En pleine préparation de l’édition 2021, qui se tiendra du 8 au 11 avril, le directeur d’Art Paris se réjouit d’accueillir plusieurs galeries internationales d’importance. Profitant de l’attraction nouvelle de Paris, Guillaume Piens fait subtilement évoluer le positionnement de l’événement, en valorisant l’image de « foire régionale » tout en renouant avec la pointe avancée de l’art contemporain.
Selon vous, pourquoi Art Paris enregistre-t-elle l’inscription de galeries prestigieuses, qui snobaient votre foire ?
Guillaume Piens : Il y a eu tout d’abord le succès de l’édition de septembre 2020, qualifié d’«insolent » par le Journal des Arts. Nous avons montré qu’il était possible d’organiser une grande foire par temps de pandémie, en tenant contre vents et marées. Nous récoltons les fruits de cette ténacité et de cette audace.
En même temps, les galeries ont bien compris, étant donné l’arrêt des déplacements internationaux, qu’il fallait se replier sur les rendez-vous locaux ou régionaux.
En 2021, Art Paris sera par ailleurs le tout premier événement à inaugurer le Grand Palais éphémère, structure du 21ème siècle conçu par l’architecte Jean-Michel Wilmotte sur le Champ de Mars. Cette nouveauté attise bien sûr l’intérêt des galeries.
Sur la lancée de l’édition 2020, organisée entre un confinement et un couvre-feu, et bénéficiant à ce titre d’une audience mondiale d’ampleur inédite, quel sera le positionnement marketing de l’édition 2021 ? Envisagez-vous de faire évoluer l’identité de la foire, c’est-à-dire de réévaluer la cible et de contester la prééminence de la FIAC ?
Guillaume Piens : Nous ne souhaitons pas devenir une « FIAC bis » mais plutôt rester une foire à la fois cosmopolite et régionale, dans laquelle les plus grandes galeries voisinent avec des galeries d’auteur de taille intermédiaire et des enseignes émergentes.
L’enjeu de cette année consiste à trouver une place aux galeries prestigieuses tout en conservant cette mixité de galeries qui nous sont fidèles et nous différencient d’autres foires.
De par ses éclairages thématiques, Art Paris a une vraie ligne éditoriale qui met l’accent sur la valorisation de la scène française mais aussi d’autres zones géographiques (l’Afrique, l’Amérique latine par exemple) favorisant la découverte à des prix accessibles.
Quels outils de communication comptez-vous utiliser pour mettre en avant votre nouvelle singularité ?
Guillaume Piens : De manière générale, nous défendons un point de vue plus grand public que la FIAC, en effectuant un travail de communication notamment vis-à-vis des primo-accédants : visites décryptées offertes aux VIP de la foire et conçues en collaboration avec l’observatoire de l’art contemporain, production de vidéos « 1minute : 1 œuvre » en partenariat avec Museum TV qui disséminent les contenus des galeries sur nos réseaux sociaux.
Des outils spécifiques sont mis à disposition du public, en particulier le site internet avec la visite virtuelle de la foire, et ses filtres de recherche par artiste, ordre de prix, origine géographique, technique...
Pour 2021, le positionnement sera clairement sur Paris et sa transformation progressive en capitale européenne de la culture. Art Paris s’inscrira au printemps 2021 dans une exceptionnelle renaissance de la Ville Lumière, avec l’ouverture de nouvelles galeries et d’institutions. Son programme VIP le reflétera !
L’édition 2021 qui accueillera 140 galeries d’une vingtaine de pays, se distingue par l’arrivée ou le retour de galeries de haut-vol telles que Continua, Chantal Crousel, Max Hetzler, Lelong, Massimo De Carlo, Kamel Mennour, Perrotin ou Ropac, non sans oublier les fidèles comme Obadia ou Templon.
Une thématique principale sera développée par le commissaire d’exposition invité Hervé Mikaeloff. Intitulée « Portait et figuration, un regard sur la scène française », celle-ci mettra l’accent sur le renouveau de la peinture figurative en France, avec une sélection de 20 artistes, illustrant ainsi la diversité de la scène française.
La prochaine édition se tiendra pour la première fois hors du Grand Palais historique. Pour les exposants, quels seront les atouts fonctionnels de ce nouveau lieu, et quelle expérience êtes-vous en mesure de promettre aux visiteurs ?
Guillaume Piens : Le Grand Palais éphémère, implanté sur le Champ de Mars devant l’Ecole Militaire, fait 10.000m2. Il reprend le plan de l’ancien Grand Palais, sur une échelle resserrée. En forme de croix grecque, c’est une structure temporaire, luxueuse et fonctionnelle qui répond à toutes les normes de sécurité et aux impératifs environnementaux du 21e siècle.
Sa voûte monumentale, d’une hauteur de 16m, sera opaque et habillée d’un bleu nuit, ce qui facilitera la contemplation des œuvres. J’attends avec impatience de découvrir la grande baie vitrée à l’une des extrémités de la structure qui donnera sur la perspective du Champ de Mars et la Tour Eiffel.
D’un point de vue général, dans le milieu mondialisé de l’art contemporain, faites-vous le pari d’un changement radical du système des foires, qui inviterait les géants de l’événementiel à moins d’entre-soi dans leur sélection et à laisser plus d’espace aux particularités continentales, voire aux cultures nationales ?
Guillaume Piens : Je pense tout d’abord que « Smaller is better », comme le titrait le New York Times à propos de l’édition de septembre d’Art Paris. Il faut revenir à une dimension artisanale et intime des foires et quitter l’échelle industrielle et le gigantisme auxquels nous étions parvenus dans « le monde d’avant » avec ses méga-rassemblements de 300 galeries et sa kyrielle de foires satellites.
Je pense aussi que les foires régionales ont un avenir. Elles valorisent l’écosystème artistique d’une ville, les particularités d’une scène locale tout en restant ouvertes à ce qui vient d’ailleurs. Elles nous permettent de sortir des autoroutes d’un art contemporain international vidé de sa substance et d’explorer le territoire et les chemins de traverses.
En mars 2014, Twitter annonçait le lancement de la Museum Weeken collaboration avec 12 grands musées français.
L’utilisation régulière des médias sociaux en ligne par une grande partie de la population a poussé les agents culturels à se positionner sur ces nouveaux médias.
Les musées comprennent l’intérêt de construire une véritable stratégie de communication autour de ces outils. La page Facebook du Musée du Louvre compte ainsi aujourd’hui plus de 1 600 000 fans. 251 000 internautes suivent le compte twitter du musée.
La stratégie sur les réseaux sociaux de ces grandes institutions dépasse le simple affichage. Très récemment, le Louvre a ainsi interrogé ses fans Facebook via un questionnaire en ligne pour connaître et comprendre leurs attentes vis-à-vis du www.louvre.fr.
Lire la suite >>>Le Programme Audi Talents Awards soutient l'émergence de jeunes talentsen Design, Art contemporain, Court métrage et Musique.
Chaque année depuis 2007, la marque automobile Audi soutient les jeunes pousses de la création contemporaine en décernant les Audi Talents Awards.
Dans les catégories Design, Musique, Art contemporain et Court-métrage, un jury de professionnels remet un prix aux jeunes artistes les plus prometteurs.
Pour la marque, il s’agit de récompenser des personnalités émergentes qui symbolisent au mieux ses valeurs : curiosité, singularité, questionnement et dépassement.
Lire la suite >>>Le Frye Art Museum de Seattle a invité les internautes du monde entier à être les commissaires de sa nouvelle exposition #SocialMedium.
Durant deux semaines en Août 2014, le Frye Art Museum de Seattle a invité les internautes du monde entier à voter parmi 232 peintures de sa collection.
Objectif : retenir les 40 œuvres favorites à fin d'exposition dans différentes galeries du musée. L’accrochage s’est déroulé du 4 octobre 2014 au 4 janvier 2015.
Le musée a rencontré un beau succès médiatique en diffusant les œuvres soumises au vote sur les réseaux sociaux Facebook, Pinterest, Instagram et Tumblr avec le hashtag #SocialMedium. Ce sont ainsi 4 468 citoyens-conservateurs du monde entier qui ont exprimé leurs choix.
Jeffrey Hirsch, Directeur des communications du musée explique ainsi : "Nous cherchons toujours des moyens d’approfondir l’implication de nos visiteurs et d’étendre notre audience au-delà de notre public existant. Ce projet a été un ...
Lire la suite >>>KPN donne vie au Musée Rijksmuseum d'Amsterdam grâce à l'affichage dynamique
Pour fêter la première année de sa réouverture, le musée national des Pays-Bas, le Rijksmuseum, a exposé des versions animées de sa collection de célèbres chefs d’œuvres de la peinture flamande dans les métros d’Amsterdam et Rotterdam.
Durant une semaine, du 10 au 19 avril 2014, sur 86 écrans d’affichage numérique installés dans 16 stations de métro, les passants ont donc pu découvrir des versions animées de célèbres toiles. La laitière de Vermeer coulant son lait ? Une autre manière de redonner vie à cette œuvre emblématique.
Lire la suite >>>Par FRANÇOIS BLANC
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Par RAPHAËL TURCAT
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