Olivier Marian, co-fondateur d'Arteïa
Olivier Marian, co-fondateur d'Arteïa
Olivier Marian, CSO et co-fondateur d’Arteïa, la puissante plate-forme de catalogage de collections d’art commercialisée depuis septembre 2018, décrit pour le blog Art 360 by Communic’Art les fonctionnalités qui font sa différence. Il revient également sur la question de la nécessaire communication à mettre en œuvre au-delà du « bouche à oreille » traditionnel du secteur.
CSO et co-fondateur d’Arteïa, vous avez une double expérience d’ingénieur en informatique et de collectionneur, bien utile en l’espèce ?
Olivier Marian : En effet, je suis ingénieur en informatique, entrepreneur et investisseur, mais aussi collectionneur.
Mes parents sont de grands collectionneurs d’art, et ne trouvant pas d’outil satisfaisant sur le marché, j’avais créé ma propre base de données pour gérer cette collection familiale.
J’ai ensuite rencontré en 2016 des personnes proposant justement de créer une solution professionnelle pour les collectionneurs.
J’ai rejoint Arteïa à sa création en tant qu’actionnaire, et je participe directement à son développement, en utilisant mon expertise informatique et ma connaissance du marché de l’art. Les deux font sens, aujourd’hui plus que jamais.
Arteïa rassemble des fondateurs très expérimentés et complémentaires, avec Philippe Gellman, CEO, collectionneur, fondateur et dirigeant de Bourse Direct, Marek Zabicki, CTO, Docteur en mathématiques et expert en technologie blockchain, Hugues et Marie Taittinger, collectionneurs passionnés très impliqués dans le monde de l’art.
Arteïa, plate-forme de catalogage de collections d’art, est accessible et commercialisée depuis septembre 2018. Quelles sont ses caractéristiques ?
Olivier Marian : Arteïa a été créé par des collectionneurs, pour des collectionneurs. Arteïa est une plateforme totalement indépendante de tous les acteurs du marché de l’art.
Arteïa, c'est une solution de catalogage hyper sécurisée, aboutie, intuitive, qui facilite le recensement, la visualisation, la logistique, l'optimisation financière et le partage d’une collection. Les fonctions de catalogage sont très complètes tout en offrant une interface très agréable et simple à utiliser.
Etant nous-mêmes collectionneurs, nous avons bien compris dès la conception du produit le besoin d’offrir le meilleur niveau de sécurité et de confidentialité des données.
Le tableau de bord synthétise les données financières : valeur de marché (achat et vente), estimation à date, valeur assurantielle.
Arteïa est accessible sur ordinateur, tablette et mobile, et offre une gestion multi-utilisateurs avec des droits d’accès différents selon l’utilisateur (lecture, écriture, modification ou suppression des données)
Nous proposons également des services pour aider les utilisateurs à migrer les informations qu’ils possèdent, sur un fichier Excel par exemple, vers notre solution.
Il est possible de créer en quelques clics des sites web publics ou protégés par un mot de passe pour créer des expositions virtuelles de votre collection.
Il existe trois niveaux d’abonnements : Light, Standard, Premium, de 9,5€ à 295€/mois pour la formule Premium qui propose entre autres 5 utilisateurs et un nombre d’œuvres illimité…
Arteia s’adapte à tous les profils de collectionneurs, qu’ils soient amateurs ou confirmés. Arteïa a été pensée pour être la plus complète possible, pour satisfaire les collectionneurs les plus exigeants. Bref c’est une solution sans pareille.
Arteïa a engagé une campagne de communication. Quel est la cible de cette communication, quels sont les objectifs visés à court et moyen terme et quelles premières retombées avez-vous pu mesurer ?
Olivier Marian : Le bouche à oreille est souvent très efficace dans le marché de l’art où de nombreux acteurs se rencontrent régulièrement à l’occasion des foires et divers événements artistiques dans le monde.
De plus en plus de personnes connaissent maintenant notre solution qui facilite la gestion des assurances, des contrats, des prêts, des transports et la localisation des œuvres. Le fait que notre solution permette de suivre la valorisation de sa collection à travers le temps, basée sur les valeurs d’acquisition, les estimations ou les valeurs assurantielles des œuvres, est également très appréciée et suscite la curiosité.
Cependant nous avons voulu accélérer notre développement et nous faire connaitre plus rapidement, en faisant appel à l’agence Communic’Art pour communiquer sur les qualités de nos solutions.
Il s’agit d’être visible auprès des divers acteurs de ce marché qui tous peuvent bénéficier des services proposés par Arteïa.
Site internet, campagnes de relations presse, animations sur les réseaux sociaux, participation et sponsorisation de conférences comme le ArtMarketDay au centre Pompidou en novembre 2018, interventions dans de nombreuses assemblées de professionnels sont autant d’actions menées en cohérence en France, en Belgique et en Angleterre, nos marchés de lancement.
Arteïa, ambitionne de réconcilier nouvelles technologies et confidentialité. Quels sont les arguments propres à conforter les collectionneurs ?
Olivier Marian : Collectionneurs nous-mêmes, et premiers utilisateurs de notre solution, nous avons les mêmes exigences que nos clients.
Nos équipes - qui cumulent des dizaines d’années d’expérience dans la technologie et le traitement sécurisé de données - ont travaillé plus de deux ans pour garantir les deux points essentiels de notre cahier des charges: sécurité et confidentialité.
Arteïa n’a pas accès aux données de ses clients. Seul le collectionneur sait ce qu’il a dans sa collection ! Il est libre de partager, ou non, telle information, telle œuvre, à destination de tel ou tel public.
Quelles solutions techniques avez-vous retenues pour garantir cette promesse de sécurité et de confidentialité?
Sans dévoiler toutes nos solutions, disons par exemple que nous avons choisi de créer une base de données par collectionneur. Nous proposons en outre le système de double authentification - Two-factor authentification de Google Authenticator - pour se connecter à la plateforme.
Nous avons également choisi OVH comme hébergeur, leader européen qui protège également la sécurité et la confidentialité des données qu’il héberge. Il a notamment hébergé les serveurs de Wikileaks, malgré les pressions pour accéder aux informations ou faire fermer le site.
Arteïa s’est rapprochée de l’éditeur Cahiers d’art pour créer Raisonline une nouvelle offre de catalogue raisonné, digitalisée ancré dans la blockchain. Quel est l’apport de la blockchain ?
Olivier Manian : Dans une base de données classique, les informations sont écrites par un utilisateur autorisé. Mais elles peuvent être modifiées ou effacées, non seulement par cet utilisateur ou un autre utilisateur autorisé, mais aussi par un hacker !
La blockchain permet de sécuriser une base de données en ne permettant l’écriture d’informations que par des personnes autorisées, utilisant une signature digitale encryptée, et en ne permettant pas les modifications ou suppression de ces informations par la suite.
Bien sûr, il est possible d’enregistrer des informations complémentaires ou correctives, mais l’historique est visible facilement. On sait qui a écrit quoi, et quand.
Ce dispositif est particulièrement adapté au cas d’un catalogue raisonné.
L’artiste ou les ayants droit peuvent inscrire les informations d’une œuvre dans le catalogue raisonné digital, et cette base digitale, facilement consultable via un site web selon des accès définis, ne peut être modifiée.
Pour une œuvre d’art, le fait d’être ou de ne pas être recensée dans un catalogue raisonné peut avoir un impact très important sur sa valeur. Il était donc nécessaire de proposer une solution digitale très sécurisée. l’offre de Raisonline est une des applications évidentes de la blockchain.
Belgium, Avenue de l’Échevinage 8, Bruxelles 1180
United Kingdom, 71-75 Shelton Street, London WC2H 9JQ
Hector Obalk, historien de l'art, critique d'art et réalisateur français.
Créateur de Grand Art sur Arte, d’albums didactiques sur Michel Ange, et de nombreuses critiques dans nombre de magazines grand public Hector Obalk, médiateur exceptionnel, est un touche à tout qui ne se disperse pas.
Éclectique dans la forme, il a l’art et la manière de surprendre , poursuivant un but unique : partager son amour pour les créateurs de génie et leurs œuvres. A l’attention de tous les médiateurs, il dresse pour Art 360 by Communic’Art un bilan de ses expériences pédagogiques. Et annonce son prochain spectacle.
Vous avez une expérience de quarante années de pédagogie, appliquée à l’art, et déclinée en films, en livres, en BD, en one man shows. Selon vous, l’augmentation de la fréquentation des musées et des expositions va-t-elle de pair avec une volonté d’en savoir toujours plus sur les artistes et sur les œuvres ...
Lire la suite >>>Julie Arnoux, déléguée générale de la société des amis du Musée du Quai Branly durant 14 ans
Depuis trois ans, le musée du Quai Branly - Jacques Chirac présente ses expositions en Afrique, en utilisant un système de web-visite. Un véritable rendez-vous avec l'objet, en direct.
Le but assumé : élargir le spectre des donateurs aux pays d’origine des collections. Julie Arnoux, à l’origine de cette médiation originale, a été déléguée générale de la société des amis durant 14 ans. Elle dresse pour Art 360 by Communic’Art le bilan de cette expérience originale.
Fin 2014 est née l’idée de la web-visite au musée du quai Branly – Jacques Chirac. Quelles ont été les éventuelles difficultés pour la concrétiser et pour la faire connaitre ?
Lire la suite >>>Anne Chepeau, Radio France / © Christophe Abramowitz
Depuis près de 30 ans, Anne Chepeau est à l’antenne de France info. Férue de culture, elle tente de concilier ses goûts personnels avec la mission de service publique d’une radio qui touche 4,5 millions d’auditeurs. S’il lui arrive de garder pour elle certains de ses coups de cœur, notamment dans le domaine de l’art contemporain, c’est que le travail de médiation est souvent négligé par les communicants.
Au sein de la rédaction d’une grande radio, vous avez la responsabilité de rendre compte d’événements qui se donnent à voir. Est-ce une sinécure ou une punition ?
Lire la suite >>>Par FRANÇOIS BLANC
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Par RAPHAËL TURCAT
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