, en fonction des attentes des lecteurs, nous n’avons pas abandonné les libraires qui nous soutiennent.
 
Ce choix était-il dicté par la fidélité ou par le fait que les beaux livres ont besoin d’être touchés pour être achetés ?
 
CVE : Les deux, bien sûr. Le livre d’art est spécifique. D’une part, parce qu’il n’est pas concerné par le téléchargement. D’autre part, parce qu’il s’agit d’un objet total, qui vaut non seulement par ses textes et ses images séparément, mais par leur agencement.
Or, pour feuilleter un livre, il faut une librairie physique. Au cours des dernières années, dans le monde anglo-saxon où le prix unique du livre n’existe pas, les chaines ont tué les librairies indépendantes et aujourd’hui Amazon risque de tuer les chaînes.
En France, grâce au prix unique du livre, Amazon est un partenaire fécond qui ne perturbe pas trop nos libraires.
 
Quelle stratégie mettez-vous en œuvre pour que les librairies consacrent de la place aux livres d’art ?
 
CVE : Une vogue « no art » a conduit certaines chaînes, comme la chaîne allemande Thalia, à décréter que le livre d’art prenait trop de place dans les librairies et qu’il fallait s’en passer totalement.Cette vogue aurait pu faire tâche d’huile. Pour la contenir, nous avons veillé, avec notre distributeur Interforum, à servir tous nos clients sans privilégier le volume.
C’est parfois difficile : les algorithmes qui passent commande de la Fnac, par exemple, peuvent assécher les stocks si les premières ventes d’un livre annoncent un succès. Mais nous savons mettre des exemplaires en réserve afin de servir les librairies indépendantes !
En outre, nous aurions pu chercher à vendre nos livres directement sur notre site mais, pour ne pas concurrencer nos partenaires du e-commerce, nous avons choisi de rester plus chers en continuant à faire payer le port. Enfin, quand Amazon nous a proposé de mettre nos livres en avant moyennant une modeste contribution, via des mini-boutiques,  nous avons su comprendre que si « l’ogre » se montrait coopératif, nous pouvions en tirer profit.
 
Le numérique a également changé la production, permettant d’économiser le « pré-presse »...
 
CVE : Dès lors qu’il ne faut plus qu’un quart d’heure au lieu de 2 heures pour caler une machine qui imprime en quadrichromie, par exemple, l’investissement initial diminue. Cela nous permet de suivre le rythme des expositions importantes, des anniversaires, des événements qui prennent une importance grandissante.
Reste que l’engouement, quand il arrive, ne permet pas de vendre des livres dans la durée. Un événement chasse l’autre.
 
Votre collection Carré d’Art, avec ses plus petits formats, est carrossée pour les nouveaux marchés...
 
CVE : Il est parfois frustrant de doucher l’enthousiasme d’un historien de l’art en lui imposant  de réduire son texte à la taille des cartouches d’une exposition, mais nous savons le faire ! Le choix du multilingue pour mutualiser les coûts fixes, nous le faisons aussi.
Il n’empêche que la baisse des ventes, de l’ordre de 4% par an depuis 10 ans, n’est pas compensée par le e-commerce. Mais pas question de renoncer à produire des beaux-livres et des livres originaux, comme notre récente série sur l’art sous les dictatures fasciste, nazie et soviétique, qui retient l’attention de la presse.
 
Avez-vous pu évaluer l’impact des « influenceurs » sur internet?
 
CVE : À tort ou à raison, par choix et par faiblesse, nous avons jusqu’alors négligé les réseaux sociaux. Je me demande toutefois si l’éparpillement de l’information à travers les blogs et les commentaires peut servir l’édition de livre d’art en général et une petite maison en particulier. Les livres qui se vendent au temps du numérique, ce sont les catalogues des grosses expositions mis en avant sur les sites de e-commerce. Est-il opportun de consacrer du temps pour se donner l’illusion d’exister ?
 
Comment voyez-vous l’avenir ?
 
CVE : Pour les éditeurs, l’ennemi, c’est Netflix et le temps passé sur tablettes ou devant la télévision. Ils proposent une offre de qualité, disponible. À tout moment, moyennant un abonnement accessible, ils cannibalisent le temps de lecture et pèsent sur l’ensemble de l’industrie culturelle qui est la notre.
Pour l’édition, y compris l’édition d’art, le défi est là. Un célèbre dirigeant de TF1 voulait préempter le « temps de cerveau disponible », nous souhaiterions partager ces temps de loisir disponibles en proposant une offre de livres d’art toujours adaptée.
 

 

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Comment faire la promotion d’un lieu grâce au Design ? Mineral Lodge montre l'exemple.
Design | Institutions
GEORGES BAUR | 13 Novembre 2013 | 02:11

Mineral Lodge, un chalet d'architecte au coeur des Alpes, inaugure sa Pop Up Art Gallery par l’exposition d’une sélection de meubles de designers du XXe siècle provenant des collections de Madalian Paillard.


GEORGES BAUR
Directeur artistique
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Mineral Lodge, une adresse d’exception en Haute Tarentaise, est un chalet d’hôtes situé à Villaroger, entre Bourg-Saint-Maurice et Val d’Isère, dans le hameau du Pré, à 1 200 mètres d’altitude.

Mineral Lodge est une adresse secrète qui se partage avec parcimonie. Du 14 décembre 2013 au 30 janvier 2014, Mineral Lodge se transforme en un lieu d’exposition en présentant une sélection de meubles d’architectes du XXe siècle en provenance des collections de Jean-Marc Mandalian et Jean-François Paillard qui se consacrent à la réunion de pièces d’art décoratif du siècle dernier.

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Comment concilier art et lumière ? Des artistes imaginent des lampes pour Philips.
Arts | Design | Institutions
GEORGES BAUR | 13 Novembre 2013 | 11:11

André, JonOne et ZEVS sont les trois artistes ayant collaborés avec Philips pour une série de luminaires.


GEORGES BAUR
Directeur artistique
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Inspirée par le monde du design, la collection Nick-Knack est née de la volonté de Philips d’offrir, à partir d’un luminaire à l’allure épurée, de multiples et surprenantes possibilités d’éclairage et d’esthétisme.

Les designers de Philips ont puisé leur inspiration de l’univers de la danse et de Mondrian, pour créer les luminaires haut de gamme Nick-Knack. Si l’artiste a marqué l’art abstrait par ses lignes droites et ses couleurs primaires, la série Nick-Knack vient s'inscrire dans un environnement résolument minimaliste, créatif et urbain, à la croisée de l’art et du design.

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Quelle stratégie pour le mécénat d'entreprise ? L’exemple des Galeries Lafayette.
Arts | Design | Mécénat
MÉLANIE MONFORTE | 08 Novembre 2013 | 11:11

Déjà mécène d'importantes manifestations culturelles, le groupe Galeries Lafayette a récemment annoncé la création d'un fondation à même d'accroitre encore son rayon d'action dans les arts et la culture.


MÉLANIE MONFORTE
Chargée de communication
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Acteur majeur du mécénat culturel en France, le groupe Galeries Lafayette s’engage régulièrement dans l’organisation et la promotion d’événement culturel de grande envergure.

La récente participation à la grande exposition « Dynamo : Un siècle de lumière et de mouvement dans l’art 1913-2013 » tenue l’été dernier au Grand Palais, est un bon exemple de cet engagement en faveur de la création contemporaine dans les domaines de l’art, de la mode et du design. 

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Lady Gaga est-elle devenue la Vénus de l'art contemporain ?
Arts | Médias
MARIE DUFFOUR | 07 Novembre 2013 | 03:11

Fruit de l'imagination de Jeff Koons, la pochette de l'album ARTPOPde Lady Gaga ose le rapprochement avec Botticelli.


MARIE DUFFOUR
Chief of press office
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Après sa participation à des performances filmées dans le cadre d’une campagne visant à financer le projet de l’Institut Marina Abramovic, Lady Gaga confirme sa qualité de muse des plus grands artistes contemporains.

Celle que l’on surnomme Mother Monster a récemment annoncé, parallèlement à la sortie de son album ARTPOP, la tenue d’un événement intitulé « artRAVE », qui présentera les fruits d’une collaboration entre la chanteuse et les artistes Jeff Koons, Inez & Vinoodh, Robert Wilson et Abramovic à nouveau. Le 5 octobre dernier, Lady Gaga dévoila sur Twitter des images évoquant La Naissance de Vénus de Sandro Botticelli, montrant bien que l’obsession de Koons pour Vénus avait déteint sur elle.

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