
“Pour cette 7ème édition, nous avons voulu instaurer un vent de rupture.” De gauche à droite, Lydia Foster, Julie Ackermann, Olivier Alexanian et Thibaut Vignez-Scoth
“Pour cette 7ème édition, nous avons voulu instaurer un vent de rupture.” De gauche à droite, Lydia Foster, Julie Ackermann, Olivier Alexanian et Thibaut Vignez-Scoth
Lancé en 2010 par quatre étudiants, le Prix Sciences Po pour l’art contemporain reste fidèle à sa double ambition, celle de promouvoir la jeune création tout en sensibilisant à l’art contemporain.
Récompensant chaque année un jeune artiste de moins de 35 ans résidant et travaillant en France, la prochaine édition se déroulera la deuxième quinzaine d’avril dans les locaux de Sciences Po au 28 rue des Saint Pères avec une remise de prix le 26 avril.
Nous avons pour l’occasion rencontré l’équipe à la tête de cette 7ème édition : Julie Ackermann, Olivier Alexanian, Lydia Foster et Thibaut Vignez-Scoth.
Sous l’impulsion de Richard Descoings, Sciences Po s’est véritablement ouvert à de nouveaux horizons. La création du Prix Sciences Po pour l’Art Contemporain s’inscrit-elle également dans cette mouvance ?
Tout à fait ! Avant, Sciences Po formait principalement des fonctionnaires. C’est ce que l’ancien directeur de l’école a voulu changer par les réformes initiées et aujourd’hui, beaucoup de managers sortent de Sciences Po.
Après, il faut savoir que le prix Sciences Po pour l’art contemporain est né sous l’impulsion de ses 4 étudiants fondateurs et indépendamment de la volonté de l’école. Tout est parti d’un constat simple : l’art n’était pas assez présent au sein des enseignements alors que l’on trouve à Sciences Po plus qu'ailleurs, un vivier d'étudiants très portés sur les questions culturelles.
Enfin, Sciences Po est localisé juste à côté de l'ENSBA et de l'École du Louvre. L'idée de faire un prix est donc véritablement apparue comme une évidence.
Comment devient-on membre ? On peut supposer que vous avez tous une vive sensibilité pour l’art ?
Le recrutement se fait de manière classique par le biais d’une candidature avec CV et lettre de motivation. Beaucoup d’étudiants postulent, donc les expériences et/ou formations en lien avec le monde de l’art comptent énormément dans la sélection.
De plus, s’occuper du Prix exige beaucoup de travail et de disponibilité. Il n’y a pas un jour où nous ne sommes pas en contact !
Sciences Po. L'entrée du 27 Rue Saint-Guillaume, Paris. Photo : Martin Argyroglo
Combien de personnes forment l’équipe du Prix ? Quelles sont vos fonctions respectives ?
Nous sommes quatre. Diplômé en graphisme, Olivier s’occupe de la communication et tout ce qui a trait à la création graphique et l’identité visuelle. En double cursus avec l’école du Louvre, Thibaut s’occupe de la direction artistique et de l’édition du catalogue.
Julie, qui a travaillé dans un centre d’art, s’occupe plus spécifiquement de l'événement en lui-même, de la production à la médiation. Nous faisons en effet appel à des médiateurs qui guideront les visiteurs pendant les deux semaines d’exposition mais aussi à un scénographe pour penser le parcours de l’exposition.
(Lydia) Enfin, j’ai pour ma part étudié l’histoire de l’art avant d’intégrer Sciences Po et je m’occupe des relations extérieures et des partenariats.
Cette année, vous avez changé les modalités en lançant un appel à candidature avec un thème. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Pour cette 7ème édition, nous avons voulu instaurer un vent de rupture. Avant, les membres organisateurs faisaient appel à des personnalités du monde de l'art pour présenter des artistes à Sciences Po.
Aujourd'hui, tout diplômé d'une école d'art ou ayant déjà une exposition à son actif peut candidater, ce qui permet de découvrir des artistes de divers horizons.
On porte un héritage, on récolte les efforts des 6 éditions précédentes. L’idée c’est d’aller vers toujours plus d’ouverture. Pour nous, cela relevait de l’évidence.
Certains candidats ont conçu des projets tout spécialement pour le prix. Des artistes installés ont pris le temps de créer pour nous. Nous nous sommes réunis avec le comité et avons été impressionnés par la qualité des artistes !
En parlant de création, avez-vous imposé un thème ?
C'est la 7ème édition, nous nous sommes donc concentrés sur l'idée du chiffre 7. On voulait que les œuvres s’en tiennent à une contrainte de format allant du A1 au A7 à plat ou en volume (idée de 7ème dimension).
Les contraintes étaient volontairement larges. On a ainsi reçu tout ce qui était possible et imaginable et atteint notre but : toucher la jeune création dans sa globalité et à travers toutes les formes d'art.
Je vois que de nombreuses personnalités influentes du monde de l’art constituent le comité de sélection 2016. Comment les avez-vous convaincues de prendre part au projet ?
Pour être honnête, le Prix étant de plus en plus connu et légitime, ils ont tout de suite accepté.
Le comité de sélection rassemble cette année six personnes qui choisiront d’exposer sept artistes. Ils sont de tous horizon (privé, public, directeurs d’institutions, commissaires etc.) et offrent un regard complet sur la création contemporaine.
Sciences Po est une école qui prône la diversité de ses étudiants et la pluridisciplinarité de ses enseignements. Pourtant, j’ai remarqué que le Prix était bien souvent estampillé comme étant “élitiste” par la presse. Que répondez-vous à cette critique un peu facile ?
(Thibaut) Ce qui est élitiste c'est le monde de l'art contemporain, cet “entre-soi de l'art” et non l'art en lui-même.
De plus, les étudiants qui agissent pour le Prix ont des profils ouverts qui ne font pas du tout partie de l'élite. D’ailleurs, je suis sûr que vous seriez incapable de deviner d’où l’on vient !
Plus d'informations sur le Prix Sciences Po pour l'art contemporain
Edouard Dantan est exposé au Musée des Avelines en ce moment. Jusqu'au 2 mars 2014, au 60 rue Gounod - 92210 Saint-Cloud
Dans le cadre d'une exposition sur le peintre clodoaldien Edouard Dantan, le musée des Avelines a numérisé le livre de raison de l'artiste et propose un catalogue numérique de ses oeuvres comme pour les collections du musée en juin 2010.
Une esquisse de catalogue raisonné de cet artiste injustement méconnu a été conçue à partir du Livre de raison tenu par Édouard Dantan de 1869 à la fin de sa vie. Il est consultable en ligne.
Chaque oeuvre dispose d'une notice détaillée ainsi que de visuels. Une recherche simple et une recherche multi-critères sont mises à disposition pour y accéder.
Miss Dior embaume le Grand Palais
Coup de pub ou véritable manifestation culturelle ?La Maison Dior a demandé à 15 femmes artistes venues du monde entier de créer une œuvre autour de cette fragrance au flacon motif pied-de-poule.
Avant d’être couturier, Christian Dior était un galeriste réputé qui eut la chance d’exposer et de côtoyer Bernard Buffet, Joan Miró, Salvator Dalí, Man Ray ou Giacometti.
Dans la continuité de ce lien historique avec l’art, Dior met en avant son parfum emblématique "Miss Dior". Les univers de la Mode, de l’Art et du Design se confondent de plus en plus, c’est un fait. Cet événement est-il un moyen de placer le petit monde de la couture au centre des institutions culturelles les plus prestigieuses ou le signe d’un retour à une période dorée de la création artistique lorsque stylistes et plasticiens ambitionnent de travailler ensemble au service de l’art et du beau ?
Lire la suite >>>En 2013, le ministère de la Culture et de la Communication célèbre les dix ans de la loi du 1er août 2003 relative au mécénat, aux associations et aux fondations.
Les « Entretiens du mécénat » se sont déroulés les 5 et 6 novembre, au Grand Palais à Paris. Organisés par la mission du mécénat du ministère, dans le cadre des 10 ans de la « loi Aillagon » du 1er août 2003 relative au mécénat, aux associations et aux fondations les Entretiens ont permis de témoigner de l'initiative, de la richesse et de la diversité des actions encouragées par le dispositif de 2003.
Lire la suite >>>MyArtMakers est le premier site internet dédié à l’art contemporain sur commande. Il ne s’agit pas d’une galerie virtuelle comme il en existe des dizaines sur la toile. MyArtMakers est une plateforme de mise en relation directe qui permet à des demandeurs (particuliers et entreprises) d’accéder aux multiples savoir-faire d’une communauté d’artistes professionnels (peintres, sculpteurs, illustrateurs, photographes, art designer…) pour la réalisation d’oeuvres d’art sur commande. L’approche est très flexible est permet à tout demandeur de faire réaliser l’oeuvre d’art qui lui correspond, et aux artistes de répondre à des demandes qualifiées. Notre mission est de marier la conception de l’art du demandeur avec celle de l’artiste et de faire naître une collaboration vertueuse qui conduira à la réalisation d’une oeuvre unique, authentique et personnelle.
MyArtMakers est le 1er site internet dédié à la vente d’œuvres d’art sur commande, il est né de la collaboration de trois jeunes entrepreneurs, Adrien SAIX, Yohan DOARÉ et Bertrand DEBRIE.
Si l’on s’intéresse à l’histoire de l’art, on s’aperçoit alors qu’une grande partie des chefs d’oeuvres que nous connaissons aujourd’hui sont le fruit d’une commande ! Les deux exemples que nous aimons rappeler sont le plafond de la chapelle Sixtine, commandé à Michel Ange par le pape Jules II en 1508, et l’oeuvre Guernica de Pablo Picasso commandé en 1937 par le directeur général des Beaux-arts Josep Renau sur la directive du gouvernement espagnol républicain de Francisco Largo Caballero.
Lire la suite >>>Par FRANÇOIS BLANC
Toutes ses contributions >>>
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