Depuis 20 ans, les œuvres de Philippe Pastor affichent, comme une obsession, la responsabilité individuelle de chaque homme dans la destruction de la nature. Série après série, ses toiles, sculptures et installations empruntent au vivant pour appeler à la prise de conscience.
Son esthétique est un outil au service d’une cause universelle. Paradoxalement, le sentiment d’intemporalité créé par l’artiste monégasque est un signal d’urgence, un appel à l’action.
Vous êtes autodidacte et avez commencé votre pratique artistique sur le tard. Quel est l’élément marquant qui vous a poussé à peindre ?
PHILIPPE PASTOR : Un jour, j’ai décidé de changer mes habitudes et mes fréquentations, de vivre dans d’autres lieux pour mener une autre vie. Alors la peinture est venue, d’elle-même.
Je crois que la peinture est l’une des qualités que j’avais en moi mais que je n’avais jamais développée. J’ai commencé à dessiner, et j’ai retrouvé aussitôt des gestes empêchés depuis l’enfance. Puis j’ai intégré des couleurs, pour retrouver l’homme et le peintre que je n’avais pas osé être.
Vous avez débuté dans un registre figuratif pour glisser vers l’abstraction. Quel sens donnez-vous à ce cheminement artistique ?
PHILIPPE PASTOR : Au début, je produisais des toiles très colorées, très expressives, sur lesquelles j’apposais même des mots, des phrases. Il y avait déjà une part d’abstraction dans leur agencement et, progressivement, j’ai voulu m’y plonger vraiment pour découvrir autre chose.
Avant de pouvoir réellement s’abandonner dans l’abstraction, il faut du temps. Je l’ai vécu comme une épreuve, car j’étais face à moi moi-même, sans échappatoire.
Dans votre démarche artistique singulière, vous intégrez des éléments naturels soumis au temps, tels que des aiguilles de pin, des feuilles, du bois... Quelle visée poursuivez-vous ?
PHILIPPE PASTOR : J’utilise des morceaux de bois, j’utilise du plâtre, du papier froissé ou du ciment. J’utilise plus souvent encore des pigments venus des quatre coins du monde, que je mixe avec de la résine ou de la colle.
Ces mélanges, ces éléments n’appartiennent qu’à moi. Ils sont par eux-mêmes des représentations de la nature. Il s’agit d’une démarche très spontanée, rapide, presque instinctive et qui se moque de l’effet produit.
Dans mon atelier, quand je peins, je suis dans le moment présent. Vous savez, c’est le principal problème dans la vie, on réfléchit trop.
Vos œuvres portent un message de révolte, dressent un constat alarmant quant à l’urgence climatique. Cet appel à la responsabilité, est-ce le rôle d’un artiste ?
PHILIPPE PASTOR : L’objectif est d’être satisfait de mes peintures et de faire passer certains messages. Dans la série des Arbres Brûlés, par exemple, l’esthétique permet d’exprimer une protestation envers ceux qui commettent des incendies. Dans d’autres œuvres, j’entends donner à un large public le courage de changer le monde.
J’ai eu l’opportunité, en tant qu’artiste, de travailler avec les Nations Unies et de développer quelques projets conjoints avec d’autres organisations internationales.
Je me réjouis que mon travail puisse véhiculer certains messages dans une société où la communication est difficile. Mais par-dessus tout, mon but est d’être heureux et de désirer l’être.
Les lunettes intelligentes Google Glass vont s’inviter dans la visite « augmentée » des musées.
Le projet Google Glass est un programme de recherche et développement lancé en 2014 par Google. Les Google Glass sont des lunettes affichant des informations issues d’Internet en surimpression de la vue classique (principe de la réalité augmentée).
Il n’en fallait pas plus pour que le monde des musées s’intéresse à ce projet alors même que la technologie des Google Glass est toujours en phase d’expérimentation.
Selon l’entreprise GuidiGo spécialisée dans les audio-guides et applications touristiques et muséales, ces lunettes d’un nouveau genre permettraient aux visiteurs d’avoir accès à plus de contenu en étant face à une œuvre.
Il serait dès lors possible de voir des détails que nous n’aurions pas remarqués ou tout simplement de zoomer sur l’œuvre pour en découvrir les moindres ...
Dire sans être vu : quand la communication révolutionne le monde de l’art.
Un article publié sur le site Gallerist du New York Observer il y a quelque temps avait attiré notre attention. Celui-ci souligne l'importance grandissante des relations presse dans le monde de l'art.
Il fut un temps où l'on n'y pensait pas. Puis où l'on osait pas. Maintenant, la question ne concerne plus la nécessité mais le choix de la stratégie de relations presse à adopter. La bonne communication n’est pas aussi visible qu’on le penserait, c’est une arme furtive. Elle est partout et nulle part à la fois. Elle doit s’immiscer dans les moindres recoins, être omniprésente tout en sachant se faire discrète.
Lire la suite >>>Groupon propose aux musées d'avoir recours au Yield management
Groupon.fr est un site de e-commerce basé sur le concept d'achat groupé. En d'autres termes, des personnes font groupe pour obtenir une remise substantielle sur un produit. Faire appel à ce site assure pour les annonceurs, ici les musées, un trafic important vers leurs produits et services.
C’est le cas du Museum Kunstpalast de Düsseldorf qui a eu recours à Groupon.fr pour augmenter la fréquentation de son établissement, en offrant un rabais important sur les prix d’entrée pendant les heures creuses.
D’après un sondage mentionné dans un article de l’Association of Science-Technology Centers (ASTC), les visiteurs attirés par l’offre de Groupon sont des personnes qui n’ont pas visité de musée depuis trois ans. Cette méthode réussi à élargir la clientèle en éliminant une barrière pour les non-initiés. Le public qui ne fréquente pas ou ...
Lire la suite >>>Les Trois Grâces de Lucas Chranach.
Le financement participatif (crowdfunding) est un outil marketing d’un nouveau genre. Ce mécanisme permet de récolter des fonds, généralement des petits montants, auprès d’un large public en vue de financer un projet créatif (musique, édition, film, etc.) ou entrepreneurial. En soumettant son idée sur une plateforme spécialisée, l’entrepreneur teste son projet: constitution d’une communauté de prescripteurs, tendances…
Le Louvre a créé une plateforme de financement participatif : « Tous mécènes. » Désireux de sensibiliser le grand public au don en ligne, le plus grand musée du monde s’est fixé comme objectif la levée d’un million d’euros en trois mois pour l’acquisition des « Trois Grâces » du peintre Lucas Chranach.
Lire la suite >>>Par FRANÇOIS BLANC
Toutes ses contributions >>>
Par RAPHAËL TURCAT
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