Art 360° by Communic'Art,
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ARTHUR TOSCAN DU PLANTIER, DIRECTEUR DE LA STRATÉGIE DU GROUPE EMERIGE "Notre mécénat est un engagement durable"
Arts | Institutions | Mécénat
Daniel Bernard | 02.11.2020 | 16:42


Daniel Bernard
Journaliste
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Le groupe de promotion immobilière Emerige qui expose actuellement 11 jeunes artistes à Paris pour la 7ème édition de la bourse Révélation Emerige, a sanctuarisé son soutien en direction de la scène française et des publics jeunes. Directeur de la stratégie du groupe Emerige, président de l’association « 1 immeuble, 1 œuvre », Arthur Toscan du Plantier défend le sens d’un engagement social et esthétique au temps du coronavirus.

 

La 7ème édition de la bourse Révélation Emerige se tient presque comme d’habitude, avec onze artistes exposés à Paris. S’agit-il de démontrer qu’Emerige résiste, en dépit de la crise sanitaire et de son impact sur l’immobilier, tient ses engagements ?

Arthur Toscan du Plantier : Aux premiers jours du premier confinement, au mois de mars, il est apparu que les artistes allaient devoir reporter des projets ou y renoncer, tandis que les enfants en particulier défavorisés se retrouveraient cloitrés dans des appartements exigus.

Pour les uns comme pour les autres, Emerige a pris la décision de maintenir ses engagements, qui s’inscrivent dans le temps long.

Notre choix n’a pas été de communiquer sur notre générosité, mais de répondre à des besoins urgents et de rendre possible des projets devenus plus difficiles à monter dans un contexte de crise : qu’il s’agisse de la Résidence Croisée de Jérôme Grivel qui accueille des binômes d’artistes plasticiens et chorégraphes à Nice ou de la plateforme éditoriale digitale pilotée par Eric Mangion, Switch (on paper).

Cette année, dans des circonstances exceptionnelles, nous sommes très heureux que la 7ème édition de la Bourse révélations Emerige se tienne et que ce programme tremplin permette de mettre en valeur le travail de 11 artistes de la jeune scène française.

Seul le traditionnel vernissage a été rendu impossible à organiser. Pour le reste, la lauréate Louca Carlier aura bénéficié d’une aide équivalente à celle des artistes qui l’ont précédée, à savoir la mise à disposition d’un atelier pendant un an et une dotation de 15 000 € pour son exposition personnelle à venir au sein de la galerie d’Olivier Antoine Art : Concept.

 

1 immeuble = 1 œuvre, l’initiative de commande privée d’œuvres d’art contemporain pour l’espace public suffit-elle à distinguer Emerige des autres promoteurs immobilier ?

Arthur Toscan du Plantier : En décembre prochain, la publication d’un beau livre célébrera les 5 ans du programme « 1 immeuble, 1 œuvre ». Et collectivement, avec les 47 signataires de la Charte et le ministère de la culture, on peut être fier du chemin parcouru.

Plus de 300 œuvres ont été commandées à des artistes et installées dans des espaces de vie en commun, in situ ou ex situ. Depuis le début, et sous l’impulsion de Laurent Dumas, l’enjeu a été d’embarquer le plus grand nombre d’acteurs de l’immobilier pour ce programme d’intérêt clairement général puisqu’il s’agit à la fois de diffuser l’art au plus grand nombre et de soutenir la création et les artistes. Emerige ne cherche pas à s’approprier ce type d’opération, mais affirme ses valeurs, tout simplement.

Comme pour le « green washing » dans les années 2000, il est parfois tentant de communiquer sur ce que l’on prétend être. Pour éviter le « responsabilité washing », nous ne communiquons que sur le bilan de nos actions.

 

La vente aux enchères #protègetonsoignant, début avril 2020, initiée et soutenue par Emerige et son président Laurent Dumas, actionnaire de la maison de vente Piasa, a bénéficié d’une médiatisation intense !

Arthur Toscan du Plantier : Il faut rappeler le contexte : dans l’urgence, face à l’hécatombe qui s’annonçait, chacun voulait aider les soignants, la « première ligne », sans toujours savoir comment faire. Et à un instant T, il y a cette alchimie d’une rencontre entre une initiative et une volonté collective d’agir.

Cette vente caritative est une sorte de case study pour quiconque s’intéresse à la puissance que peut développer une communauté et le levier que sont les modes de communication en réseaux.

A partir de son répertoire de contacts, Laurent Dumas a mobilisé 1000 personnes via 4 boucles WhatsApp de 250 chacune. Artistes, collectionneurs, institutions et galeristes ont immédiatement répondu présents.

Et si la vente a rencontré un si grand succès (2,5 millions d’euros récoltés), c’est parce que la cause était juste et comprise, son initiateur identifié et légitime à agir et la générosité de cet écosystème prête à s’exprimer.

 

De manière plus générale, comment comptez-vous adapter le mécénat d’Emerige à la nouvelle donne économique et revoir la manière de le faire connaître ?

Arthur Toscan du Plantier : Le mécénat est un partage de la richesse créée par les entreprises. A moyen terme, eu égard à la situation, le Groupe sera nécessairement amené à avoir une approche plus sélective des demandes nouvelles et des sollicitations ponctuelles.

La raison principale est que nous avons annoncé que nos actions pluriannuelles de mécénat étaient sanctuarisées, en particulier celles qui ont trait à l’éducation artistique et culturelle et qui visent des jeunes issus de milieux défavorisés.

La crise oblige aussi à nous réinventer et à nous adapter. Alors que chaque année, nous emmenons plus de 5000 enfants pour « Une journée de vacances à Versailles », l’été dernier, le programme a dû être repensé et adapté aux contraintes sanitaires. Ce sont les médiateurs du Château de Versailles qui sont allés à la rencontre de plus de 2 000 enfants dans les centres de loisirs de plus 30 villes du Grand Paris.

Aux côtés du Château de Versailles, notre soutien aux actions d’éducation artistique et culturelle développées avec le Festival d’Automne, la Source de Gérard Garouste et le Collège de France, la politique de mécénat d’Emerige est structurée autour de l’engagement de « rassembler par la culture », ce qui la rend lisible et efficace auprès de nos parties-prenantes.

 

Hors du milieu de la culture, Le lien fort entre Emerige et l’art contemporain est-il toujours bien compris et bien accepté ?

Arthur Toscan du Plantier : Tout d’abord, notre engagement est inscrit dans la durée. Ensuite, il est partagé avec l’ensemble des 200 collaborateurs du Groupe au travers d’un programme intitulé « Tous à l’œuvre » construit autour de visites d’expositions et de rencontres avec les artistes.

Au-delà, nous nous distinguons par le soin que nous apportons à nos projets immobiliers, qu’il s’agisse de bureaux ou de logements et qui tous comportent une dimension artistique. En tant que fabricant de la ville, la création est au cœur du métier d’Emerige et se vit au quotidien avec les architectes, designers et artisans de talent auxquels nous faisons appel.

 

http://revelations-emerige.com

https//www.unimmeubleuneoeuvre.fr

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Comment Audi fidélise ses clients par le mécénat culturel ?
Arts | Design | Mécénat | Médias
MARIE DUFFOUR | 03 Février 2015 | 09:02

Le Programme Audi Talents Awards soutient l'émergence de jeunes talentsen Design, Art contemporain, Court métrage et Musique.


MARIE DUFFOUR
Chief of press office
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Chaque année depuis 2007, la marque automobile Audi soutient les jeunes pousses de la création contemporaine en décernant les Audi Talents Awards.

Dans les catégories Design, Musique, Art contemporain et Court-métrage,  un jury de professionnels remet un prix aux jeunes artistes les plus prometteurs.

Pour la marque, il s’agit de récompenser des personnalités émergentes qui symbolisent au mieux ses valeurs : curiosité, singularité, questionnement et dépassement.

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Comment les internautes sont devenus les commissaires d’une exposition du Frye Art Museum de Seattle ?
Institutions | Médias
FRANÇOIS BOUTARD | 30 Janvier 2015 | 11:01

Le Frye Art Museum de Seattle a invité les internautes du monde entier à être les commissaires de sa nouvelle exposition #SocialMedium.


FRANÇOIS BOUTARD
Rédacteur Art et Culture
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Durant deux semaines en Août 2014, le Frye Art Museum de Seattle a invité les internautes du monde entier à voter parmi 232 peintures de sa collection.

Objectif : retenir les 40 œuvres favorites à fin d'exposition dans différentes galeries du musée. L’accrochage s’est déroulé du 4 octobre 2014 au 4 janvier 2015.

Le musée a rencontré un beau succès médiatique en diffusant les œuvres soumises au vote sur les réseaux sociaux Facebook, Pinterest, Instagram et Tumblr avec le hashtag #SocialMedium.  Ce sont ainsi 4 468 citoyens-conservateurs  du monde entier qui ont exprimé leurs choix.

Jeffrey Hirsch, Directeur des communications du musée explique ainsi : "Nous cherchons toujours des moyens d’approfondir l’implication de nos visiteurs et d’étendre notre audience au-delà de notre public existant. Ce projet a été un ...

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Comment le Rijksmuseum rend l’art accessible à ses compatriotes ?
Institutions | Médias
FRANÇOIS BOUTARD | 27 Janvier 2015 | 11:01

KPN donne vie au Musée Rijksmuseum d'Amsterdam grâce à l'affichage dynamique


FRANÇOIS BOUTARD
Rédacteur Art et Culture
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Pour fêter la première année de sa réouverture, le musée national des Pays-Bas, le Rijksmuseum, a exposé des versions animées de sa collection de célèbres chefs d’œuvres de la peinture flamande dans les métros d’Amsterdam et Rotterdam.

Durant une semaine, du 10 au 19 avril 2014, sur 86 écrans d’affichage numérique installés dans 16 stations de métro, les passants ont donc pu découvrir des versions animées de célèbres toiles. La laitière de Vermeer coulant son lait ? Une autre manière de redonner vie à cette œuvre emblématique.

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L’art, ça va « e-marcher » ?
Marché
RAPHAËL TURCAT | 22 Décembre 2014 | 03:12

19% des acheteurs ont dépensé 10 000 € à 50 000 €


RAPHAËL TURCAT
Rédacteur en chef de Technikart
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3,76 milliards de dollars. C’est la coquette somme que représentera en 2018 le total du marché mondial de l’art en ligne selon Hiscox, l’assureur spécialisé (entre autres) dans les objets d’art et dont le deuxième rapport annuel est à observer à la loupe pour tracer les contours du business de demain.

Si ces prévisions se confirment, le marché de l’art en ligne (maisons de vente, sites spécialisés et galeries) aura donc pédalé d’ici là au rythme d’un taux de croissance à 19% (son chiffre d’affaires s’élevait en 2013 à 1,57 milliards de dollars).

Autant dire un grand bond en avant pour ce retardataire qui se réveille une dizaine d’années après que le e-commerce traditionnel s’est généralisé un peu partout dans le monde : en 2005, pour la première fois aux Royaume-Uni, plus de 50% des adultes avaient effectué un ...

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